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CARACTÉRISTIQUES |
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Type
: Zeilvliegtuig |
Atelier de fabrication
: construction personnelle |
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Envergure : 6,60
m |
Vitesse minimale : --- km/h |
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Longueur : xx,xx m |
Vitesse maximale : --- km/h |
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Hauteur : xx,xx m |
Taux de chute mini : xx m/s à xx
km/h |
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Allongement : xx,xx |
Finesse max : xx à xx km/h |
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Surface alaire : 16,0 m² |
Profil d'aile : Voilures
en toile souple |
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Charge
alaire : xx,x kg/m² |
Nombre de sièges : 1 |
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Masse à vide : 40 kg |
Nombre de machines construites
: ? |
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Masse maximale : xxx kg |
Années de fabrication : ---- - ---- |
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Ballast : non |
Techniques de construction
: Bois et toile |
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Précisions sur le type, sur le nombre d'exemplaires construits ou les
techniques de construction...
. Origine des infos V ia XXX |
TRYPTIQUE
ET PLANS |
3 vues dessiné par Gymnich |
3 vues dessiné par Carlo Godel (via [1]) |
(via [x]) |
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HISTOIRE |
Rheinhold Platz, né en 1886 à Cottbus
(Brandebourg, Allemagne) était charpentier de formation. Mais c'est à titre
de spécialiste en soudure autogène, technique récente à l'époque,
qu'il fut embauché à Johannistal en 1912 par la firme hollandaise
d'Anthony Fokker, constructeur d'avions. Cette entreprise avait un département à Veere,
dans la péninsule de Walcheren, au sud-est de la Hollande, où elle
construisait des hydravions.
Bien que Platz n'eut aucune connaissances
ni en mathématiques ni en mécanique, il se fit rapidement remarquer
par son pragmatisme et son grand sens pratique, et il fut vite connu dans l'entreprise
pour les solutions simples qu'il pouvait trouver aux problèmes soulevés
par les ingénieurs de la Fokker. Le résultat fut que Platz fut
très vite impliqué dans la conception des avions de la firme.
Pendant la guerre, Platz dessina, entre autre appareils, le Fokker triplan (l'avion
de von Richtofen, le Baron rouge) et le Fokker D-VIII, le plus moderne de tous
les monoplans de l'époque. Platz a certainement dû avoir des difficultés
pour mettre en avant les avantages techniques d'un monoplan, face aux biplans
qui tenaient le devant de la scène à cette époque. Pour
lui l'avantage fondamental de sa machine était sa simplicité.
En 1916, à la mort de Martin Kreuzer, chef de projet chez Fokker et concepteur
des avions D-I à D-V, Platz devint chef de projet à Schwerin.
En tant que concepteur, il se distingua par un profond sens commun et une volonté manifeste
de synthèse. Pour compéter ce bref portrait il faut mentionner
sa grande modestie.
Avec Anthony Fokker, ils ont formé jusqu'en 1931, année
où Rheinhold Platz quitta la firme Fokker, une forte équipe très
efficace, Fokker ayant les idées et Platz les mettant en oeuvre. |
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Après la première guerre mondiale, Platz continua à travailler chez Fokker,
à Schwerin, puis ensuite à Amsterdam.
Après la guerre, en 1922, il dessinera un planeur, oublié depuis,
qui met en évidence ces caractères personnels. Comme
par réaction à la complexité et la sophistication
croissante des designs des jeunes concepteurs, il élabora un
projet complètement en marge de la tendance des dessinateurs
de l'époque.
Son cahier des charges prévoyait une machine extrêmement
simple, facile à fabriquer, à transporter (par une personne
seule), à réparer, et surtout d'un coût ne dépassant
pas celui d'une bonne bicyclette.
Le résultat fut une "voilure volante" configurée comme
un canard, 40 ans avant que Rogallo et Jalbert n'initient l'ère actuelle
des voilures souples.
Le système de contrôle des 3 axes est particulièrement astucieux
(remarquons que les ailes Rogallo et Jalbert ne contrôlent que 2 axes)
: le pilote assis sur la croix, actionne les bômes des focs simultanément
pour monter ou descendre, ou différentiellement pour tourner ou incliner
le planeur.
Sans poulie, câbles, charnières...
Comme les bômes des focs pivotent autour d'une articulation située
approximativement au milieu de chacune d'elle, ces focs sont relativement faciles à manoeuvrer, puisqu'ils sont compensés.
On peut comparer avec un avion canard dessiné par Platz cinq ans plus
tard, le Fokke Wulf Ente.
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Il y a seulement deux pièces
rigides : la traverse longitudinale qui forme le fuselage et celle qui
forme les ailes. Les surfaces de la grand voile et des deux focs sont du même ordre de grandeur.
Platz utilisa une simple toile flexible pour les surfaces portantes, précédent
l'aile de Rogallo de presque 40 années, mais à cette époque
le prototype de Platz n'eut pas de suite.
Tout l'appareil pouvait être roulé et transporté par
le pilote sur ses épaules, et ce dernier pouvait même rentrer à la
maison à bicyclette !
Le système de contrôle n'avait jamais été vu auparavant,
et n'a plus été utilisé depuis : Le pilote maintenait
les extrémités des deux focs dans ses mains.
Les surfaces de la voile et des deux focs sont égales, dans la machine
de 1923, mais les fonctions de contrôle des focs font qu'ils doivent
plutôt être considérés comme des plans canard que
comme un système d'ailes en tandem.
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Une fois réglé pour
le vol horizontal, le pilote baissait les deux mains pour augmenter la
portance et pour lever le nez du planeur, et il poussait doucement les
deux mains vers l'avant pour le faire descendre. Pour déclencher
un virage à gauche, par exemple, il poussait doucement vers l'avant
la main gauche, et simultanément avec la main droite vers le bas
pour obtenir un effet d'aileron différentiel.Le planeur de Platz vola, mais on
ne sait pas avec certitude comment ni pour quelles durées. On ne
dispose comme références historiques que de brèves
descriptions dans quelques publications de 1923.
De nombreux vols sans pilote furent effectués sur les dunes de Vissingen, à partir
du mois de novembre 1922.( Vidéo ).
Les vols avec le pilote débutèrent en février 1923, mais
les essais étaient menés avec beaucoup de prudence : au début,
le planeur était maintenu par des cordes
(photo ci-dessus). |
Reinhold Platz ne laisse à personne le
soin de montrer que son planeur, très léger (moins de 40 kg) peut être aisément
transporté, par tous les moyens de locomotion possibles. |
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Le texte suivant est extrait de Flugsport [4]
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Traduction
"Le planeur pliable de Platz
Les photos suivantes témoignent des essais de vol à voile effectués sur la côte hollandaise avec un appareil de l'ingénieur Platz. Le planeur est d'une simplicité surprenante et sa structure s'inspire du gréement d'un petit voilier. D'après la disposition des ailes, il appartient au type canard. Les ailes sont de forme triangulaire et se composent uniquement d'un longeron avant formé d'une barre en bois massif et d'une surface de toile tendue librement vers l'arrière à partir de ce longeron, qui s'incurve d'elle-même sous l'effet du vent. Le pilote est assis en position légèrement exposée sur le patin solide devant le pavillon et actionne directement à la main les deux nervures intérieures des surfaces avant divisées, en même temps comme gouvernail de profondeur et en sens inverse comme aileron et gouvernail de direction. Avec cette structure simple, le transport de l'avion replié est en effet extrêmement confortable. Il est évident que l'on ne peut pas exiger des performances records d'un tel avion qui ne prétend pas à la perfection du point de vue aérodynamique et de la construction légère. La prudence avec laquelle les constructeurs ont procédé montre qu'ils se sont assurés de la stabilité de l'appareil sans pilote avant de lui faire confiance, d'autant plus que le décollage sur la crête étroite des dunes ne s'est pas révélé très confortable. Quoi qu'il en soit, il est intéressant de voir jusqu'à quel point il est possible de construire des appareils capables de naviguer, à condition de disposer de suffisamment d'expérience en matière de technique de vol, comme c'est le cas ici, et de procéder avec le bon mélange d'enthousiasme et de prudence". |
Un autre article extrait de Zeitschrift für Flugtechnik u. Motorluftschifffahrt [5]
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Traduction
"Le grand intérêt porté jusqu'à présent au vol à voile a incité à s'occuper de la construction d'un planeur, qui est un objectif réalisable pour tous les passionnés de sport, même dans les conditions actuelles. Il s'agit avant tout de :
1. un prix d'achat très bas ; il ne doit pas dépasser considérablement le coût d'une bonne bicyclette,
2. pliage à une taille minimale, de sorte que le transport dans un train de voyageurs soit également possible,
3. insensibilité à tout endroit en cas de saisie vigoureuse et de chocs,
4. une mise à niveau rapide et facile,
5. remplacement facile et bon marché de toutes les pièces,
6. la portabilité du planeur par un seul homme.
Toutes ces conditions ne pouvaient pas être remplies avec les planeurs construits jusqu'à aujourd'hui. C'est pourquoi une nouvelle voie a été empruntée ici. L'idée de base est venue du souvenir d'un voyage avec un voilier gréé en slup, avec lequel on peut, si les voiles sont bien réglées et si le centre de gravité de la voile correspond au centre de gravité latéral, naviguer longtemps au vent sans barrer, les voiles étant donc "stables". Un bateau ainsi réglé peut être dirigé dans certaines limites en relâchant la barre et en affalant le foc. Si l'on place maintenant deux voiles de ce type l'une contre l'autre avec leurs surfaces de base et que l'on considère le poids du pilote comme centre de gravité latéral, on fait pivoter le tout de 90° autour de l'axe longitudinal et on obtient, comme le montre la figure 1, un planeur avec lequel on peut déjà voler en ligne droite et régler les commandes de profondeur et d'altitude. Vu la simplicité voulue et le faible prix d'achat, il fallait essayer d'éviter d'autres commandes, dispositifs, etc. Il fallait donc continuer à tester si la disposition ci-dessus offrait déjà des possibilités de pilotage suffisantes. La stabilité transversale pouvait être obtenue par une position en V appropriée des longerons ou des mâts. Il ne manquait plus que le gouvernail de direction. Cette fonction pouvait être assurée par les focs. Un modèle en papier, comme le montre la fig. 2, découpé et chargé avec une épingle, servait de premier modèle. La stabilité transversale est naturellement bonne, conformément à la position en V. Les gouvernes de profondeur et de profondeur sont très efficaces. En mettant le foc droit, on a obtenu un effet de direction suffisant vers la droite à toutes les vitesses, même en cas de chute verticale (affaissement) du modèle en papier. En mettant le foc gauche, on obtenait le même effet vers la gauche. La forme définitive fut alors déterminée et en quatre heures de travail, un modèle de 1,3 m d'envergure et de 0,4 m² de surface fut achevé. Les premiers essais eurent lieu dans les dunes voisines de 6 à 8 m de haut au début du mois de novembre 1922. L'absence de vent le premier jour ne se prêtait pas à la navigation mais plus les réglages précis des focs et de la charge, constituée d'un lest coulissant, pouvaient être effectués".
Cet article traduit en anglais a été publié en 1953 (?) dans une rvue inconnue
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Platz en Crimée (1923) |
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Deux photos attestant que Platz a participé au concours de Koktebel (Crimée) en 1923 [ou 1924 ?] |
[Source inconnue, via Thomas Ferchland]
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RÉPLIQUE
MODERNE |
Bien qu'utilisant des matériaux modernes, la conception du planeur reste
très proche de celle de Reinhold Platz. |
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En 2003, un groupe de passionnés étatsuniens, le WISIL Team
a décidé de construire une machine très fortement inspirée du Platz, pour
tenter de le faire voler lors des Redbull Flugtag II, Miami (USA).
Mais les résultats ne furent pas vraiment au rendez-vous !
Les aventures du groupe ici.
Il faut
préciser, à la décharge des constructeurs, que les conditions de mise en
vol dans cette manifestation ne sont pas franchement adaptées au décollage [6]
L'ambiance n'est pas sans rappeler celle de la Coupe Icare (Le Touvet,
France), en plus américain, et en beaucoup moins satisfaisant quant aux
qualités volières des machines !!
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RÉFÉRENCES |
Ici la liste des références aux divers documents présentés
[1] "El canto del cisno de un carpintero",
A. Bokser, 12/2001 (rheinhold_platz.pdf)
Ccompilation de
messages publiés sur le forum du site BaToCo (www.batoco.org)
site
consacré
aux cerfs-volants.
[2] "Le planeur à voile va-t-il renaître?" Scan
d'un article qui m'a été transmis par Mr Yves Croses, spécialiste
d'avions formule tandem (www.croses.fr).
Lire
l'article
[3] Site Oz Report , divers
articles relatifs au Platz. Discussion sur les qualités de vol.http://ozreport.com/
[4] "Zusammenlegbarer Segler nach Platz , Flugsport 1924 n° 9 p160...Texte + photos
[5] "Ein neuartige "Segel" -Flugzeug , par R. Platz, Zeitschrift für Flugtechnik u. Motorluftschifffahrt 1. u. 2. Heft - 26.Januar 1924 - 15. Jahrgang
[6] Red Bull Flugtag USA , site de cette manifestation.https://www.redbull.com/us-en/tags/flugtag |
Page
mise à jour le
29/02/2024 |
Des vieilles toiles aux planeurs
modernes © ClaudeL 2003 -
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