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Débuts du vol de Pente RC en France
Rencontres, records (1968-1972)

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Si vous lisez cette page et si vous avez des informations sur cette époque [articles sur les rencontres, bancs d'essais ou plans des machines, photos...] nous vous serions reconnaissants de nous contacter afin d'enrichir ce texte [Contact en page d'accueil] et vous en remercions par avance.
Le vol de pente avec des planeurs radio-commandés spécialement adaptés semble avoir été initié, en Europe, par des modélistes britanniques dans les années 1960.
Jean-Pierre Di Rienzo a compulsé les revues modélistes françaises [Modèle Magazine, Le MRA] depuis 1964 jusqu'en 1972 ce qui nous permet de faire un tour d'horizon de ce qui s'est fait en France durant cette période.
Nous avons choisi de classe les articles collectés en deux catégories :
* D'une part les articles traitant des techniques de pilotage en vol de pente,
* Et les comptes-rendus de rencontres et tentatives de records d'autre part.
Nous présentons par ailleurs dans une page dédiée quelques planeurs utilisés en vol de pente durant cette période.
 
Dès les premiers vols réalisés en planeur sur des pentes, les modélistes, en particuliers ceux du Sud-Est, ont cherché établir des records de durée, mais aussi de distance.
Vol de pente sur la Côte d'Azur
Modèle Magazine n° 211, octobre 1968 Vol de pente sur la Côte d'Azur. Premier record établi par Yves Rottier, 38 minutes 8 secondes (M.A.C.N.S.E.) par Guy Cognet

Nous savons avec quel enthousiasme le MACNSE s'est attaqué à la formule du motoplaneur. Cet engouement pour la recherche de « quelque chose de nouveau » dans le domaine de la radio-commande a été communiqué aux membres du club par René GENNAI, technicien radio, bien entendu mordu de télé et de modéle réduit. C'est cet apôtre qui a posé les premières bases de la Coupe Jean-Médecin, ses amis de club ne faisant que « fignoler " le règlement pour lui donner sa forme définitive ... De l'excellent travail ayant été fait avec les motoplaneurs, le MACNSE s'oriente maintenant vers le vol de pente. La région se prête en effet à merveille pour ce genre de vol. Rappelons brièvement pour les novices qu'il s'agit d'utiliser le courant ascendant provoqué par le vent qui vient frapper une pente plus ou moins inclinée. Il s'agit donc là d'ascendance dynamique, le « travail moteur " étant fourni par le vent. Un exemple nous en est donné par les mouettes qui évoluent le long des falaises ou des ponts. Tant qu'il y aura du vent sur la pente, il y aura ascendance, bien entendu plus ou moins forte, suivant la force de celui-ci. C'est donc la porte ouverte à des vols de très longue durée.

Si nous prenons par exemple le vol a voile grandeur, sachez que le record du monde de durée est détenu depuis de nombreuses années par le Français Charles ATGER, avec un vol de 54 heures sur le terrain des Alpilles, en vol de pente, par mistral. En fin de compte, il suffit donc de maintenir le planeur dans l'ascendance, nettement déterminée, et on est en droit de se demander s' il faut applaudir les qualités, réelles, du pilote, ou bien sa grande résistance à la fatigue et surio : au sommeil. .. D' ailleurs, ce genre de record a été interdit à la suite de l'accident mortel survenu au jeune COUSTON, aux Alpilles, alors qu'il tentait de battre le record d'ATGER.

Pour en revenir au modèle réduit, le but recherché est donc semblable. Il faut maintenir le modèle le plus longtemps possible dans l'ascendance et c'est là qu'intervient la fée Radiocommande ! Signalons néanmoins toujours pour le jeune lecteur, qu'il existe une catégorie de vol libre, en vol de pente, où le modèle reste face à la pente grâce à un genre de boussole (aimant) qui actionne un volet de direction, soit directement, soit par contacts électriques. Cette forme de modélisme, à ma connaissance, n'est pas pratiquée dans notre pays. Les Italiens par contre, sont très forts. Néanmoins, les performances enregistrées sont fort loin d'être comparables à que permet la radiocommande. Il est vraisemblable que … … de très longue durée pour peu que le vol de nuit soit réalisable, et il doit l'être, seront effectués avant peu.
Deux obstacles sont néanmoins à franchir : la consommation du récepteur... et la résistance physique du pilote qui, bien entendu, dans ce genre de record, ne doit pas être relayé. Attention au doping, il faudra faire pipi dans le bocal !
Comme il fallait un début, voici le premier record de durée établi en France et en cours d'homologation officielle. li a été établi le 7 juillet à 13 heures, par un très jeune, avec 38' 8". Il s'agit de ROTTIER Yves, âgé de 14 ans et 3 semaines le jour du record. Celui-ci a été établi sur une pente à Belvédère devant un commissaire, GENNAI, et deux chronos, CAUVIN et NOVARINO. Bravo donc à Yves ROTTIER, dont le papa est un « vieux » du vol libre au MACNSE et fervent lui aussi, bien entendu, du vol de pente télécommandé, où il excelle. Il est donc vraisemblable que ce record sera amélioré avant peu !...
Yves nous permet de constater qu'il est possible , à condition d'être conseillé, bien entendu, à un jeune de réaliser sur pente des vols très intéressants. Est-ce là une nouvelle forme d'ABC du modélisme?
Le modèle utilisé est tout ce qu' il y a de plus classique. Sa construction est on ne peu plus simple. Inutile dans ce genre de vol de rechercher la performance par la finesse maxi. Tant qu'il y a du vent, ça tient ! Néanmoins, je pense que certains artifices, d'ailleurs très connus, peuvent contribuer à améliorer la tenue du modèle face à la pente. Une forte flèche, par exemple, doit certainement être très utile. L'exemple nous en est d'ailleurs donné par les modélistes du Menton-Model-Air-Club, qui semblent eux aussi s' intéresser au problème. Il semble également qu'un planeur de petites dimensions donc possédant une faible masse, mais néanmoins construit robustement, soit moins vulnérable en cas de retour sur la pente ?
La parole est aux spécialistes qui, j'en suis sûr, ne manquerons pas de nous informer. En consultant le plan trois vues, vous pouvez d'ailleurs vous rendre compte de la simplicité du modèle de ROTTIER. Le fuselage est monocoque, la dérive est une planche. L'aile classique, entoilée, est fixée par bracelets caoutchouc. Son profil, ainsi que celui du plan fixe, est plat. Le Vé longitudinal est assez important : 4°5. Le centrage est très avant. Le récepteur est unWebra-Picco de même que le servo qui, notez-le, est monté le plus simplement du monde, à l'air libre. L'émetteur utilisé est un Radio Pilote 1-2 canaux proportionnel, seule la direction est commandée. En conclusion, vous voyez que même avec du très simple il est possible de faire des vols magnifiques. Pour Pourquoi ne pas essayer, vous qui avez une pente bien orientée à votre disposition 7 ... Mais attention, en ce qui concerne les records de durée, je rappelle que ceux-ci, pour être valables et reconnus officiellement, doivent avoir lieu en présence d'un commissaire et de deux chronométreurs dûment reconnus et accrédités par la Fédération Française d'Aéromodélisme et l'Aéro-Club de France.
Guy COGNET.


Jolly, le planeur de Yves ROTTIER

Au moment de mettre sous presse, nous apprenons deux grandes nouvelles :
1) Le record précédent vient d'être très nettement amélioré... Nous espérons néanmoins que le jeune ROTTIER, qui a ouvert la voie et a bien mérité du modélisme national, fera des adeptes. En effet, Jacques POULIQUEN, toujours du MACNSE, vient de réaliser, officiellement, 2 h. 55' 20". Ce nouveau record est en cours d'homologation. Bravo donc à notre ami « Pou pou » et espérons que ce nouveau temps sera bientôt battu et rebattu !... Nous publierons le plan du modèle utilisé dans le prochain numéro.
2) Le même record, chez les Tchèques, était de 5 h. 33' 59". Il est vrai qu' il y a très longtemps qu'ils étudient la question... Le modéliste Vladimir STEFAN vient d'améliorer ce record et d'établir ainsi un nouveau record mondial avec 15 h. 2' 25" (comme dit précédemment il suffit maintenant de prévoir le vol de nuit). La performance a été effectuée le 6 juillet dans les Monts Krkonoše (Monts des Géants) à une altitude de 1420 mètres, le sommet le plus élevé, le Pic Sněžka [ou Sniejka] (point culminant de la République tchèque à 1602 m). Le lâché du « Fakir 5 » a eu lieu à 5 h 08 du matin, par un vent de 18 km/h. Dans la journée, celui-ci atteignait 37 km/h. Le vol s'est déroulé entre 100 et 250 m d'altitude, la pente utilisée étant de type vallon assez peu prononcée. A 20 h 10 minutes, Vladimir posait son planeur à 65 mètres du point de lancement. La radio utilisée était une Graupner-Grundig 2 canaux, direction et profondeur. Le Fakir 5 est un modèle de 2 mètres d'envergure, aile rectangulaire à extrémités trapézoïdales, simple dière 7°, corde 180 mm, profil Eppler 36x ( ?), fuselage monocoque ovoïde de 1.155 mm de longueur.

Dernière minute Nous apprenons que le 25 août, Pierre BLUHM, toujours du MACNSE, vient de porter le nouveau record français à 5 h (départ 11 h 12, arrivée 16 h 12). Bien entendu, ce temps a été établi sous contrôle officiel et le dossier transmis à la FFAM. Nous en reparlerons.
Le même jour, Jacques POULIQUEN réalisait un « circuit fermé » de 31 km 600 (départ 16 h xx, arrivée 18 h 4).


Le vol de pente en planeur R.C. dans le Sud-Est
MRA n° 372, mai 1970 Le vol de pente en planeur R.C. dans le sud-est
Par Pierre Bluhm
Texte + planeur MP I (caractéristique, petite photo)

"Après les premières tentatives de 1968, effectuées sur les pentes du "Viriou", POULIQUEN et moi-même étions décidés à faire tout notre possible pour améliorer nos temps et distances en tentatives de records planeurs radioguidés. Pendant l'inter-saison, il avait été décidé 2 rounds : 1° Pouliquen devait améliorer sa « distance » en utilisant un ensemble proportionnel Microlite. Pendant ce temps, je devais améliorer au maximum ma « durée » en utilisant mon ensemble à lames Superhet. 2° Pouliquen devait monter au mieux la distance. Tout cela était la théorie... Le temps... n'en parlons pas... les longues journées arrivaient, mai, juin étaient passés, l'hiver ne voulait pas nous quitter... On se serait bien passé de sa compagnie : pluie, brouillard, la pente se cache continuellement, tous les dimanches quand il n'y a pas concours à Fayence, nous sommes sur place. Et la visibilité est si mauvaise, un certain dimanche de juin qu'une 3 CV Dyane a dû se prendre pour un oiseau quelconque... et voilà qu'elle a pris la pente pour la route ... Pas de blessés heureusement, mais la voiture est pliée en deux... et pas de rire croyez•moi (nos enfants étaient dedans...) Ensuite... l'inévitable casse : la pente comme on peut le voir sur la photo est plutôt du type rocailleux et dans toutes ces pierres Pouliquen au cours d'essais y laisse pas mal d'ailes. Il fera connaître du reste tous les enseignements qu'il a pu tirer de cette période « noire ». Le mois de juillet arrive et le 6 seul mon vieil MP 1 est en état de partir. J'ai bien deux nouveaux planeurs, mais je connais mal leurs réactions. Aussi branle-bas pour les officiels... si jamais le temps veut bien. On installe le Microlite [ndt le récepeteur RC] dedans. Auparavant j'avais « testé » la durée de fonctionnement de la manière suivante : Dans mon atelier d'optique j'avais branché les manches de l'émetteur à une machine automatique, une came me donnait la simulation de vol en circuit fermé de 100 m de base. Je suis arrivé au résultat suivant : le récepteur Microlite avec 2 servos et un accus de 900 mA fonctionne parfaitement au bout de 8 heures de réception ... Pour l'émetteur, il faut bien entendu une alimentalion additionnelle (voir photo). Et on « monte » sur la pente... car nous n'avons aucune route... Enfin le soleil est là... Aurai-je droit à l'inversion des vents ? C'est-à-dire l'appel de l'air chaud par la température plus basse des montagnes, phénomène absolument régulier dans notre région niçoise. Ça y est avec un certain retard le vent de mer s'établit il est 11 h 35 et je pars pour un circuit fermé... La valse commence, un virage est terminé qu'il faut immédiatement « négocier » le suivant... Le vent devient fort, il faut trimer, piquer sinon l'appareil s'échappe en altitude... mais en proportionnel c'est un vrai régal. Le soleil se cache, j'ai froid... et mes camarades et officiels eux aussi sont transsis... Je n 'ai pas pensé à protéger mes lèvres... le vent remplacera le soleil et j'aurai comme l'année dernière les mêmes ennuis de brûlures très prononcées. Le brouillard descend, aucun souci pour le vol, mais le plafond est voisin de 10 mètres... Par moment, je vole en dessous des piquets ... Je ne suis plus loin des 100 km, mais le brouillard me le permettra•t•il ? Ça y est, il y a 5 heures que je suis en l'air... Je pose dans le pré au pied de la pente à environ 300 m du point de départ... 13 juillet Le « vrai » beau temps est là... Nous devons faire une démonstration le soir sur le terrain de Fréjus, en rendant visite à notre vieil ami Doumecq. On rentre vite préparer le matériel et à 8 heures l'équipe au grand complet est à pied d'oeuvre : Pouliquen à la distance en circuit fermé 100 m ; Bluhm à la durée. A 10 heures le vent s'établit ; Pouliquen part avec un appareil nouveau. Je suis immédiatement, je pose quelques minutes après pour réglage de trim. 10 minutes après je repars. Au début le vol est sans histoire, je m'amuse même avec mon fils en faisant une virée dans la montagne. Pouliquen me rend à un moment un grand service : lui a toutes les peines du monde à garder son appareil dans la base... à cause de forts thermiques et moi de mon côté on ne peut pas dire que c'est fameux ... Aussi je me précipite dans la région de la base. Ça y est le temps de 5 heures est passé, il est 16 heures... Hélas le vent baisse. Pouliquen pose après un vol voisin de 6 heures à ses pieds. Pour ma part, j'arrive à tenir un peu plus d'une demi-heure en exécutant un véritable ballet au ras des genêts ; à 17 h 18 c'est le calme plat, l'appareil se pose, temps 6 h. 58' 46". Je pensais réellement faire mieux. Vraiment le vent nous a joué un vilain tour, car il me faut d'ici le mois d'août faire mieux... Une seule satisfaction le beau record de Pouliquen : 122 km 300... Mes 100 bornes auront duré 6 jours... 21 juillet. La chaleur est arrivée et bien ... Je lâche à 8 h. 30, ciel dégagé bon petit vent du matin... à 10 heures, le ciel devient blanc, plus de vent quelques thermiques faibles... même eux sont anémiés par la chaleur... à 10 h 30. C'est la fin, le fuselage ouvert, une partie centrale d'aile en moins... Durant 15 jours, le même type de temps nous fut gratifié... faible gradient de température dans la journée, faible gradient de pression d'où une atmosphère trop stable (que les modélistes VL auraient été heureux !) Rendez•vous avec copains et chronos était pris pour le 3 août. Beau temps, durant la semaine, quelques orages ont fait que le gradient de température s'est élevé entre la côte et la montagne. La vapeur qui depuis le 15 juillet avait envahi le ciel de la région s'est dissipée... Tout s'annonce bien ... mais à 8 heures le vent n'est pas là... Je décide donc de monter dans la montagne vers le sommet. A 1200 mètres il y a un souffle ; il est 9 h 30. Je pars, mais je dois reposer immédiatement pour un réglage de direction, je déchire une bonne partie de l'entoilage et l'enduit est en bas... pas question de descendre, heureusement que j'ai du scotch... Là-haut, sur mon piton, le vol est sans bavure. Le vent monte de plus en plus... et l'on arrive au paradoxe suivant : on a de plus en plus froid au fur et à mesure qne le soleil monte... et en plein été. Il faut se couvrir. Grâce à un client du magasin, aviateur de glaciers et hautes montagnes, j'ai eu le produit « Miracle » qui a fait que mes lèvres ont tenu lors de ma tentative du 3.8.09. C'est une crème employée pour les glaciers « Labizan ». Vers les 16 heures, on sent le calme envahir la nature, auparavant, quelques cumulus étaient venus nous rendre visite... et croyez-moi, il y a de l'énergie là-dessous... (les ailes sont haubannées...) On attaque la septième heure... crac, le trou : plus de vent, l'appareil est déjà plus bas que l'émetteur. Cela sent la fin... décidément cette septième heure. 7 h 30, MP 1 [ndt le planeur] est au bas de la pente 300 plus bas... un petit thermique sur la route l'appareil ne descend plus, je vire en essayant de me centrer au mieux, mètre par mètre je regagne de l'altitude. Guidici du pied de la pente - de la voix - dirige les opérations afin de pas heurter un obstacle... au bout d'une demi-heure j'arrive à ramener l'appareil à ma hauteur et je me rapproche immédiatement de la pente, le vent est faible mais les pierres sont chaudes, l'un compense l'autre. J'attaque la huitième heure, MP-1 est environ 300 mètres au-dessus de nos têtes, le vent devient pratiquement nul il faut venir « racler ». C'est toujours la partie la plus belle du vol : les copains affirment toujours qu'ils sont venus pour cela. Le vol se finissant dans le calme de la fin d'une belle journée d'été, le pilote aussi est à son aise il se régale...
A 18 h. 20 c'est fini : durée 8 h. 29' 51". "


Le MP 1 de Pierre BLUHM, motoplaneur démotorisé pour le vol de pente [MRA n ° 372 mai 1970]
Parlons maintenant un peu de l'appareil.
MP 1 est tout simplement mon premier motoplaneur type « Coupe Jean Médecin », auquel j'ai enlevé le moteur Cox Tee Dee 1,5 cc. Le « Modèle Réduit d'Avion » a décrit cet appareil dans son numéro 351 avec plan. Cette cellule qui a à son actif officiellement les temps de 5 h. 0' 22" de 6 h 58' 46", 8 h. 29' 51" et 104 km 200 en 4 h 55' a révélé les qualités suivantes (temps chronométrés en quatre vols 25 h. 23' 59") :
1° Défense dans le vent car la vitesse de celui-ci atteint au milieu de la journée une grande force (30 à 50 km/ h)
2° Très grande maniabilité : Là je crois avoir été servi par le type « motoplaneur » de la cellule utilisée. En effet, j'étais arrivé à la conclusion suivante après deux ans de concours formule Jean Médecin, que seul le double dièdre permettait une grande précision de pilotage pour ce genre de cellule (atterrissage de précision des concours) .
3° L'appareil possède également de bonnes qualités de planeur : profil personnel légèrement creux ressemblant au Goldberg G 610 b. Celle qualité se voit en fin de vol... Croyez-moi.
4° Solide, car la pente est très dure... il n'y a pas d'herbe sur nos pentes... mais des cailloux.
Pour terminer, il faut dire un grand merci à notre « réseau de contrôle ». Commissaires et chronos, qui sont restés des heures et des heures dans la montagne, qui se sont dérangés par n'importe quel temps, qui ont sacrifié leur dimanche à la cause de l'Aéromodélisme. Pour finir, ce réseau de contrôle avait en main le Code Sportif dernière édition... afin qu'il n 'y ait pas d'équivoque. En conclusion, je pense que de nombreux modélistes vont se laisser tenter par le vol de pente. Cherchez une dénivellation, une butte bien exposée au vent et vous voilà parti pour un bon moment... et puis quel silence... Rottier et Pouliquen ont même taté du CH [Coupe d'Hiver] en vol de pente ce qui fera de leur part l'objet d'un article.
 
Le vol de pente R/C (suite)
MRA n° 375, septembre 1970
Par Raymond Brogly Texte + Cirrus Thobois (photo) + Sites de vols dans les Pyrénées + exemples de pilotes.
LA LUTTE POUR LES RECORDS EN PLANEURS R.C. CONTINUE
Pierre BLUHM, le 19 juillet sur la pente de Bezaudun, a réalisé un vol de 12 heures 7' 19" et il a demandé l'homologation mais... dans les Pyrénées, le 27 juillet, avec un planeur télécommandé, M. BROGLY a réalisé un vol de 13 h 43" dont il demande l'homologation.
 
Deux mois de vol de pente dans les Pyrénées-Atlantiques en 1970
Deux mois de vol de pente dans les Pyrénées Atlantiques en 1970, MRA n° 380, février 1971
Deux mois de vol de pente dans les Pyrénées-Atlantiques, MRA n° 383, mai 1971
Deux mois de vol de pente dans les Pyrénées-Atlantiques (suite), MRA n° 385, juillet 1971
 

Dans ces trois articles, Raymond BROGLY nous conte des tentatives de record de durée en vol de pente réalisées à La Madeleine durant l'été 1970.

R. Brogly pendant son record de durée de 14 h 43' 28" le 27-7-1970 avec l'Uranus de 4 m.
Notez : émetteur pupitre Simprop, fil d'alimentation branché sur batterie auto de 12 V/30 A.

 
PREMIER ARTICLE
Tentatives de vols de durée
Les tentatives
Tentative du 26 juillet
Tentative du 27 juillet
Sur le matériel de mesure
[Manque la fin de l'article MRA 380 février 1971 p 17]

Le 26 août 1970, à l'entraînement : à gauche R. Brogly avec l 'Uranus de 4 m ; à droite P. Bachelet avec Kaiseradler Speed
Au centre : Alpha, Cirrus, Dandy, Kaiseradler de haute performance, Condor à ailerons et Trabout sans cabine. (Photo Claude Roux)
DEUXIEME ARTICLE
Préambule
Tentative du 28 août 1970
 
 
 
TROISIEME ARTICLE
 

Le Kestrel avant et après revêtement en papier
Tentative du 8 septembre 1970
Enseignements à tirer du circuit fermé
 
La rencontre de vol de pente RC de Villeneuve-sur-Yonne
Christian CHAUZIT, rédacteur de la revue Modèle Magazine, a organisé à partir de 1970, des rencontres de vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, en région parisienne.
Nous reproduisons in-extenso les comptes-rendus de ces rencontres, publiés dans Modèle Magazine.
Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne (octobre 1970)
[7] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 235, décembre 1970

Quelques uns des participants. Il y eut surtout beaucoup de curieux, ce qui laisse espérer une plus grande participation pour le 20 décembre...
Vous avez peut-être remarqué en page 3 de notre numéro d'octobre l'annonce d'une journée amicale de vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne. Nous avons provoqué cette réunion dans le but de développer la pratique du vol de pente dans la région parisienne et le centre de la France. Cette discipline, très prisée aux Etats-Unis et en Angleterre, ainsi qu'en Tchécoslovaquie et en Allemagne, reste difficile à lancer en France, malgré quelques efforts très spectaculaires réalisés surtout dans le Midi avec l'équipe du MACNSE et les records de BLUHM et POULIQUEN, ou encore les tentatives de BROGLY dans les Pyrénées. Dans les Vosges et la région de Strasbourg on compte également quelques adeptes "Védépistes" mais ailleurs ce ne sont souvent que des isolés comme BARDOU ou nous-mêmes qui pratiquent ce sport. Le but de cette journée était donc, d'une part, de vulgariser la pratique du vol de pente et de prouver, si besoin en était, que nous possédions à 150 km. de Paris par l'autoroute, une très belle pente et de surcroît bien pavée, qui n'a rien à envier à celles de nos amis du Midi.

Le vent, dans cette région, a l'avantage, lorsqu'il y en a, d'être régulier et établi pendant plusieurs jours, ce qui pourrait à l'occasion favoriser une tentative de record. La pente se présente comme une colline ayant une dénivellation utile de 80 m. environ, avec une pente de 45 % environ, qui diminue vers le sommet, à la lisière d'un petit bois. Le front de pente s'étend sur quelque 300 m utilisables de façon pratique, recouvert d'une herbe à vaches, très tendre à l 'atterrissage. Nous avions essayé la pente par un vent d'Ouest moyen et nous y avions fait des vols de deux heures et plus, seulement limités par la capacité de nos accus. Par vent d'Ouest, cela ne pose aucun problème, l'orientation est très bonne, la pente se présente exactement face à l'Ouest et la vallée de I'Yonne qui s'étend à ses pieds sur plus de 10 km garantit un vent régulier sans perturbations dues au relief.
Le dimanche 18 octobre nous nous sommes donc retrouvés dès 9 heures du matin dans un brouillard à couper au couteau au pied de la pente et, ô surprise, il y avait déjà quelques modélistes et curieux, venus dans la grisaille et le froid du matin, fidèles au rendez-vous et grelottant sur le bord de la route. Ce que je trouve le plus admirable, c'est qu'ils aient trouvé la pente, car on ne pouvait pas voir à 3 m. Enfin, vers 11 heures, le brouillard s'est dissipé comme par miracle pour faire place à la plus belle journée d'octobre qu'il nous ait été donné d'avoir dans la région.
Vers midi, les pullovers devinrent inutiles et l'on pouvait même bronzer. Mais, hélas ! il n'y avait toujours pas de vent ! Peu à peu, le sommet de la colline s'emplissait de monde, et de planeurs, preuve, s' il en était encore besoin, de l'intérêt porté au vol de pente et preuve aussi que ce sont les contacts entre modélistes qui manquent le plus. Beaucoup étaient venus en curieux, sans planeur, pour voir le niveau général avant de faire voler quelque chose, Il n'y avait là aucun esprit de compétition et chacun pouvait évoluer comme bon lui semblait, après avoir seulement tenu compte du tableau des fréquences pour ne pas gêner un camarade. Etant donné l'absence de vent, les vols étaient de courte durée et chacun a pu s'entraîner à l'atterrissage de pente ou de "travers", l'atterrissage de crête n'étant pas possible ici. Certains ayant emporté des moteurs en pylône, des vols purent être effectués en recherche de thermique, il y eut même des essais de treuillage.

Pendant le répit du déjeuner, alors que certains étaient partis déjeuner au village, un vent très léger a permis quelques vols de pente d'une vingtaine de minutes. M. MARTIN et les jeunes des M.J.C. de Montbard réussirent quelques bons vols lancés main. De notre côté, grâce au pylône moteur, nous pouvions profiter au maximum des thermiques ajoutées à l'effet de pente, en gagnant au départ un peu plus d'altitude.
Parmi les planeurs présentés, une majorité de CIRRUS, dont celui qui avait servi aux tests de MODELE MAGAZINE, et des ALPHA de Multiplex, dont un présenté par G. REVEL nous ont prouvé la résistance étonnante du fuselage en fibre de verre. Pendant la soirée, le vent était totalement tombé, et une compétition de durée ... s'organisa spontanément avec des départs de 6 ou 7 planeurs à la fois, ce qui permit de mesurer la finesse des modèles et les talents des pilotes au cours de vols de moins d'une minute parfois. L'un des planeurs ALPHA effectua quelques beaux loopings et fit regretter ce qu'aurait pu être la rencontre s'il y avait eu du vent.
Venu en curieux, B. BOUTILLIER présentait un petit planeur de vol libre à direction magnétique prévu pour la pente et, tout en regrettant l'absence de vent, il nous démontra l'efficacité de la formule. Son modèle était en outre parfaitement réalisé et nous ne pouvons que regretter le silence fait autour de cette catégorie en France.
Les derniers groupes se sont dispersés à la nuit tombante, contents de leur journée et espérant plus de vent pour la prochaine fois. Car il faut une prochaine fois. Nous nous proposons donc de recommencer le dimanche 20 décembre, en espérant qu'il y ait du vent, même s'il fait froid, seule la tempête pouvant nous faire reculer. Par contre, dans cette région, il est inutile de venir avant 10 heures du matin à cause du brouillard si le vent est faible; mais si à Paris vous voyez défiler les nuages, alors venez, il y aura du sport en perspective. Sur cette pente, on peut espérer par la suite organiser des concours de durée pour les débutants, ou de voltige en planeur multi, ou encore des courses au pylône et du limbo pour les autres. Aux U.S.A. , il y a même des simulacres de combats avec des planeurs camouflés en chasseurs, et en augmentant un peu l'envergure et la surface, on peut faire voler des semi-maquettes d'avions à réaction, tels que SABRE, MYSTERE, etc... Qui fera le premier pas en France ? Les clubs qui voudraient organiser officiellement de tels concours peuvent le faire sans difficulté, car la pente, éloignée de toute habitation, appartient à la commune et ne présente aucun danger, sans parler des planeurs RC qui sont de loin la formule la moins dangereuse en modélisme, après les micromodèles.

Pour conclure sur cette journée, il faut signaler qu'il n'y a eu aucune casse, ni interférence, ni panne radio et pourtant il y eut beaucoup de vols et surtout d'atterrissages, étant donné l'absence de vent. Pour notre part, nous avions amené un nouveau COBRA dont les essais en plané pur comme avec le moteur en pylône, nous ont donné entièrement satisfaction, ne pouvant le départager avec le CIRRUS par exemple. Seule modification, une aile extrapolée à 2,50 m en gardant la même corde de flèche, ce qui, en fait, diminue un peu la flèche de l'aile. Ce système nous permet, en changeant d'ailes, d'avoir un planeur très bon en thermique ou en pente par vent faible, ou bien, avec l 'aile de deux mètres, de voler par vent plus fort avec de plus grandes possibilités acrobatiques.
Enfin, pour conclure, aérofreins et volets de gauchissement sont des solutions d'avenir, très utiles en vol de pente. Par ailleurs, le fuselage en fibre de verre semble la panacée. Alors, à vos planchettes, et rendez-vous le 20 décembre pour une nouvelle rencontre amicale, mais pensez qu'il fera froid s'il y a du vent.

ELFE RC
A l 'occasion de cet article sur le vol de pente, voici le triptyque d'un planeur RC qui se distingue en Allemagne aux concours les plus récents. Ils s'agit du planeur ELFE de KLAUS DIETER HORN (KDH). De 2,80 m d'envergure, ce planeur s'apparente à l'ALPHA, ainsi que par son fuselage en fibre de verre et résine Epoxy. Le stabilo pendulaire est le même que ceux utilisés sur le CIRRUS, ALPHA, KAISERADLER, etc. qui semble être la nouvelle panacée; il faut convenir que ce système est très simple à réaliser, et aussi très efficace. Dans l'ensemble, ce planeur semble particulièrement bien dimensionné, et son bras de levier très suffisant. Le profil utilisé est un profil Creux assez fin qui doit garder une bonne pénétration au vent, tout en renforçant les qualités de vol en thermique. Par contre, ce profil étant assez pointu, on pourrait penser utiliser un turbulateur, surtout en vol de thermique pour utiliser le meilleur du profil. La construction semble à la fois saine et robuste et nous espérons pouvoir vous offrir un jour un banc d'essai complet de ce très intéressant modèle.
Nous pensons également, avec l'aide des fabricants, pouvoir vous présenter bientôt un banc d'essai comparatif de tous les planeurs RC, par catégories, avec les rapports prix/performances. Ecrivez-nous, vos suggestions seront les bienvenues.
C. Chauzit
Que ceux qui sont intéressés par la pente ou la réunion du 20 décembre nous écrivent, ou nous téléphonenl:. Nous leur enverrons un petit plan de situation pour la trouver.
 
Vol de pente à Pont-sur-Yonne ()
[8] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 241, juin 1971, p 4-9
 

En vol, un Cobra 7, un Alpha et un Amigo
Troisième réunlon de vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne; ce fut sans aucun doute la plus réussie.
Tout d'abord, le vent était au rendez-vous, soufflant du Sud-Ouest, presque trop violent pour les grands planeurs généralement fragiles. Il est facile de mesurer la chance qui nous a été offerte, si l'on se souvient que le vendredi le vent soufflait du mauvais côté et que le lundi il pleuvait, avec un vent de Nord-Ouest, cette fois ...
Tout s'annonçait bien et, dès le samedi, on pouvait voir évoluer sur la pente les planeurs de Georg FRIEDRICH, Roland STUCK et quelques autres venus la veille pour s'entraîner un peu. Ce fut l'occasion de quelques beaux vols dans une atmosphère à la fois cordiale et détendue. La journée proprement dite commença très tôt le dimanche matin, vers 7 heures on pouvait voir des planeurs sur la pente. Peu à peu, la crête se remplit de monde et de planeurs, et de petits groupes se formaient ici et là, tellement les modélistes sont une grande famille où tout le monde a vite fait de faire connaissance. Bientôt, les planeurs rangés sous le couvert du bois formaient un véritable tapis multicolore.
 
Parmi les modèles les plus courants, on dénombrait beaucoup de « Kaiseradler" classiques, et même un « Spécial Acro " amené par, R. STUCK et dont les démonstrations ont laissé les spectateurs pantois. Des "Uranus", "Cirrus" et autres "Apha", ainsi que de nombreux "Choucas" et "Cobra 7 et 8" . Parmi les autres planeurs présents, on peut encore citer l' "Olympe", nouveau modèle de G. FRIEDRICH particulièrement élégant, un "Bjorn", un "Fantasque" , des "Foka" , un "Télé Squale", le "Calif A 1" et de nombreux modèles de conception personnelle ou dont les noms m'échappent.
Le but de la journée était une rencontre amicale d'amateurs de vol de pente, mais pour permettre à tout le monde de voler nous avons organisé un concours expérimental, ce qui autorisait une certaine discipline et un minimum de risques de brouillages. Notre champion P. MARROT, pour une fois, n'était pas concurrent, mais a passé toute la journée à la régie, surveillant les fréquences et, décidant des tours de vol, effectuant là le travail le plus pénible mais aussi le plus utile, et dont nous le remercions. Les chronométreurs ont également effectué du bon travail, sans ménager leur peine ; qu'ils en soient également remerciés.
Nous avons dénombré pour cette journée plus de 250 personnes, dont 50 concurrents dont seulement 32 ont effectivement pris part au concours, les autres ayant déclaré forfait devant la force du vent et leur inexpérience du vol de pente, ou la fragilité de leur planeur. Nous pouvons donc considérer cette réunion comme un succès qui augure bien pour l'avenir du vol de pente en France.
Cette journée nous a permis, en outre, de comparer les divers planeurs présentés dans des conditions de vol similaires, fautes de pilotage exclues. Par la même occasion, cette réunion pose le problème des réunions de masse sur une pente dont l'étendue n'est jamais immense, et dont la surface utile se rétrécit au fur et à mesure que le nombre des spectateurs et des participants augmente. Dans le cadre de cette journée, le vent étant fort, l'adresse du pilote comptait pour beaucoup dans la réussite du vol et les pilotes les plus expérimentés en vol de pente étaient, bien sûr, les plus avantagés.
La configuration de la pente de Villeneuve-sur-Yonne est telle que, pour un planeur conventionnel sans ailerons, l'atterrissage dit de pente est obligatoire. Ce mode d'atterrissage, décrit dans un précédent numéro de Modèle Magazine, consiste à remonter la pente vent dans le dos, en la prenant à la fois de loin et de très bas, pour que le décrochage du planeur coïncide avec la plus faible vitesse sol, et le contact avec celui-ci. Cet atterrissage est très facile avec un planeur relativement lent comme le "Cobra", le planeur se posant presque arrêté. Le défaut le plus couramment rencontré chez les pilotes voyant leur avion vent dans le dos arriver assez vite tout en étant encore loin de la pente, est de tirer au manche trop tôt. Ainsi, le planeur, tout en ayant une vitesse sol importante étant vent dans le dos, vole aux grands angles et, lorsqu'il arrive au contact de la pente, il n'a plus d'efficacité à la profondeur et ne peut donc pas arrondir. Le planeur s'aplatit lourdement et, généralement, se casse. Ce défaut de pilotage décourage souvent les pilotes de pratiquer ce type d'atterrissage pourtant très sûr, au profit de l'atterrissage de crête qui n'est pas plus sûr en cas de turbulences, et pas toujours possible. Il suffisait de piquer un peu vent dans le dos pour donner de la vitesse au planeur et lui permettre d'arrondir en remontant la pente. A l'arrivée sur la pente, le vent prend une composante verticale assez forte et sa vitesse au sol tombe très rapidement. Le planeur ayant gardé une vitesse propre par rapport au vent reste maniable et remonte la pente; sa vitesse décroît alors très rapidement et, si l'on s'y prend d'assez bas, on tangente le sol à l'endroit voulu... Si on est trop court, on se pose un peu plus bas et, si l'on est trop long, on vire brutalement une fois arrivé au point prévu pour l'atterrissage, la vitesse étant encore suffisante, on repart pour un tour. Celui qui laisse le planeur dépasser ce point peut se poser de la même façon plus haut, si la pente le permet, car il n'a plus une vitesse suffisante pour virer... et dans le cas de Villeneuve, on se paye les arbres. Pourtant, cette méthode d'atterrissage est la plus sûre, et celle généralement utilisée en aviation grandeur.
Quant à l'atterrissage par le travers de la pente, pourtant si souvent conseillé par R. BROGLY, il est très dangereux avec un planeur sans ailerons, car il n'a que peu de défense dans cette position, et se fait généralement retourner et plaquer au sol par le vent, quand l'aile n'accroche pas pour commencer. De très nombreux modélistes ayant voulu pratiquer cette méthode lui doivent d'avoir cassé leur planeur à Villeneuve... Dans le cas d'un planeur rapide à ailerons, comme celui de STUCK, ou le "Télé Squale" de FAGES, les choses sont un peu différentes, car on contrôle mieux l'inclinaison du modèle, mais comme le vol est beaucoup plus rapide et sensible, ce genre de modèle est réservé à des modélistes et pilotes expérimentés. Ces considérations expliquent en partie la casse excessive survenue à Villeneuve-sur-Yonne, mais il y a d'autres raisons que nous allons envisager.
Il faut évidemment tenir compte du fait qu'une ligne à haute tension traverse la pente sur la gauche. Elle n'est pas dangereuse pour celui qui ne l'oublie pas, car il y a assez de place devant soi et sur la droite pour ne pas aller s'y frotter, mais cette ligne a pourtant détruit deux planeurs, les pilotes ne sachant pas très bien apprécier les distances et se croyant loin de la ligne. Comme nous ne pouvons pas demander à l'E.D.F. de la changer de place, et comme la pente présente par ailleurs d'autres avantages, il nous faut faire contre mauvaise fortune bon coeur. En plus de la casse au sol, il faut citer encore la casse survenue en vol, soit par rupture d'aile, ce qui est arrivé entre autres à un très bel « Alpha » dont les ailes n'ont pas résisté à un piqué trop prolongé et trop brutal. Il est certain que l'on doit avoir des avions adaptés à ce qu'on leur demande, si l'on ne veut pas rentrer chez soi avec un petit tas de bois. Ainsi, par vent fort, les planeurs lents et de grand allongement sont défavorisés, car ils manquent de maniabilité et de défense en général. Les plus sages sont ceux qui ont su déclarer forfait parce que leur planeur n'était pas adapté au vent du jour ou tout simplement parce qu'ils n'étaient pas assez expérimentés au pilotage.
Notre équipe, pour sa part, utilise des ailes différentes selon le temps et le terrain, que ce soit sur les «Cobra» ou d'autres planeurs. Je vous donne d'ailleurs un peu plus loin dans ce numéro toutes les indications nécessaires pour transformer votre «Cobra» avec différentes ailes, et j'essaye actuellement des ailes avec ailerons de 1,80 m. à 2,60 m. et divers profils.
Ces considérations terminées, il nous faut maintenant parler de notre concours. Je crois pour commencer que la formule est à revoir, car la réunion étant amicale, il faut que le concours plaise à tout le monde, ce qui n'a pas toujours été le cas. Notre formule était expérimentale et donc susceptible de changements et j'aimerais donc que tous les participants m'écrivent pour me donner leur avis. Si la formule du concours n' intéresse pas la majorité, nous la supprimerons, pour ne conserver que des temps de vol réglementés pour permettre à tous de voler, car le problème du vol de pente, c'est que chaque vol peut durer très longtemps. Toutes les suggestions seront retenues, nous vouIons seulement intéresser le plus grand nombre de gens. Il m'apparaît personnellement que, lorsqu'il y a foule sur la pente, l'organisation d'un concours devient problématique, même aléatoire et, dans ce cas, de simples vols de démonstration seraient préférables. On pourrait alors corser ces démonstrations par des épreuves spectaculaires et amusantes comme, par exemple, le planeur qui monte le plus haut en cinq minutes ou celui qui fait le plus grand nombre de loopings, etc ... , ces épreuves étant improvisées sur place. En un mot, il faut faire une sorte de Cirque des Cigognes en vol de pente, ou se limiter à des réunions restreintes dans le cas d'un concours. Toutefois, j'attendrai d'avoir des avis éclairés.
Les épreuves se sont déroulées toute la journée, avec une pause pour le déjeuner. Nous nous sommes efforcés de permettre à chacun de faire ses trois vols, même pour les retardataires, car les inscriptions se faisaient sur le terrain. P. MARROT eut beaucoup de peine à déterminer les tours de vol en fonction des fréquences, étant donné l'impromptu de la situation, mais s'en tira très bien et nous l'en remercions. Chaque pilote, à l'appel de son nom, se présentait au contrôle avec son avion pour retirer son émetteur, et prendre contact avec son chronométreur, le pilote décidant de l'instant du départ. Au premier vol, le pilote annonçait son temps, compris entre 2 et 5 minutes, et devait se poser au bout du temps annoncé en un point précis matérialisé par une croix sur le sol. La position de cette croix fut très discutée, étant donné le manque d'habitude des concurrents pour l'atterrissage de pente et je crois que, ce fut également une source intempestive de casse. Donc et bien que ce soit la loi du sport et de la compétition, je pense qu'il vaudra mieux à l'avenir se contenter du temps de vol obligatoire avec un atterrissage dans un périmètre de 50 mètres autour de l'émetteur, par exemple, ceci pour faciliter le retour à la planète pour les débutants, et pour ne pas trop les effaroucher. N'étant pas sûr d'avoir le temps d'effectuer les trois vols et pour ne pas trop défavoriser celui qui rate un vol par malchance ou par suite de turbulences particulières, le classement s'effectue sur deux vols seulement, les deux meilleurs, bien entendu. Certains auraient préféré que les trois vols comptent, et pour cela je vous donne les résultats sur deux ou trois vols.
(Voir tableau de classement.)
Comme par hasard, parmi les mieux classés, on trouve des amateurs fervents de vol de pente et surtout des planeurs robustes et adaptés aux conditions de vol de ce jour. Les "Choucas 69" viennent en tête, car étant à la fois maniables et peu fragiles, leurs pilotes pouvaient pointer la cible sans trop de risques. Des planeurs à ailerons un peu lourds, comme le "Télé Squale", étaient très à l'aise pour ce concours et M. FAGES en a fait la démonstration, malgré qu'il soit un nouveau venu en VDP, car après un premier vol assez médiocre de mise en train, il réussissait deux très beaux vols lui assurant une bonne place. Ce sera sans doute maintenant un nouvel adepte passionné de ce sport. Mon "Cobra", personnellement, se comportait très bien et je regrette que la plupart des autres "Cobras" présents aient déclaré forfait, leurs pilotes ne se sentant pas très expérimentés. M. LEDUC, pour sa part, en avait réalisé un très modifié avec profil creux, stabilo pendulaire et 2,50 m. d'envergure, qui volait remarquablement bien mais était un peu handicapé par la force du vent. Beaucoup de modèles volaient très bien malgré le vent, c'ét ait le cas des "Kaiseradlers", des "Alpha" et de quelques planeurs personnels et, s'ils se sont moins bien classés c'est uniquement parce que leurs pilotes étaient un peu moins Kamikases que ceux des "Choucas", car ayant généralement de très beaux modèles, ils tenaient à les conserver. Beaucoup, hélas ! ont cassé pourtant, ne pouvant ainsi effectuer les deux vols minimum pour être classés.
Comme il serait trop long de passer en revue tous les planeurs présents pour les comparer, je me propose de faire une étude comparative dans un prochain numéro de la plus grande partie des planeurs RC existant couramment sur le marché, en me référant à mon expérience, mais surtout aux diverses réunions de VDP de Villeneuve-sur-Yonne et autres rencontres auxquelles j'ai participé. Parmi les curiosités de cette journée, je signalerai seulement un essai infructueux le samedi après-midi du "Fléchette" qui, étant mal réglé, ne donna rien du tout et se cassa, ce qui ne nous permit pas de l'apprécier en vol. Par contre, le dimanche, nous avons pu apprécier le vol d'un "Middle Stick" équipé en trois voies, sans train et sans hélice, sans même un cône, piloté de main de maître par Alain RACOUPEAU de Moisselles, et qui passait l'acro sans difficulté, comme quoi tout vole en VDP quand la pente est bonne et quand le vent souffle... En plus, il se classe 6e , ce qui est très bien. J. ROBLIN fit un vol avec son "Fantasque", qui semble très maniable et agréable en vol, mais trop fragile pour l'atterrissage sur la pente, surtout du côté plan fixe. Pour ma part je pense que le planeur à la fois le plus fin et le plus acrobatique de tous ceux présentés est le « Super Kaiseradler » de R. STUCK, car à la fois robuste, maniable, élégant, volant aussi bien à plat que sur le dos, et surtout piloté de main de maître, il aurait mérité de gagner.
Très attendu, notre confrère Guy REVEL, alias STICKMAN, a beaucoup déçu par sa prestation. Il présentait le nouveau planeur de Graupner, le CUMULUS, très imposant par la taille, comme par le prix... Au premier vol, dès le lâcher, le modèle partait dans les arbres et se brisait, ce qui fait que nous n'avons pu encore le voir en vol. Je tiens à dire, pour la décharge du planeur, que le modèle était mal réglé et hâtivement préparé et que, de plus, il a été très mal lancé presque du sommet, ce qui le mettait, dès le lâcher, dans une zone où le vent retrouve sa vitesse sol avec violence, et le risque est donc bien grand de se voir souffler en arrière, ce qui est arrivé, au risque de toucher un spectateur, ce qui heureusement n'est pas arrivé. Nous sommes désolés pour notre ami qui a cassé là un beau planeur, mais c'est là une leçon utile, car la faute était évidente. Sous les arbres, on a pu admirer de très beaux planeurs aux lignes prometteuses, dont un multi très simple et élégant de MARTIN, de la M.J.C. de MONTBARD qui, trop neuf, n'a pu voler, mais dont nous vous reparlerons certainement bientôt.
En conclusion, ce fut tout de même une belle journée, le vainqueur recevra tout de même une boite de «Cobra» et nous regrettons seulement de ne pouvoir dédommager tous ceux qui ont cassé. Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à la réussite de cette journée, et en particulier à l'équipe de Montbard qui a fait un très beau travail, le plus souvent dans l'ombre, pour préparer cette journée. J'espère que nous pourrons bientôt recommencer et que nous ne serons plus les seuls à organiser des réunions de vol de pente, ce qui nous permettra de nous déplacer pour prêter notre concours dans d'autres manifestations.
Alors, bon VDP et à bientôt.
C. CHAUZIT.
 
Vol de pente à Pont-sur-Yonne (octobre 1971)
[9] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 246, décembre 1971

[Photo de couverture, Modèle Magazine n° 246, décembre 1971]

La dernière réunion de vol de pente de Villeneuve-sur-Yonne s'est déroulée comme prévu le dernier dimanche du mois d'octobre, sur la pente déjà très connue qui se situe sur le côté de la Nationale en venant de Paris 1 km avant la ville environ. Cette réunion sans prétention était seulement destinée à renouer le contact entre les modélistes au retour des vacances, de voir l'évolution des modèles et de préparer les prochaines réunions de 1972. Côté temps, la chance ne fut pas spécialement avec nous, la journée a commencé sous le brouillard, ce qui a découragé les modélistes les plus proches (ceux qui venaient de loin, ne le sachant pas au départ, étant venus quand même) et à 10 heures le plafond n'était que de quelques mètres et l'on ne pouvait pas distinguer le bas de la pente; le vent était presque nul. Pour distraire les quelques dizaines de modélistes déjà présents, j'ai fait voler mon "Baron 1914", qui a démontré son aisance sur la pente et ses possibilités de virages très serrés à basse altitude et à vitesse réduite. Il est d'ailleurs très amusant, quand il n'y a pas de vent pour les planeurs, de faire évoluer un tel modèle qui peut réellement évoluer et se poser dans un mouchoir de poche. Avec un peu de vent, le moteur n'aurait pas été nécessaire, et je peux dire que je m'amuse actuellement beaucoup plus avec ce modèle que n'importe quel multi... mais ceci est une parenthèse.
Revenons au vol de pente. Vers midi, le brouillard, chassé par une brise légère, a bien voulu laisser la place à un soleil d'abord timide, puis radieux et digne d'un mois d'août. Cette brise de sud-est permet aux planeurs présents de s'élancer, mais la brise étant légère, les meilleurs voiliers étaient les plus favorisés et l'on vit surtout évoluer des "Cirrus", des "Cumulus", un très bel "Olymp" réalisé par M. SCHACK, des "Alpha", "Kaiseradler" et autres modèles de grand allongement.
Pour ma part , avec mon vieux "Cobra" (toujours le même, n'ayant pas eu le temps de mettre au point un nouveau modèle), je réalisai deux vols de 20 et 25 minutes, ce qui, étant donné les conditions météo, était très bien... Je peux dire à ce sujet que le réglage d'un modèle est pour beaucoup dans ses qualités de vol, comme d'ailleurs le pilotage. Les modélistes présents ont pu voir que mon modèle ne décrochait absolument pas, même en virages serrés et à basse vitesse, et je conseille à ceux qui ont des problèmes de se reporter au numéro de juin de Modèle Magazine, concernant les réglages des "Cobra". Il en est d'ailleurs de même pour tous les modèles et, parmi les "Cirrus" présents ce jour-là, il n'y en avait pas deux qui volaient de la même façon, et ce n'est pas J. ROBLIN qui me contredira ...

Par la suite, le vent devait tomber vers 15 heures, puis tourner complètement au nord, ce qui plaçait la pente dans une zone rabattante assez dangereuse. Il n'était alors plus possible de faire du vol de pente conventionnel, et l'on vit apparaître les premiers pylônes-moteurs rejetés par les puristes, mais qui ont tout de même permis de soustraire les planeurs à la zone dangereuse et de réaliser quelques beaux vols, et satisfaire les curieux venus de plus en plus nombreux avec l'apparition du soleil.
Robert LESTOURNEAUD présenta son très beau "Fantasque", un modèle sans rapport avec celui qui avait volé lors d'une précédente réunion, piloté par un autre modéliste et qui était moins bien réglé et moins bien réalisé. Sans vent, il était hors de question de le lancer sans moteur, mais ce dernier n'ètait utilisé que pour prendre de l'altitude et pouvoir nous faire des démonstrations de voltige très réussies qui, je crois, ont convaincu tout le monde. Ce n'est d'ailleurs pas sans raison que Robert est champion de France de la catégorie. Là où tout le monde resta surpris, c'est lors de la recherche du meilleur plané, à la finesse maximum : le « Fantasque » plane en effet très bien et chute très peu ; par contre, la vitesse de vol est un peu plus rapide que pour un planeur classique. Si un tel planeur est équipé d'aéro-freins, nul doute que ce soit une machine remarquablement efficace par tous temps, et même en thermique, pour peu que le modèle soit bien construit èt bien réglé à l'image de celui de Robert. Un autre motoplaneur du même type évolua également fort bien en cette fin d'après-midi et je crois que, grâce au soleil retrouvé, tout le monde, malgré le manque de vent, a passé une bonne journée et ne sera pas parti trop déçu.
Toutefois, cette journée a posé un problème pour ce genre de réunion, problème qui s'était déjà manifesté, mais avec moins d'acuité lors des réunions précédentes. Qu'il y ait du vent ou pas, qu'il fasse beau ou pas, c'est une loterie et la loi du sport en général, donc ce n'est pas grave, c'est seulement embêtant pour les modélistes qui sont venus de loin comme ceux de Biarritz et de Bordeaux, qui étaient venus tout spécialement avec de magnifiques planeurs, très bien réalisés mais surtout prévus pour des temps plus venteux, ce qui ne leur a pas permis de voler beaucoup ; et comme nos amis en plus ont eu faim vers midi (quelle idée !) ils ont raté le peu de vent de la journée.
Hélas ! la malchance de ces modélistes ne s'est pas arrêtée là... Dans l'après-midi, alors que tout le monde assistait aux vols, ou peut-être pendant l'heure du déjeuner, ce n'est pas encore déterminé, une personne peu scrupuleuse s'est appropriée un ensemble récepteur Grundig complet que M. CHOISY, de Bordeaux, avait posé sur sa caisse à outils, en attendant de le monter dans un autre planeur. Il s'agit là d'un acte déplorable qui nous afflige beaucoup et risque d'amener une suspicion très désagréable lors des prochaines manifestations, sans parler de la perte sèche pour notre ami de Bordeaux, dont le voyage a pris une tournure fort coûteuse, et on comprend qu'il puisse en être quelque peu aigri... Voilà donc où en sont les choses; mais nous allons prochainement publier le numéro de ce récepteur et peut-être sera-t-il possible de retrouver ce personnage indélicat qui ferait peut-être mieux de le retourner rapidement à son propriétaire, s'il lui reste encore un peu de bon sens et d'esprit sportif, à défaut d'honnêteté.
Autre malchanceux de la journée, M. SCHACK, le matin avait son planeur d'acro descendu par interférence, avant que l'on ait mis en place un systéme de contrôle par la suite efficace, puis autre malchance et alors que son modèle venait de se poser, un autre modéliste venait poser son planeur sur celui de M. SCHACK, lui brisant la dérive ... La pente est pourtant assez vaste pour deux planeurs et il aurait suffi au pilote de regarder par avance où il allait se poser. Enfin, souhaitons que cela ne se produise plus ; il faut tout de même noter une certaine diminution des collisions en vol et, s'il y a eu encore un planeur dans les arbres, ce fut sans gravité.

Donc, le niveau général des pilotes augmente et nous nous en réjouissons. Dans l'ensemble, le niveau des avions progresse également, et les planeurs à ailerons sont de plus en plus nombreux. On trouve une grande variété de modèles parmi les plus récents, mais également un plus grand nombre de modèles personnels très élaborés avec le plus souvent, des fuselages en fibre de verre, et souvent des ailerons. Pourtant, nous regrettions l'absence des modélistes les plus connus, comme STUCK de Strasbourg, FRIEDRICH, etc ... , qui n'avaient pu faire le déplacement.

 
En conclusion, il faut dès maintenant préparer la prochaine réunion en essayant toujours de satisfaire le plus grand nombre. Elle aura lieu en avril ou mai prochain pour éviter les grands froids et avoir du vent de préférence ou tout au moins de grandes chances d'en avoir... La date précise reste encore à déterminer et toutes les suggestions sont les bienvenues dès maintenant.
Nous tâcherons de notre côté de parfaire l'organisation pour éviter les petits ennuis de cette fois. Je crois donc qu'une barrière, même symbolique, pour le public sera nécessaire, ainsi qu 'une plus grande discipline de vol et d'atterrissage. La formule du concours n'étant pas très appréciée dans l'ensemble, les démonstrations seront libres et notées par un jury constitué par des spécialistes et quelques personnalités ou curieux volontaires ; nous espérons ainsi pouvoir permettre à chacun de voler et d'agir suivant ses goûts et ses possibilités. Le nombre des planeurs en vol ne sera limité que par les fréquences et la durée des vols ne sera limitée qu'en fonction du nombre des pilotes évoluant sur une même fréquence. Peut-être ainsi l'attrait des démonstrations en sera-t-il renforcé pour le public. Les émetteurs seront ramassés à la régie, une comptabilité précise des fréquences en vol sera tenue et simultanément chaque pilote pourra visualiser si sa fréquence est libre au moyen d'un tableau des fréquences et des codes de couleurs , au moyen de pinces à linge de couleur, que le pilote en vol devra avoir à son antenne. Deux aires d'atterrissage seront définies et chacun aura à coeur de les respecter.
Enfin , avec l'aide des commerçants et des fabricants du Modèle Réduit, nous ferons en sorte que cette manifestation soit primée dès la fin de la journée. Voilà notre programme, j'attends toutes les suggestions possibles et nous essaierons d'en tenir compte l'an prochain.
Alors, à vos outi ls et à bientôt sur la pente.
C. CHAUZIT.
Pour préparer au mieux la prochaine rencontre j'attends de vous tous un volumieux courrier avec l'avis de chacun, pour le bien de tous.
Merci d'avance.
C. C.
Les rencontres dédiées aux Choucas
Pendant quelques années, Robert Bardou a organisé annuellement, dans les Pyrénées, une rencontre dédiée aux Choucas.

Voir les comptes-rendus dans la page "La saga du Choucas"

 

SOURCES DOCUMENTAIRES
[5] Wizard of Oz, Plan et article d'Aero Modeller n° 363, Outerzone
[6] Le vol de pente en RC, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 226, février 1970
Les articles suivants ont été scannés par Jean-Pierre Di Rienzo [janvier 2020] :
[7] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 235, décembre 1970
[8] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 241, juin 1971, p 4-9
[9] Vol de pente à Villeneuve-sur-Yonne, par Christian CHAUZIT, Modèle Magazine n° 246, décembre 1971,
[10 ] Le vol sur pentes étroites, par Raymond Watrelot, MRA n° 580 mars 1988.
Page créée le 09/02/2020. Dernière mise à jour le 18/02/2020
Des vieilles toiles aux planeurs modernes © ClaudeL 2003 -