...Comme tout modèle destiné à recevoir des coups, Zeph a été prévu très robuste.

Fuselage :
Au point de vue technique, disons que la surface latérale est très importante.
Dans le vent, c'est un gage de stabilité. Le bras de levier avant est assez important, par rapport au bras de levier arrière, 3,33 cordes, surtout que la surface d'empennage est assez réduite (4,5 dm²) soit 20 % de la surface de l'aile.
Au point de vue construction, il s'agit d'une échelle avec longeron en 15 x 4 et entretoises en 15 x 3. Le tout est recouvert de 15/10e balsa. Le nez est en bois dur, la soute à lest est renforcée intérieurement en 20/10e bois dur. Le patin, en CTP 30/10e est emboîté et collé dans le 15 x 4. Les dérives sont, bien entendu, encastrées et collées. Prévoir un volet réglable pour la spirale. L'attache de hauban est renforcée en CTP, ainsi que les nervures d'encastrement qui reçoivent les tétons dia. 3 de fixation des ailes. L'ensemble du fuselage est soigneusement poncé, vernis et peint.

Aile :
Elle se compose de deux 1/2 ailes qui sont fixées au fuselage par des tétons et des élastiques de serrage. Des haubans en CAP 10/10e triangulent l'ensemble. Le profil utilisé est personnel. Le dièdre, à l'encontre de beaucoup de planeurs actuels, est simple. Si ce genre de dièdre est peut-être moins efficace que le dièdre en bout (et encore cela reste à prouver), il a néanmoins de nombreux avantages :
1) possibilité de stocker les ailes l'une contre l'autre à l'aide de bracelets de caoutchouc, pour éviter qu'elles ne travaillent.
2) Moindre encombrement dans la caisse,
3) En cas d'atterrissage par fort vent, il est très fréquent que le planeur fasse la roue sur les bouts d'aile, immanquablement, un dièdre en bout pliera, un dièdre simple résistera beaucoup mieux,
4) La construction est plus facile et l'aile est allégée des renforts nécessités par la cassure.
Je trouve donc que pour un planeur (je précise bien), l'aile en Vé simple est préférable.
Celle de Zeph a été construite très robuste, deux longerons en 6 x 3 bois dur et coffrage partiel extrados. Construction très classique. Bien entendu, les nervures d'emplanture sont en contreplaqué 10/10e sur nervures en 30/10e balsa.
Le dièdre est de 100 mm. C'est assez peu. Il vaut mieux en mettre plus que moins, sans oublier qu'il existe un dosage dièdre dérive. Entoilage en papier fort. Enduit nitro.

Plan fixe :
Construction très classique. Il repose sur deux supports en 15 x 3 de 50 mm de longueur. Le plan fixe ne doit absolument pas se « balader », sans quoi, il n'y a aucun réglage sérieux. Déthermaliseur à mèche, classique.

Réglage :
Le centrage très prudent à 60 % est un gage de bonne stabilité. De plus, le réglage est moins pointilleux. La montée se fait en S, avec crochet déporté. Il faut d'abord régler la spirale plané à l'aide du volet et ne plus y toucher. La montée se règle ensuite correctement en désaxant plus ou moins le crochet. Il est donc bon d'avoir un système réglable facilement sur le terrain. Il en existe de nombreux, ils sont assez faciles à concevoir soi-même.

Félicitations à Vicré pour sa magnifique et nette victoire (3 maxis) et un grand merci de ceux que ce planeur intéresse.
Guy COGNET