Le circuit imprimé

 

Le montage électronique actuel se réalise toujours sur un "circuit imprimé" c'est-à-dire un support isolant sur lequel des pistes de cuivre réalisent la quasi totalité des connexions entre les composants qu'il supporte.

Le matériau utilisé est presque toujours du "verre époxy" c'est-à-dire un isolant à base de fibres de verre compressées et imprégnées de résine époxy. Une pellicule de cuivre très fine (< 100 µm) est fortement collée sur le support.

Le traitement consiste à supprimer le cuivre là où il n'y a pas de liaison à assurer et à le laisser au contraire là où on doit relier les composants. Le cuivre est supprimé par attaque chimique, généralement au perchlorure de fer. Toute la difficulté réside dans le fait qu'il faut protéger le cuivre là où il doit rester. On peut utiliser des encres résistantes mais il faut alors tracer le dessin des pistes à la main, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.

C'est pourquoi nous préconisons ci-dessous une méthode, peut-être un peu plus onéreuse, mais beaucoup plus sûre et qui permet d'obtenir des résultats presque parfaits: C'est le tracé avec symboles à report direct.

Deux maisons sont spécialisées dans la fabrication de ces symboles. C'est ALFAC et MECANORMA. On préférera les symboles de cette dernière car étudiés spécialement pour l'attaque directe au perchlorure et par conséquent plus résistants.

Voici le détail de la méthode:
           (Voir
figure 1.1)

- Découper la plaquette d'époxy à des dimensions légèrement supérieures à ce qui est nécessaire.

- Nettoyer cette plaquette avec une éponge abrasive fine et détergent de manière à avoir une surface propre et bien dégraissée. Attention aux traces de doigts ultérieures.

- En plaçant la plaquette, immobilisée avec du Scotch, sous le dessin à reproduire, pointer tous les trous .

- Passer ensuite à l'opération transfert des symboles. Chacun étant reporté à l'aide d'une spatule de matière plastique. A la fin lisser le tout à travers le papier protecteur des symboles pour une parfaite adhérence. Vérifier à la loupe pour dépister les ruptures et corriger les défauts.

- Passer à l'attaque au perchlorure. Ce dernier éventuellement porté à 30 ou 40 ° pour une action plus rapide. Placer en principe, le cuivre vers le bas, la plaquette flottant à la surface. L'idéal est l'utilisation d'une cuve verticale à bulles d'air, produites à l'aide d'une pompe d'aquarium. Une telle cuve se fabrique en plexiglass collé à l 'araldite.

N.B. Attention, le perchlorure est un "sale" produit faisant des taches partout.
Si vous voulez éviter la guerre dans votre famille, prenez les plus grandes précautions

- La gravure étant achevée, nettoyer la plaquette à l'eau claire, puis enlever les symboles à l'alcool ou à l'acétone. Faire à nouveau un nettoyage à l'éponge abrasive (attention, la couche de cuivre est mince!).
- L'opération suivante est l'étamage. On peut tout simplement étamer à la soudure ordinaire. Nous étalons au préalable une très fine couche de pâte à souder pour une meilleure prise de la soudure. Le grand art consiste à ne mettre qu'une couche très fine et régulière d'étain. On ne réussit pas toujours au premier essai. Attention, il faut un fer bien chaud. Ne pas cuire le circuit tout de même: Les passages du fer devant être rapides. L'étamage fait, nettoyer vigoureusement à l'acétone d'abord et à l'eau savonneuse ensuite. Bien sécher.
- Pratiquer à la mise aux dimensions exactes de la plaquette et au perçage de tous les trous.

Pour terminer ce chapitre nous donnons ci-dessous les références exactes de quelques symboles nécessaires .