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Adam RA-10

Le RA-10S à Lognes -[1]
On note une différence de forme du fuselage par rapport au plan 3 vues ci-dessous

Année du premier vol : 1942
Pays : France
Développement :

Roger ADAM

Caractéristiques
Tryptique
Historique

Références

Pas de maquette connue


CARACTÉRISTIQUES
  Type : RA-10 Atelier de fabrication : construction amateur  
  Envergure : 8,15 m Vitesse minimale : --- km/h  
  Longueur : 5,75 m Vitesse maximale : 60 km/h  
Hauteur : xx,xx m Taux de chute mini : 1,25 m/s à xx km/h
  Allongement : 6,15 Finesse max : 13,5 à xx km/h  
  Surface alaire : 10,0 m² Profil d'aile : ?  
  Charge alaire : 11,0 kg/m² Nombre de sièges : 1  
  Masse à vide : 50 kg Nombre de machines construites : --  
  Masse maximale : 110 kg Années de fabrication : ---- - ----  
  Ballast : non Techniques de construction : Bois et toile  

 
  Type : RA-10 S Atelier de fabrication : construction amateur  
  Envergure : 11,65 m Vitesse minimale : --- km/h  
  Longueur : 5,75 m Vitesse maximale : --- km/h  
Hauteur : xx,xx m Taux de chute mini : 1,0 m/s à xx km/h
  Allongement : xx,xx Finesse max : 16,5 à xx km/h  
  Surface alaire : 10,0 m² Profil d'aile : ?  
  Charge alaire : 14,0 kg/m² Nombre de sièges : 1  
  Masse à vide : 55 kg Nombre de machines construites : --  
  Masse maximale : 140 kg Années de fabrication : ---- - ----  
  Ballast : non Techniques de construction : Bois et toile  

Par rapport au RA-10, seules les ailes sont modifiées.La cabane supérieure est supprimée -[2]

TRYPTIQUE ET PLANS
Roger Adam a dessiné deux versions du planeur : le RA-10 et le RA-10 S  

Le RA-10 - [2]

LE RA-10 S - [2]

 
HISTOIRE

A partir de 1938, Roger Adam, remarquant que les planeurs école pesaient à vide entre 90 et 120 kg et les appareils d'entraînement entre 130 et 180 kg , et nécessitaient pour leur mise en œuvre une équipe assez conséquente, soutint l'idée de réaliser un type de planeur ultra-léger, utilisable lorsque les conditions atmosphériques sont calmes, ou peu perturbées.


La forme anguleuse de l'aile est très bien visible
ainsi que la cabane supérieure - [3]



De plus, la réalisation d'un appareil ultra-léger devait aussi conduire à des coûts de construction plus faibles, à la portée des petits clubs. Il construisit donc un modèle ne pesant que 50 kg , de « construction extrêmement simple et bon marché, n'en étant pas moins robuste et à la portée de tout amateur » lit-on dans « L'Air pour les Jeunes ».

La première version du RA-10 date de 1938.

 


Le prototype de la version S (RA-10 S) fut présenté en 1942 ou 1943 lors d'une exposition de modèles réduits de l'Aéro-Club Paris-Est à Vincennes.


Le planeur RA-10 S fut transporté après la guerre à Lognes où il ne fit que quelques vols avant d'être détruit lors d'un atterrissage. Il ne fut pas réparé.
- [1]


RA-10 S avec l'aile modifiée - [3]

 


   



La notice (transcrite ci-contre)
fournie par Roger Adam - [2]

NOTICE DE CONSTRUCTION DU PLANEUR RA-10

AVANT-PROPOS
La construction d'amateur est une chose possible, et nombreux sont les exemples qui prouvent qu'un tel travail est à la portée de non-professionnels adroits. Néanmoins, l'aviation ne souffre pas la médiocrité et le bricolage, qu'on a trop souvent vu aussi, doit être rigoureusement proscrit. L'amateur aura tout intérêt à recourir aux services d'un professionnel, chaque fois que le travail dépassera ses compétences, par exemple pour les épissures de câbles, les pièces tournées, et même les ferrures ou l'entoilage.
La construction du R.A.-10 n'offre pas de difficulté sérieuse, encore faut-il qu'elle soit effectuée avec soin, et il est superflu de préciser que les matériaux doivent être de première qualité.
Il est recommandé de faire contrôler la fabrication par le bureau VERITAS ; cela donnera toute garantie et facilitera par la suite l'obtention de l'autorisation de voler.
-----
Sur les plans, j'ai utilisé les abréviations suivantes :
Ctrpl. = contreplaqué
Bo. = boulon
Ri. = rivet
Ac. = acier
Par ailleurs je rappelle les appellations officielles :
Ac 13 acier doux, résistance 40 kg
Ac 14 acier mi-dur, résistance 60 kg

Les ferrures pliées devront toujours avoir un rayon de courbure au moins égal à l'épaisseur de la tôle. Ne jamais plier une tôle à angle vif sur l'étau : interposer une tôle de même épaisseur, (pliée elle à angle vif) entre l'étau et la pièce à faire. Pour le dural, détremper le métal en le chauffant régulièrement avant de le plier. Consulter un spécialiste, sinon employer de l'acier 12 pour les pièces pliées.
Pour le bois la colle CERTUS est la seule à employer.
Attention aux collages : tout tient par la seule colle.
Pour le bouclage des cordes à piano, ayez recourt aux conseils de mécanos d'avions, de même pour les épissures des câbles.
Tous les boulons doivent être freinés, soit par matage, soit par goupillage. On peut employer également les écrous « SIMMOND*S ».
Tout doit être freiné : tendeurs, axes… par des goupilles fendues ou des épingles en corde à piano pour les axes, et par du fil de laiton ou du galvanisé pour les tendeurs.
Les axes d'assemblage seront bien ajustés, sans jeu. Le réglage total du planeur est facile et s'effectue par visée à l'œil sans aucun appareil de mesure.
Suivant les densités des bois employés, le poids à vide du R.A.-10 peut varier de 45 à 50 kg et celui du R.A.-10 S peut aller jusqu'à 65 kg .
Le poids total peut atteindre 140 kg .
UTILISATION
Le R.A.- 10 a 8 de coefficient de sécurité. Le R.A.-10 S a 9.
Il est évident que ce dernier n'est pas fait pour les vols dans les nuages, ni pour l'atmosphère agitée.
Quoi qu'il en soit, son emploi rendra de grands services pour l'entraînement, grâce à sa manipulation facile. D'ailleurs, les vols de MINEO ont prouvé l'efficacité de cette formule.
En résumé, l'utilisation du R.A.-10 S devra être exempte de toute acrobatie ou évolution brutale, sa structure ne permettant pas de surcharge excessive.
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES
Le R.A.-10 est destiné aux vols de début. A cet effet, on peut se contenter de la poutre seule, sans nacelle, comme le Zögling ou l'Avia XI-A.
La transformation en R.A.-10 S s'opère par simple changement de voilure, les ferrures d'attache restant les mêmes. En outre, on enlève la cabane supérieure devenue inutile et on transforme la commande de gauchissement. Les cordes de haubannage de la poutre sont à changer, le cas échéant.
Par la suite, la métamorphose du planeur s'effectue en moins d'une heure.

RA-10 de l'APPARAT
Informations données par Bernard Gabolde, président de l'APPARAT [4] et photos de Jean-Claude Souchard [5]

Le RA-10 actuellement à l'APPARAT a été construit en 1972
par un groupe de constructeurs amateurs
de Montpellier (France)

Le dessin du fuselage a été adapté afin de permettre d'y loger un moteur
pour en faire un ULM. Le moteur était un Solo, l'hélice installée sous la poutre arrière
était propulsive.

Un train tricycle avait été installé pour permettre les décollages
et atterrissages.

Les photos ne montrant pas les ailes, on ne peut pas dire s'il s'agit d'un RA-10
ou d'un RA-10 S
L'APPARAT a récupéré l'appareil sans le moteur. L'association envisage la remise en état sous la forme planeur Le projet de l'association est de remettre le Ra 10 en état de vol en planeur (restauration, enlèvement de la gueuse de plomb à l'avant…) dans un avenir indéterminé
RÉFÉRENCES
[1] Le Roger Adam RA.10, par Jacques Marceau, Vieilles Plumes n°11, FFVV, 2000
[2] Plans et notice, GPPA, scannés par André Lambert (novembre 2008) via forum Rétroplane
[3] Documents Claude Visse, via Rétroplane (photos extraites de l'Air pour les Jeunes ?)
[4] APPARAT, Bernard Gabolde (novembre 2008)
[5] Photos Jean-Claude Souchard
[6] Histoire du vol à voile français, Réginald et Anne Jouhaud, Cepadues Editions, 1992
Page créée le 08/12/2008
Des vieilles toiles aux planeurs modernes © ClaudeL 2003 -