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Le premier planeur R.G. français
et 10 ans de R.G. en France

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'idée de contrôler à distance les mouvements d'un mobile par l'utilisation d'ondes radio est aussi ancienne que la découverte des techniques de production et de réception de ces ondes, Édouard BRANLY lui-même ayant réalisé des expériences dans ce sens dès le tout début du XXe Siècle. En 1906, des essais d'un bateau radiocommandé porte-torpille sont effectués dans le port d'Antibes, essais d'ailleurs assez peu concluants. En 1914 un italien, dénommé Aldo CURIONI, télécommande un modèle réduit de bateau, sans trop de succès non plus, en raison de la trop grande sensbilité aux parasites de l'installation radio. [25].
C'est l'italien Ermanno FIAMMA qui, en 1925, semble avoir résolu le problème de façon satisfaisante.[26]
Mais pour des raisons évidentes d'encombrement et surtout de poids de l'équipement électronique, la télécommande de modèles réduits s'est longtemps limitée aux bateaux [d'ailleurs quid des véhicules terrestres ?]. Ce n'est que dans les années 1930 que les premiers essais de radiocommande d'aéronefs modèles réduits (on parlait plutôt à l'époque de radio guidage) sont menés, aux USA, avec des avions [en particulier par les frères GOOD] et en Allemagne (Pour le Royaume-Uni nous n'avons pas encore cherché).
Le premier planeur télécommandé en Allemagne, le BF-52 a volé à la Wasserkuppe en 1936. En France, il faudra attendre la fin de la Guerre pour que les résultats des premiers essais d'aéromodèles radioguidés soient publiés dans la presse modéliste ou radio-amateur.

Dans ce document, nous nous limiterons aux expériences de radio guidage de planeurs ou avions, réalisées en France, depuis 1946 (date des premiers essais publiés) jusqu'en 1956-57.

Les premiers essais

Dans la littérature aéromodéliste française [0], on trouve le premier compte-rendu d'expériences de radiocommande d'un modèle réduit dans un petit article de deux pages "Une année d'essais de télécommande", de Charles PÉPIN, publié dans Le MRA n° 96, en novembre 1946. Dans cet article, l'auteur présente une expérience de radiocommande qu'il a réalisée en collaboration avec un modéliste, Georges BOUGUERET. C'est à notre connaissance, la première fois qu'un planeur a été télécommandé [c'était le terme utilisé à l'époque, et nous l'emploierons dans tout le texte] en France. Ces premiers essais ont été menés à Trappes (Yvelines), avec un planeur dessiné et construit par Georges BOUGUERET et une électronique de commande conçue par Charles PÉPIN. [1]


Georges BOUGUERET tient le planeur, Charles PÉPIN se tient à ses côtés.
Le manipulateur est assis sur les batteries de l'émetteur  [1]

Dans cet article l'auteur précise : '' Le dispositif à échappement actionnant la dérive, programmé c'est à dire une séquence d'ordres pré-établie, impose la présence de deux personnes pour le vol : le pilote qui suit, surveille les évolutions du modèle et dicte les manœuvres à effectuer et le manipulateur qui, sur son pupitre de commande, exécute les ordres donnés par le pilote, en fonction de la programmation du servo, affranchi des contraintes du vol et peut ainsi se concentrer sur le pilotage " !

LE PLANEUR

 


Georges BOUGUERET présente le planeur.
Il ne fait pas de doute que cette photo a été prise lors des mêmes essais que celle ci-dessus [5]

Le grand planeur de Georges BOUGUERET [2], d'une envergure de 3 m [ou 3,10 m selon les sources], avait été créé pour participer aux concours grands modèles, comme le Busard de Pierre VAYSSE, le Champs d'Emmanuel FILLION..., et il volait depuis 1941 (en vol libre bien sûr).


L'ensemble de radiocommande fut conçu, réalisé et testé par Charles PÉPIN [3] , un des précurseurs de cette activité en France, et il permettait une unique commande, celle du volet de dérive, selon un procédé décrit plus loin.


Ainsi équipé, et en ordre de vol, le planeur ne pesait pas plus de 1500 g. Si l'on pense que l'ensemble de réception pesait déjà à lui seul entre 800 et 950 g, on imagine facilement les talents dont faisait preuve Georges Bougueret pour construire une cellule de 600 à 700 g
pour 3 mètres d'envergure !

 

 


Dessin 3 vues par Jean Champenois [27]
Remarquons que le dessin de la dérive ne correspond pas aux photos

Charles PÉPIN procédant aux derniers réglages avant l'envol. Il porte un casque pour écouter le signal basse fréquence de modulation pendant les réglages.

Au fond l'émetteur 1 W sur 60 Mc (Mégacycles = Mégaherz). Envergure du planeur : 3 m [6]

Existerait-il un plan de ce planeur ? [4] Jean-Pierre Di Rienzo pense que non et précise que "Georges Bougueret, architecte, avait l'habitude de dessiner ses plans au dos des lais de papier peints, et très succinctement. Il improvisait au fur et à mesure de la construction".

Le Jigé 213 de Jean Guillemard
Quelques mois plus tard, le 20 août 1947, la revue "L'Air" (n° 604) publie l'article suivant intitulé "Le Jigé 213, premier appareil français radioguidé" : [41]

"Des essais sur la Radiocommande ont lieu un peu partout, mais c'est le Jigé 213 qui sera le premier mis à la disposition des modélistes. L'appareil a déjà subi plusieurs séances d'essais, qui se sont révélés passionnantes.
La formule utilisée, celle du motoplaneur, appelle quelques commentaires :
Un moteur auxiliaire (2,8 cm3 Micron) permet juste à l'appareil de se « soutenir ». La montée se fait au treuil, exactement comme pour un planeur, avec cette différence que le moteur aide le modèle à grimper.
La formule du moteur surélevé évite les risques de casse de l'hélice et du bâti-moteur, en même temps qu'elle élimine radicalement les possibilités de capotage, puisqu'il n'y a pas de train d'atterrissage.
Le Jigé 213 est de construction très simple, car il a été étudié pour pouvoir être construit par un débutant, en l'occurrence, le spécialiste de la radio que le guidage du modèle intéresserait ; ses formes sont classiques et sa stabilité suffisante.
Le fuselage est démontable en deux parties. Très spacieux, il permet de loger facilement le poste de radio-commande. Ce dernier est bien accessible grâce à de nombreuses ouvertures et portes (les radios n'en ont jamais assez !!).
… C. Pépin qui a étudié la partie radio du modèle, pendant que J. Guillemard s'occupait de la cellule que nous décrivons. La meilleure méthode semble bien être en effet la constitution d'une « équipe » de deux spécialistes : le radio et le modéliste.
Attendons avec confiance les résultats que donnera cette machine dans différentes mains. Et félicitons son constructeur d'avoir « osé ».
L.M. ( ?) "

Notons que le Jigé 213 ne fut pas le premier appareil radioguidé français ayant volé avec succès, comme le titre de l'article pourrait le laisser croire, mais le premier dont le plan fut diffusé commercialement par son créateur, Jean Guillemard, ce que l'auteur précise dès le début de l'article.
Le Jigé 213 participera au concours Miniwatt en 1948 et 1949 [voir infra "Année 1948"].


Henri Varache lance le Jigé 213

Caractéristiques du Jigé 213
Envergure : 2.880 mm
Longueur : 1.730 mm
Surface : 100 dm2
Charge enlevée : 1.250 gr.
P/S maximum : 30 gr/dm2
Profil de l'aile : Clark Y
Profil du stabilisateur : biconvexe symétrique

 

[Extrait de la revue Décollage ?]


Extrait d'une page publicitaire [Le MRA mai 1949)


 

LE SYSTÈME DE TÉLÉCOMMANDE

En 1946, donc l'année même des premiers essais avec G. BOUGUERET, Charles PÉPIN publie son "Traité de télécommande des modèles réduits", [7]


Traité de télécommande des modèles réduits [7]


A gauche, l'électronique du récepteur radio et à droite le système à échappement et son moteur à caoutchouc [8]

L'ÉMETTEUR

 


L'émetteur utilisé en 1946 était peut- être celui-ci [6]

L'article publié dans La Nature en 1948 [6] permet de se faire
une très bonne idée des montages imaginés par Ch. PÉPIN.
Peut-être même le schéma ci-contre, extrait de cet article,
est-il celui des essais de 1946 ?

La fréquence de fonctionnement des radios lors des essais était
de 60 MHz, à l'époque on disait Mc/s (mégacycles par seconde),
soit une longueur d'onde de 5 mètres, avec une puissance à l'émission
de quelques dixièmes de watt à un watt.

Les schémas sont plus simples que ceux des récepteurs et un seul tube
radio et quelques composants suffisent pour construire un émetteur.

ALIMENTATION DES ÉMETTEURS
Les émetteurs nécessitent deux alimentations :
- Une en 6 V (continu ou alternatif) pour le chauffage du filament des tubes ("lampes radio")
- Une de "haute tension" 100 à 250 V selon les montages, appliqué aux anodes des tubes. [9]

LE RECEPTEUR
Les schémas des récepteurs conçus par Charles PÉPIN sont plus variés et comportent de deux à quatre "lampes radio". Dans l'article "Histoire d'un planeur radiocommandé", toujours du même auteur, publié en 1948 [8], on trouve un exemple de récepteur à deux tubes ECF1.

Dessin d'implantation des composants de ce récepteur :

Et enfin sa réalisation :
[Coll. C. DUBOIS - Les GPR][5]

ALIMENTATION DES RÉCEPTEURS  

Comme les émetteurs, les récepteurs nécessitent deux alimentations :
- Une en 6 V (continu ou alternatif) pour le chauffage du filament des tubes ("lampes radio")
- Une de "haute tension", généralement de 45 V, donc nettement plus faible que pour les émetteurs, car le but n'est pas de produire des ondes électromagnétiques puissantes mais de réaliser un traitement du signal reçu par le récepteur. [9]

LE SERVOMÉCANISME A ÉCHAPPEMENT  

Nous ne nous étendons pas sur le principe de ce dispositif dont on trouve aisément des descriptions, et nous contentons d'un exemple de réalisation d'un échappement, décrit par Ch. PÉPIN. [9]


LA PÉRIODE 1946-1950

L'activité se structure rapidement. Charles PÉPIN crée l'Association française des Amateurs de Télécommande (A.F.A.T.). [A quelle date ?]

René POULET

Ce modéliste d'Albertville (Savoie), qui faisait absolument tout de ses mains, fut l'un des tout premiers pratiquants du radioguidage des aéromodèles en France, puisqu'il a commencè ses expériences dès 1947. Il raconte lui-même ses débuts dans ce domaine : [28]
"En mars 1947, un ami me montre un article intitulé "un micromoteur facile à construire" par Max William, paru dans la revue Système D. Je fus conquis en un clin d'oeil par la qualité des dessins et la description de l'usinage.. Un fois le moteur construit, quoi de plus logique que de monter une cellule autour ! Entre temps il m'était tombé entre les mains un plan sans échelle, indiquant néanmoins quelques caractéristiques d'un petit avion baptisé "Jigé 203" [dessiné par Jean Guillemard et publié dans le MRA], que j'extrapolais "au pif". Après quelques déboires, mon Jigé 203 finit par voler correctement.
Logiquement, je pensais à la radio, sur laquelle je bricolais depuis l'âge de seize ans. Mais entre la réception de la TSF et la télécommande d'un modèle réduit il y avait un monde ; il fallait faire aussi de l'émission dont je ne savais à peu près rien.
La radio
Dans le MRA où il était question du Jigé 203 il y avait aussi une publicité de PEPIN concernant le montage de radiocommandes. Pépin était le pionnier des "ondes courtes", avec les radio-amateurs F3J. Grâce à ses démarches, il obtint la reconnaissance par l'administration de la radio-commande des modèles réduits avec la licence F 1000. Je lui écris, et il me donne rendez-vous chez DUCROT, dans son magasin Modélia. Rencontre qui m'inocule le virus, et il m'indique où trouver les composants. Après avoir essuyé de nombreux avatars radio me voilà en possession d'une radiocommande légèrement trop lourde et volumineuse pour le Jigé 203. Entre temps, j'avais construit un HV 450 de Henri VARACHE, excellent appareil de vol libre qui, plus grand, accepta dans ses entrailles le matériel de réception. Equipé d'un moteur Micron 5 cm3 à auto-allumage, le décollage n'était possible que sur piste lisse. Ailleurs il fallait le lancer, mais une fois en l'air, ça volait et se pilotait très bien.


René POULET et le HV 450 [Henri Varache] qu'il a équipé d'une radiocommande [Bulletin des 4A, annuel 1991][28]

En radio je suis resté longtemps aux "montages Pépin" commandant un simple échappement agissant sur la direction, du moins au début, car bien vite, par l'adjonction d'un relais temporisé et d'un deuxième échappement, j'ajoutais la commande des gaz. J'avoue que c'est avec cette radio extrêmement simple que je me suis le plus amusé parce que c'était sûr : l'émission était puissante.
Au sol j'avais un coffret en tôle, l'émetteur à lampe 6N7 alimenté par une batterie 6 volts d'auto et un convertisseur 250 volts continu à vibreur ; un simple câble à deux conducteurs reliait ce "matériel lourd" à un petit boîtier de pilotage comportant un disque présentant quatre crans de verrouillage sur quatre positions repérées sur un disque solidaire extérieur, indiquant dans l'ordre de rotation : ligne droite, droite, ligne droite, gauche. Il suffisait de mettre les indications au bouton de commande en concordance avec la position du volet de direction avant le départ.
Dans l'avion, l'échappement de direction comportait quatre butées par tour, celui des gaz deux seulement, tout cela tiré de vieux réveils. Les deux échappements étaient entraînés par le même ressort, d'où gain de poids et une seule clé de remontage.
Le Poulaton
Entre le petit Jigé 203 (qui lui aussi allait être radiocommandé) et le HV 450, j'avais construit en vue de télécommande le "Grand Poulaton" qui faisait (et fait toujours) 1 m2 de surface, pour une envergure de 2,80 m, comptant emporter 1 à 1,5 kg de matériel radio (c'était en 1949). Je lui fabriquais un moteur 10 cm3 deux temps à auto-allumage, à compression réglable. C'était un peu "mou" et il fallait décoller d'un pré fauché de frais, mais une fois en l'air "ça" volait si bien que "ça" prenait l'ascendance et quand la radio lâchait on pouvait s'attendre à aller le chercher bien loin. Ce sacré Poulaton nous fit quelques escapades fumantes mais fut toujours retrouvé."

[René Poulet, était membre de l'A.F.A.T., licence F 1087]


Le Poulaton de René POULET (1949) [28]

"Mode de fonctionnement de l'échappement "Poulet"

"Supposons que la commande est dans la position du croquis. L'avion vole en ligne droite, et je désire le faire tourner à gauche, sans agir sur le moteur. Je n'ai qu'à tourner le bouton de commande d'un quart de tour à droite (toujours), à vitesse... disons raisonnable. Supposons maintenant que, partant toujours de la position "ligne droite" du croquis, je veuille virer à droite et changer en même temps le régime moteur. Je passe à vitesse normale les positions "gauche" et "ligne droite", j'attend qu'un relais temporisé agisse sur les gaz, avant de pousser jusqu'au verrouillage sur "droite". Autrement dit; pour faire varier le régime du moteur, il suffisait d'insister un instant sur la dernière commande de direction à passer. Comme il y avait deux positions "ligne droite" par tour, si on volait en ligne droite et que l'on veuille seulement agir sur les gaz, tout en restant en ligne droite, il n'y avait qu'une commande "inutile" à passer (droite ou gauche), dont le temps d'action bref était sans effet appréciable sur le vol, et on insistait environ une seconde avant de verrouiller sur le cran suivant "ligne droite". Comme à l'époque nous équipions des avions de vol libre, donc en principe, parfaitement réglés avant le premier vol (qui était le succès ou la casse), l'adjonction de la radio ne devait pas modifier d'un point le centrage, car pas de rattrapage possible à cause de l'absence de commande de profondeur. Mais la modification du régime moteur palliait déjà un peu ce défaut, et surtout, l'avion revenait au lieu d'aller se "vomir" n'importe où... Et ce n'était déjà pas rien !" [28]

Année 1948

CONCOURS MINIWATT
Charles PÉPIN annonce l'organisation d'un concours de modèles réduits télécommandés dans son article "Les modèles réduits et la télécommande" publié dans la revue La Nature n° 3155 du 1er mars 1948 [6] :
"Dans le but d'attirer l'attention des jeunes techniciens sur la télécommande naissante des modèles réduits, la Société Miniwatt a organisé, sous le patronage du Réseau des Émetteurs Français, de l'Aéro-Club de France et du Modèle Yacht Club de Paris, deux concours de modèles réduits télécommandés qui se dérouleront les 9 et 23 mai 1948. Le premier réunira des bateaux sur la pièce d'eau du Parc de Sceaux et le second fera évoluer des avions sur un terrain de la région parisienne non encore désigné.
Pour le règlement de ces concours, s'adresser à la Compagnie des Tubes Electroniques, 82 rue Manin, Paris (19e). La date limite des inscriptions est fixée au 1er avril prochain.
"

Un bref compte-rendu de ce concours "Miniwatt" est publié dans le MRA du mois de mai 1948  [20]
"Le 23 mai, sur le terrain de Brétigny, la Maison Miniwatt organisait avec le concours de l'Aéro-Club de France, la première manifestation d'avions télécommandés.
Sur onze inscrits huit équipes se sont présentées sur le terrain sur lesquelles cinq ont réussi les épreuves au sol qui consistaient à vérifier l'efficacité des gouvernes télécommandées. Ce sont MM.
            ZWALHEN et GARCHERY (planeur)
            DUCROT, DUHAMEL, WERLER (avion)
            VARACHE et PÉPIN (2 avions)
            RAKOVER et ALPHEN (planeur)


MM. GARCHERY (au centre) et ZWALHEN père et fils. Ce cliché donne une bonne idée du planeur présenté par cette équipe.
Le planeur est de petite taille comparé aux planeurs télécommandés des autres concurrents. [20]
 

Malheureusement la violence du vent ne permit pas d'effectuer les épreuves en vol et c'est vraiment dommage car le vent mis à part, le temps et la piste de départ étaient magnifiques. Tard dans la soirée, M. Rakover fit un essai avec son grand planeur télécommandé par M. Pépin qui réussit à maintenir l'appareil bien face au vent accomplissant ainsi une belle démonstration. La Société Miniwatt a l'intention de procéder aux essais en vol dès que l'Aéroc-Club de France aura pu fixer une date aussi proche que possible. Nous souhaitons vivement que ce jour-là les circonstances atmosphériques permettent à cet intéressant concours de se dérouler normalement.

 
Le 23 mai, l'équipe ALPHEN-RAKOVER présentait un planeur nettement plus grand que celui de M. GARCHERY.
Notons la petite taille de l'émetteur, monté sur un trépied. A gauche de profil, Henri VARACHE [20]
 

Après le contretemps du mois de mai, les épreuves en vol seront organisées le dimanche 11 juillet 1948 sur le terrain de Mitry-Mory, par l'Aéroclub de France, avec le concours du R.E.F.
Le terrain avait été mis à la disposition des organisateurs par le S.A.L.S. [Service de l'Aviation Légère et Sportive] (qui avait aussi mis un autobus
à disposition pour les déplacements).
Quatre équipes participeront :
            GARCHERY (radio) et ZWALHEN (planeur de type Squale)
            Charles PÉPIN était le "radio" des trois autres équipes :
                        WERLER et DUCROT (planeur)
                        VARACHE et GUILLEMARD (motoplaneur Jigé 213, moteur Micron 2,8 cm3)
                        VARACHE (motomodèle équipé d'un moteur de 30 cm3 ) [cette cylindrée est erronnée : plutôt 3 cc]
Cette fois, il n'y a presque pas de vent en fin d'après-midi.
Les planeurs sont lancés "au renvoi" avec un cordonnet tressé de 200 mètres [21]
" C'est l'équipe WERLER-DUCROT, pilotée par PÉPIN, qui a fait la démonstration la plus convaincante et la plus parfaite pour un planeur. Virage à droite, virage à gauche, ligne droite, huit, atterrissage près d'un but fixé démontrèrent la bonne marche de l'équipement radio et la docilité du planeur. Les quatre vols qu'il a réalisés devant le jury en plus des vols d'essais montrent la sûreté de manoeuvres dans les évolutions. Les vols duraient environ quatre minutes avec atterrissage au point de départ.
Le planeur de WERLER et DUCROT a une envergure de 370 cm et pèse plus de 4 kg. C'est un modèle classique à aile haute haubannée, de largeur [corde] constante. Empennage double dérive avec gouvernail de direction dans l'axe du fuselage. Celui-ci de section rectangulaire est du type "caisse" le plus pur." [21]
Charles PÉPIN a installé son récepteur RC12 dans l'appareil [8] [9] et le système de commande est à échappement [16].
Notons que ZWALHEN, l'autre concurrent en planeur n'eut pas de chance. Son planeur percuta le hangar et fut endommagé. Puis déréglé, il fut perdu dans un champ dans l'après-midi.
Nous avons déjà noté que les émetteurs sont d'une surprenante simplicité. Quelques piles suffisent à fournir le watt, au maximum, que nécessite leur alimentation, de sorte que leurs dimensions, piles comprises, peuvent ne pas dépasser celles d'une boîte à cigares. C'est ainsi qu'au concours Miniwatt 1948, on remarqua l'émetteur tenu sous le bras par M. GARCHERY. [16]
RECEPTEURS A LAMES VIBRANTES
En 1948 apparaissent les systèmes à ondes modulés sur plusieurs fréquences audio :
" L'équipe Bonsergent-Desmettre-Fialip-Montagne présentait au concours Miniwatt 1948 un bateau dont l'unique récepteur, du type superhétérodyne, recevait un seul signal, modulé comme une onde radiotéléphonique ordinaire, mais avec plusieurs fréquences musicales correspondant chacune à un commandement différent." [16]
Mais déjà aussi des récepteurs à décodeur à lames vibrantes sont montés dans des avions.

 
M. Hérondelle présente son avion au concours Miniwatt 1948. Le récepteur est à sélecteur à lames vibrantes [16]
[Notons que dans ses deux petits articles de 1948 le MRA ne fait pas mention de M. HÉRONDELLE]
 

"II est regrettable que l'avion que présentait au même concours M. Hérondelle [Miniwatt 1948], et qui utilisait un sélecteur à lames vibrantes, n'ait pu participer aux épreuves en vol, car ces procédés offrent une grande souplesse." note Charles PÉPIN [16]

  Année 1949
 

CONCOURS MINIWATT 1949
En 1949, le concours Miniwatt est reconduit par la Compagnie Générale des Tubes Electroniques qui le dote de 27000 francs de prix. Il est organisé par l'Aéro-Club de France et le R.E.F. [Réseau des Émetteurs Français]. Pour les avions et planeurs, le concours se déroule sur le terrain de Brétigny durant le mois de juillet. [22] C'est encore l'équipe DUCROT-WERLER, avec équipement radio de PÉPIN, qui gagne avec un planeur classique de 2,8 kg de même type que celui de 1948. La radiocommande est constituée de l'émetteur XO1 et du récepteur RN4. L'émetteur XO1 est dérivé de celui du concours de 1948. Notons la présence d'un concurrent anglais, M. REDLICH à ce deuxième concours Miniwatt, pilotant un avion de 180 cm d'envergure, 1,5 kg équipé d'un moteur de 3 cm3. [9]
Le concurrent anglais Honnest REDLICH sera un assidu des concours français de "radio guidage".
On trouvera son nom sera diversement orthographié dans les comptes-rendus que l'on peut lire : READLICH, REEDLICH, de même Honnest ou Honest..

Modèle Magazine n° 2 de décembre 1949 [12] donne le compte-rendu suivant de ce concours :
"La Compagnie Générale des Tubes Electroniques a organisé, en 1949, deux Concours de Modèles Réduits Télécommandés : l'un pour les Bateaux,
disputé à Enghien, et l'autre pour les avions sur le terrain militaire de Brétigny.
LE CONCOURS DES AVIONS
L'Aéro-Club de France assurait l'organisation et le contrôle technique des épreuves que nous allons résumer :
a) une épreuve de présentation, le jury examinant la valeur technique des organes de transmission et de réception,
b) une épreuve d'évolutions imposées par le jury – deux S et une ligne droite d'au moins 10 secondes,
c) des évolutions au gré du concurrent,
d) enfin, l'appareil devait se poser le plus près possible d'un but et à moins de 100 mètres.

Des points étaient attribués pour chacune de ces épreuves avec des pénalités et des bonifications suivant le poids total de l'appareil
ou les dispositifs radio-électrique utilisés.
Près d'une vingtaine de concurrents s'étaient engagés, mais le mauvais temps qui précéda le concours n'avait pas permis des essais nombreux
et les accidents vinrent éliminer de belles réalisations. Finalement 4 modèles seulement furent en état de voler à Brétigny :
- L'équipe WERLER-DUCROT, radio PEPIN, avec deux planeurs,
- et un motoplaneur type Jigé 213 de l'équipe QUINARD, radio BRISSAUD
[Robert BRISSAUD].
- Enfin un concurrent anglais M. Honest REDLICH, avec un motomodèle équipé d'un moteur de 3 cc « Ouragan ».
La cellule ne faisait guère plus d'un mètre quatre vingt d'envergure – un fuselage simple de type cabine – une construction très classique.
Une bonne machine à voler, stable et légère, qui se défendait merveilleusement dans le vent, se rétablissait après des descentes en spirales serrées
et exécutait des virages à droite et à gauche bien à la demande. Malheureusement, la vitesse du vent et la vitesse du modèle empêchèrent REDLICH
d'exécuter des lignes droites correctes. Il n'en reste pas moins vrai que c'est lui qui avait le modèle le plus maniable et qu'il contrôlait les évolutions
jusqu'au bout du vol, quelquefois très loin du point de départ, avec rapidité. Les descentes en spirales, volontaires, avec redressement à basse altitude,
prouvaient la confiance du pilote.
A Brétigny, REDLICH n'avait que deux séances d'entraînement. Depuis il a volé plus de 200 fois, et au cours de ses essais, il a eu quelques aventures
qui se sont terminées heureusement grâce à la radio-commande.
LE PLANEUR WERLER-DUCROT
La première place, comme au concours 1948, revient à l'Equipe WERLER-DUCROT-PEPIN. C'est un planeur de formule très classique de près de 3 mètres
d'envergure à grand allongement avec extrémités trapézoïdales formant double dièdre. Fuselage de section rectangulaire permettant de nombreuses trappes
de visite pour l'installation des appareils et leur réglage. Le poste de M. PEPIN est le classique RC. 9 dont toutes les pièces se trouvent facilement
dans le commerce, y compris les lampes qui sont de vente courante.
De ce fait, le poste est assez lourd et entraîne à un modèle de grandes dimensions pesant plusieurs kilos.
Les évolutions du planeur remplirent les conditions du règlement, particulièrement la ligne droite et la précision d'atterrissage.

Il est à noter que la même équipe se classait également 3e avec un autre planeur. Au cours d'un essai, l'appareil s'accrochait à une ascendance,
et si la radio n'était pas venue mettre fin aux spirales dans la thermique, il y a de fortes chances pour que le modèle soit parti au loin.
Mais, par d'habiles manœuvres, le planeur était ramené au terrain. Cet incident démontrait l'intérêt et l'efficacité du dispositif. "

Concours Miniwatt 1949 - les gagnants en catégorie "Planeur" Raymond WERLER et Edmond DUCROT (équipement radio Charles PÉPIN)
[Modèle Magazine n° 2, décembre 1949][12]


Plan du planeur Werler-Ducrot (1949) [10 p 76]

Le MRA n° 125 du mois de juillet 1949 publie un bref compte-rendu de ce deuxième concours Miniwatt reproduit ici [34]
C'est sur le terrain du C.EV. de Brétigny que s'est disputé le 2e concours de radiocommande
organisé par l'Aéro-Club de France avec le R.E.F. (Réseau des Emetteurs Français) et doté par la Société Miniwatt de 27.000 francs de prix.
Devant une nombreuse assistance parmi laquelle on notait Mme Jaffeux, M. Kiffard, les dirigeants du Modélisme anglais, M. Moulberg, président de la S.M.A.E, Mr Cosh, secrétaire,
Rushlorook et M.Dickson de notre confrère AeroModeller qui venaient en supporter du représentant britannique, M.Radlich. C'est ce concurrent qui étonna les spectateurs par les dimensions de son modèle, 1 kg 500 avec un 3 cc Ouragan» (français) de 1 m 80 d'envergure, motomodèle qui grimpait allégrement, puis sur commande, descendait en spirale serrée pour redresser brusquement en chandelle pour tenter un looping.
Le "Pilote" avait très en main son modèle et s'il avait soigné un peu plus les figures imposées plus que les « libres» il aurait été un concurrent dangereux pour l'équipe première - récidiviste - : en effet c'est encore Werler-Ducrot-radio-Pépin qui, avec 134 points se classe en tête avec un planeur classique de 2 kg 800, du même type que celui de l'année dernière. Les S et les lignes droites, avec atterrissage en bordure de piste, valurent le maximum de points.
Au cours d'un des nombreux vols exécutés par l'équipe avec ses deux planeurs, l'un d'eux fut pris dans l'ascendance et c'est grâce â la radiocommande qu'il put décrocher et regagner le terrain.
En l'absence de Ducrot, c'est Klein et Kessler, qui assistaient Werler pour le lancement.
L'équipe Brissaud-Quinard présentait un Jigé 213; mais malheureusement la radio ayant lâché, on ne put assister qu'à un vol libre du motoplaneur.
Le Jury était composé de MM. Eyraud,. Jarlaud, Cartier et des membres du R.E.F. et, l'organisation était assurée par les membres de la Commission des Modèles Réduits de l'Aéro-Club de France, MM. Catier, ,d'Audeteau, Desnoês et Guillemard.
La Société Miniwatt remettra les prix à l'occasion d'une exposition de matériel de radiocommande qui se tiendra à l'Aéro-Club de France au mois d'octobre.
R.E.F. = Réseau des Emetteurs Français


WERLER (à gauche) et DUCROT

AUTORISATION D'ÉMISSION
C'est semble-t-il durant l'année 1949 que l'administration de P.T.T. accorde "une mise en liberté sous conditions à l'émission pour télécommande" [16]
Un code est attribué à chaque demandeur. Charles PÉPIN est le premier avec l'indicatif F-1001. Deux fréquences sont autorisées : 72 MHz et 144 MHz. La puissance d'émission est limitée à 5 watts.
Extrait du fascicule "Plans de télécommandes de modèles réduits" de Charles PÉPIN (1950) [9] :
"AUTORISATION D'ÉMISSION
Nul ne peut utiliser un émetteur radioélectrique, quelle qu'en soient la puissance et la fréquence, sans une autorisation de l'administration des P.T.T. ; de graves brouillages pourraient, en effet, résulter d'émissions non contrôlées. En France, des autorisations spéciales pour télécommande sont délivrées depuis peu, après formalités réduites au minimum. Un indicatif en F-1000 est accordé. Faire une demande sur formulaire n° 706, disponibles aux bureaux de poste, en précisant bien "pour télécommande seulement". Fréquence à indiquer : 73 Mc/s (En France ne sont autorisées pour télécommande que les bandes 72 et 144 Mc/s). Transmettez votre demande à l'ASSOCIATION FRANCAISE DES AMATEURS DE TELECOMMANDE, 66 Av. de Stalingrad, STAINS (Seine) qui fera le nécessaire auprès de l'administration des P.T.T. Adhérez à l'A.F.A.T. et lisez sa "Pages des F-1000" dans le HAUT-PARLEUR."

AMBIANCE !
Pour nous faire une bonne idée de ce que pouvait être une séance d'essais de vols radiocommandés, citons sans modification, Charles PÉPIN [Extrait de l'article Radio-REF de 1948] [8]

"Le stade des essais dans la nature était arrivé. Par beau temps qu'y a-t-il de plus agréable que de se balader à vélo dans la campagne avec le susdit récepteur disposé sur le guidon, l'antenne (corde à piano 20/10 d'un mètre de long, verticale) devant le nez, le casque sur la tète (Attention !! Avoir un rétroviseur sur le vélo, car les watts modulés des klaxons vous laissent froid) et surveillant une ampoule de cadran qu'allume le relais sensible en s'abaissant ? Quand on s'est promené des quarts d'heure durant jusqu'à, un ou deux kilomètres d'un émetteur (une 6N7 auto-modulée, 200 V plaque par génératrice 6 V-200 V. Ct. plaque 12 millis, antenne: corde à piano 20/ 10, verticale, un mètre de long) simplement posé à terre sur le bord de la route, sans jamais perdre le contact, on peut dire que le récepteur marche. Ce fut ma conclusion lorsqu'après quelques tâtonnements l'antenne fut correctement ajustée. C'est donc un récepteur non seulement tout indiqué pour l'avion, mais aussi pour le bateau. Pour agir sur le gouvernail, il ne me restait plus qu'à établir un échappement, Qui n'a pas démonté quelque vieille horloge, fut incapable de la remonter, mais n'en a pas moins appris (et c'est là l'essentiel) ce qu'est un échappement ? C'est le même qui sert en modélisme, avec 4 positions seulement, Il n'est évidemment pas question d'emporter des poids d'horloge, mais le moteur caoutchouc que nous connaissons tous fait parfaitement l'affaire, Puisque BOURNE, oui, celui du BOURNE si connu, fit aussi joujou et décrivit un échappement dans le QST je ne puis mieux faire que de vous renvoyer à son article (QST, octobre 1937, page 11 - voir aussi Radio-REF octobre-décembre 1946, page 211). Quelques modifications de détail seulement. Sachez que les deux bobines de l'électro ont chacune 1.000 spires de 25/100 émaillé et qu'elles sont en parallèle.
Tout était alors prêt. Le planeur aussi (Fig, 1), splendide, 3 mètres d'envergure, bleu aux ailes argentées et, innovation, muni d'un léger moteur auxiliaire [Les plans de ce planeur à moteur auxiliaire seront prochainement édités par LES PLANS GUILLEMARD, 33, rue Gros, PARIS (16e)]. Je ne pus malheureusement assister aux premiers vols, destinés au centrage, avec le matériel mis en place à bord mais ne fonctionnant pas, Et, alors que tout était réglé au petit poil, le centrage idoine, le plané impeccable, le câble de lancement casse au dernier essai et le joli planeur vient percuter au sol ! Las ! Mais ô surprise ! Du tas de débris on retire un récepteur à peine déformé et dont les lampes n'ont même pas souffert. II paraît pourtant que le choc avait été rude, que la chute atteignit une bonne vingtaine de mètres, En un sens, dois-je le dire? Je fus assez fier de ce résultat : laissez tomber votre récepteur du haut de votre table seulement et vous m'en donnerez des nouvelles. Enfin la colle cellulosique intervient abondamment, les morceaux furent rassemblés, l'entoilage refait, les parties faibles renforcées, le moteur qui vibrait fut révisé cependant que mon récepteur, remonté sur duralumin, verni par-ci, nickelé par-là, douillettement disposé dans un berceau élastique reprenait sa place dans la carlingue. Et certain jour de mai nous nous retrouvions sur le terrain. Tout était fin prêt, solide, réglé, centré. Nous allions voir ce que nous allions voir ! La grande équipe des modélistes étaient là, même MORISSET, le journaliste qui, c'était promis, ferait un fulgurant article ! En effet, dès le premier lancer on voyait l'appareil répondre aux commandes presque sans retard, virer à droite, virer à gauche, se poser doucement près de nous, Second vol. Treuillage impeccable aidé par le vaillant petit moteur de 2,8 cc, au ronronnement régulier et, « à la demande » des S face au vent, juste au-dessus de nos têtes, un grand cercle et un atterrissage de style ! La joie nous envahit ! Encore quelques vols semblables et nous aurons l'appareil en mains, nous pourrons le doter d'un plus grand réservoir (celui-ci ne contient que 5 cm3 d'essence, tout juste suffisants pour une ou deux minutes de vol), augmenter l'angle de braquage du gouvernail, etc ... tout faire, en un mot, pour atteindre aux vols spectaculaires. Alors, pour ce vol-ci, nous devons fignoler, Dès le planeur largué je ferai les premières manoeuvres et, tout courant, GUILLEMARD, le responsable de l'appareil, viendra me remplacer à. l'émetteur, Soyons méthodiques, Essais au sol d'abord, j 'envole un top, « Gauche» me fait signe BOUGUERET qui, à 100 mètres de là, assiste GUILLEMARD qui lancera l'engin, Nouveau top, Le bras dressé du calme BOUGUERET m'Indique que tout est OK, que le gouvernail est bien venu en ligne droite, Et c'est alors que le drame commence ... « La prochaine manoeuvre, c'est gauche ! » que je crie à VARACHE qui, tout près de là, s'apprête à tirer sur le treuil. Ça y est : moteur en marche voici le planeur qui s'élève doucement, Il grimpe, grimpe ... Son moteur tourne rond, Mais pourquoi diable embarque-t-il pareillement à droite? Que se passe-t-il ? Quoique encore au bout de son câble le voilà qui vire de plus en plus à droite ! Il passe au-dessus de moi, largue son câble, mais tourne toujours. Une vrille ? Non, pas encore, - « Gauche! » hurle VARACHE. « La prochaine manoeuvre, c'est gauche ! » avals-je dit, Par conséquent un seul top suffit, J'étais prêt, le voici. Mais cette fois ça y est, c'est la vrille ! Dès mon top parti nous voyons le planeur réagir, resserrer ses tours et... Des morceaux émerge un appareil que je connais bien, toujours intact, aux lampes rouge sang qui prétendent mettre une note tragique dans cette vision de catastrophe aérienne, Quant à la commission d'enquête immédiatement envoyée sur les lieux elle ne peut que constater la position "à droite toute" de l'échappement, Oui, « à droite toute », Est-ce qu' « à gauche toute» aurait fait sortir le planeur de son virage serré ? C'est possible, mais douteux. Dire qu'il m'aurait peut-être suffi d'un peu d'attention ! Car je savais fort bien que par son principe même l'échappement après avoir éxécuté « gauche » puis « ligne droite » lors de l'essai préliminaire au sol ne pouvait qu'aller à droite avec un seul top. Pour « gauche » il fallait 3 tops, et ça, pourtant, oui, je le savais ! Si la Commission d'Enquête conclut à « mauvais treuillage » elle retint aussi « faute de pilotage » et, celle-ci, c'était la mienne !
Échec ? Non pas, Croyez-vous que si on vous lâchait seul, dès votre premier vol, sans conseils, sans entraînement aucun, l'aventure ne se terminerait pas dans un lit d'hôpital ou, mieux, entre six bonnes planches ? Or n'était-ce pas mon cas ? N'étais-je pas un apprenti pilote d'un genre spécial, devant tout apprendre par moi-même, ne bénéficiant d'aucun professeur et, surtout, ne ressentant pas les réactions de l'appareil que je manoeuvrais ? Voilà mes circonstances atténuantes,. Mais aussi, s'il n'existait jamais un risque certain, si le succès était à coup sûr obtenu, pensez-vous que nous prendrions plaisir, vous à vos tentatives et moi à mes recherches ? Certes non. Ne sont-ce pas les craintes d'échouer qui vous stimulent bien souvent pour vos QSO ? Si, à chaque appel vous aviez le correspondant désiré Il ne vous resterait, je le pense, aucun goût pour ce genre de sport. Seuls l'inconnu, le risque d'échec, la satisfaction d'avoir surmonté des difficultés, vous encouragent à persévérer. La preuve ? C'est qu'il vous est à tout instant possible d'entrer à coup sûr en liaison avec l'une quelconque des dizaines de milliers de stations - dont l'indicatif d'appel se trouve dans les call-books spécialisés que sont les annuaires du téléphone et que vous ne songez même pas à le faire. Pourquoi ? Mais tout simplement parce que sans effort, sans recherche, sans crainte d'insuccès, sur simple demande, vous aurez le correspondant souhaité (en principe !). Il n'en va plus de même avec vos stations, avec une propagation capricieuse, et c'est là toute la différence, tout le charme de l'histoire ! Donc défricheurs nous sommes, et défricheurs restons. Si parfois quelque épine acérée nous déchire les mains, ne considérons que le but final : l'amélioration de la technique radio. Montrons aux étrangers qu'au pays des BRANLY, des FERRIÉ, des DELOY, la matière grise sert encore, que diable !
"

RÉCLAME
Dans le MRA n°140 d'octobre 1950 parait pour la première fois une publicité pour un ensemble de radiocommande de marque anglaise ED [Electronic Distribution] : Emetteur et récepteur (sans accu) plus un « échappement » . Son prix est de 23000 Francs, ce qui équivaudrait en 2011 à 3565 € ! [24]

Année 1950

Le 10 septembre 1950, un concours d'aéromodèles télécommandés se déroule sur le terrain de Cormeilles-en-Vexin.
La revue Modèle Magazine n° 13 de novembre 1950 en donne le compte-rendu suivant :

Le concours des avions télécommandés
Le Concours International d'aéromodèles télécommandés dont les épreuves se sont déroulées le 10 septembre (1950) sur le terrain de CORMEILLES-EN-VEXIN,
a remporté un très vif succès. Cette compétition placée sous le patronage de la Fédération Nationale Aéronautique et organisé par l'A.F.A.T. a permis de
présenter des performances techniques inconnues à ce jour.
Les résultats de ce concours ont été les suivants :
1er WASTABLE, avion à moteur (France)
2e REEDLICH H., avion à moteur (Angleterre)
3e POULAIN, planeur (France)
4e WERLER-DUCROT, planeur (France)
5e REEDLICH, avion à moteur (Angleterre)
Les autres concurrents n'ont pas été classés.
Un classement spécial pour la précision d'atterrissage a donné les résultats suivants :
1er REEDLICH (Angleterre)
2e WERLER-DUCROT (France)
L'appareil de WASTABLE, de MOULINS, s'est révélé le mieux construit et le plus perfectionné. Très bien réalisé tant au point de vue cellule qu'équipement radio, il présente techniquement la solution la plus complète avec la commande de direction droite ou gauche au choix et la commande moteur,
accélération et ralentissement. Cette réalisation est probablement la seule en Europe et permet au pilote radio de faire décoller son appareil,
placé sur la piste moteur au ralenti.
Le jury était composé de MM. HALPHENS (du R.E.F.) Président ; TOULOUS et ASSEN (du S.E.F.T.) ; PETIT (des P.T.T.) et VINCRE (F.N.A.).
Un Championnat de France et un Championnat International sont à l'étude à la F.N.A. pour 1951.
Communiqué F.N.A.

F.N.A. Fédération Nationale Aéronautique
A.F.A.T. Association Française des Amateurs de Télécommande
R.E.F. Réseau des Emetteurs Français
S.E.F.T. ?
P.T.T. Postes et Télécommunications

ANNÉE 1951 - Coupe André FRACHET - Premier concours fédéral
 

Depuis 1949, la pratique de radio-commande de modèles est soumise à une licence d'autorisation d'émission délivrée par le Ministère des P.T.T. [Postes et Télécommunications].
Modèle Magazine n° 20 de juin 1951 p 3 [37] rappelle la procédure à suivre pour l'obtention de cette licence.

En juin 1951, Modèle Magazine dresse un état des lieux et des perspectives de la radio-commande [36]

Où en est la télécommande des modèles réduits ?

Sans aucun doute l'année 1951 doit marquer dans le développement du radio-guidage la date de l'utilisation pratique de la radio à bord des modèles réduits.
En effet, si déjà en Angleterre, depuis environ 2 ans, on trouve dans le commerce des ensembles émetteur-récepteur simples, robustes, et, surtout légers,
les modélistes français vont enfin pouvoir bénéficier du même avantage, puisque la fabrication de postes semblables va être entreprise et mise dans le commerce
pour une somme équivalente aux prix des postes de radiodiffusion. Avec ces postes, un grand nombre de modélistes vont pouvoir se lancer dans le radio-guidage
de Bateaux et d'Avions de DIMENSIONS RAISONNABLES. Finis les énormes engins qui, s'ils étaient d'un effet spectaculaire et en imposaient aux non initiés,
faisaient hésiter les plus acharnés quand on examinait le problème du transport sous l'angle pratique.
Maintenant un récepteur complet en ordre de marche avec les batteries d'alimentation (que l'on trouve facilement dans le commerce) ne pèse pas plus
de 300 grammes. Aucun réglage compliqué à faire, n'importe quel modéliste ayant quelques notions de radioélectricité peut utiliser ces postes.
Quant à la fameuse Licence d'émission, les Français sont privilégiés, l'Administration des P.T.T. a créé une licence spéciale pour la Télécommande
de Modèle Réduit qui est délivrée sans examen ; il suffit de faire une demande et d'acquitter une redevance annuelle de 300 francs.
Remarquons en passant que même en Amérique les conditions d'obtention ne sont pas aussi souples.
QUE SONT CES ENSEMBLES ?
Nous n'entrerons pas aujourd'hui dans les détails, mais nous dirons seulement qu'ils sont les résultats de nombreux essais du modéliste anglais REDLICH,
spécialiste de la radio-commande et que nous avons vu souvent en France aux différents concours ; sa pratique constante du modèle, jointe à sa technique
de la radio ont permis le développement de cet ensemble d'une utilisation pratique.

Le récepteur utilise la triode XFG.1 manufacturée par HIVAC.
C'est une lampe de la catégorie « sub-miniature » à tube aplati dont voici les caractéristiques :
Filament : 1,5 volts – 50 mA
Anode : 45 volts – 2,5 mA max
Poids : 4 grammes
Hauteur : 40 mm – Largeur 10 mm – Epaisseur 7,2 mm

Voici le schéma de principe pour le récepteur employant la XFG.1, schéma qui montre l'extrême simplicité du montage, montage réalisable par tout amateur radio ayant un peu de pratique.

QUE PEUT-ON COMMANDER ?
Pour débuter, il est recommandé de n'avoir que la commande de direction – là-dessus tous les pratiquants sont unanimes et ce sont ceux qui ont su s'y limiter
qui ont réussi. Le principe peut se résumer ainsi : lorsque l'émetteur envoie un signal, en l'occurrence quand l'opérateur appuie sur un simple bouton,
le récepteur de bord ferme un circuit dans lequel se trouve l'électro-aimant de manœuvre. Quand le courant passe, son armature est attirée et par l'action
d'un échappement, un moteur caoutchouc commande le volet d'un quart de tour et prend, par exemple, la position « à droite » ; lorsque le signal est interrompu, l'armature de l'aimant se libère et un nouveau quart de tour du moteur ramène la dérive à la position neutre. Quand le moteur entrera de nouveau en action, l'échappement fera un nouveau quart de tour et la gouverne sera en position « à gauche » : l'interruption suivante remet tout au neutre et le cycle continue.
Quand il y a émission, la gouverne est soit à gauche, soit à droite ; quand il y a arrêt volontaire ou par panne radio, la dérive revient à zéro, donc en principe,
à moins d'un blocage mécanique, il n'y a pas de risque de voir le modèle partir en vrille sur une mauvaise position de la gouverne.

Je vois déjà la mine déconfite de ceux qui se voyaient radio-guidant une maquette de Constellation avec le réglage des 4 moteurs, la commande du train,
rentrant et sortant, les volets d'intrados, les ailerons, la direction, etc. Les merveilleuses descriptions de ces réalisations grandioses sont le fait d'ingénieurs
possédant un véritable laboratoire de recherches et ayant à leur disposition des moyens techniques qui ne sont pas du ressort de l'amateur.
C'est coûteux, encombrant et délicat même pour des spécialistes. Tous les Radios qui ont réussi à sortir quelque chose de pratique, d'utilisable,
que ce soit en Bateaux ou en Avions, ont tous commencé par du simple, que ce soit les frères GOOD, en Amérique, les vrais précurseurs du modèle d'avion radio-commandé, REDLICH, en Angleterre, ou GARCHERY et PEPIN, en France, tous ont fait des postes à une commande et ont réussi. Suivez leur exemple.
SUR QUEL MODELE MONTER UN POSTE ?
Grâce à la légèreté et à son faible encombrement, le poste récepteur peut être monté sur un bateau-vedette de 1 mètre qui permet de rééditer les évolutions spectaculaires comme celles que H. REDLICH nous a données aux Tuileries lors du dernier concours MINIWATT. Le même récepteur pourra être monté
sur une cellule d'avion équipée d'un modeste 1,25 cc de quelques 25 dm2 de surface et par conséquent tous les modèles comme le HV 450 avec un 5 cc
ou le DAD équipé d'un 2,8 cc seront les motomodèles type radio contrôlé. Car, comme le Docteur GOOD l'a écrit, la qualité d'un poste de radio-commande
dépend de 75 % des qualités du motomodèle. La télécommande ne sera efficace que sur un motomodèle parfaitement stable déjà au point, il ne faut pas s'imaginer
que grâce à la radio on fera voler dès les débuts des avions pas au point ou instables.
Signé F. MILH.

 
LA COUPE ANDRÉ FRACHET DE RADIO-COMMANDE (Juin 1951)

Modèle Magazine n° 21 juillet 1951 "La Coupe André FRACHET de radio-commande"

La Coupe André FRACHET de radio-commande, organisée par le M.A.C.P.

C'est sur le sympathique terrain BLERIOT de BUC que s'est disputée cette Coupe créée en mémoire du grand journaliste aéronautique disparu, modéliste lui-même aux heures héroïques des débuts de l'Aviation ; il avait toujours suivi avec intérêt le développement de l'Aéromodélisme et avait su en 1933 ranimer le mouvement en créant avec M. Georges HOUARD la célèbre Coupe des AILES au Polygone de VINCENNES, puis en regroupant les constructeurs lors d'une réunion mémorable en février 1934, réunion qui est le point de départ des Clubs Aéromodélistes qui ont déblayé et organisé le mouvement. André FRACHET ne manquait jamais une occasion, lorsque ses occupations le lui permettait, de venir assister aux Concours.
Madame FRACHET a choisi le MACP pour l'organisation du Challenge qui porte son nom. Le MACP a pensé qu'il ne pouvait mieux honorer la mémoire de cet ami
des Modélistes qu'en attribuant la Coupe au vainqueur du Concours de Télécommande. Si l'on en juge par la présence des personnalités qui assistèrent aux évolutions des Modèles, la télécommande est une branche du M.R. qui passionne les connaisseurs.
Outre les techniciens Radios, nous avons revu avec plaisir des visages de « vieux » Modélistes qui avaient déserté les terrains, mais que le prestige de la RADIO
attire encore, prouvant ainsi l'intérêt de cette classe qui ouvre de grandes possibilités de recherches de tout ordre. Certes, cette catégorie est encore réservée aux spécialistes et encore à un petit nombre, mais les progrès constants, la recherche de la simplicité et de l'allègement de l'équipement amèneront, de plus en plus de pratiquants, anciens modélistes qui s'étaient lassés du vol libre ou des vols plus ou moins acrobatiques qui n'avaient plus rien de commun avec un Avion.
C'est le Britannique HEMSLEY qui remporte la Coupe avec un total de points de 273, devant l'équipe DUCROT-WERLER qui suit de près avec 232.
Le motomodèle de l'Anglais est de la formule classique « semi maquette » d'environ 2 mètres d'envergure, avec un moteur à allumage par bougie FORSTER de 5 cc. Formule d'avion robuste, stable, pratique. Le poste de radio est un 3 lampes avec commande de la dérive par échappement à moteur caoutchouc
(nous avons donné dans notre dernier numéro un schéma de fonctionnement de ce dispositif).
Malgré le vent, le modèle a effectué correctement les manœuvres imposées et surtout est revenu par deux fois se reposer près de son point de départ.
Les vétérans des concours de radioguidages, l'équipe WERLER-DUCROT, avec le matériel radio de GARCHERY, ont malheureusement été handicapés par le fait
qu'ils employaient un planeur et surtout par le vent relativement fort qui soufflait. Le modèle évoluait malgré tout avec sûreté et les commandes répondaient avec douceur, la radio remplissait son rôle, on ne pouvait demander plus, seul le vent est venu tout détruire en compromettant les épreuves d'atterrissage.
Lorsque l'on voit évoluer le planeur W-D, la simplicité et l'efficacité de l'équipement radio de GARCHERY, on imagine un beau concours à organiser sur les pentes
de BEYNES ou de la MONTAGNE NOIRE. L'équipe WERLER-DUCROT et GARCHERY sera certainement encore à l'honneur et les prochains concours de la FNA,
où un classement spécial est réservé au planeur, leur permettra de confirmer leur classement.
La troisième place revient à l'Anglais GOODLAN avec un petit motomodèle de 1,5 cc JAVELIN monté sur une cellule de quelque 20 dm2 de surface seulement.
C'est dire que son modèle est vraiment un « Modèle Réduit » et ceci est possible grâce au poste utilisant la lampe XFG 1. C'est certainement des modèles aussi peu encombrants qui pourront donner tout son essor à la télécommande. WASTABLE de MOULINS se retrouve à la quatrième place ; cependant du point de vue Radio,
il a un ensemble très complet et très au point qui marche sans défaillance ; il commande outre la direction, la vitesse de rotation du moteur.
Mais son motomodèle, qui a déjà de nombreux vols représentant plusieurs heures, a pris du poids en vieillissant et le 10 cc MICRON a besoin de tous ses tours
pour traîner les 4 kgs et la volumineuse cabine de ce motomodèle. Cependant on a pu voir avec quelle précision le pilote était maître de ses évolutions,
nous avons remarqué un décollage avec redressement pour se mettre face au vent des plus spectaculaires.
Malgré ses 7 appareils, l'équipe anglaise jouait de malchance et accumulait tous les déboires allant du percutant dans un obstacle jusqu'à la perte de 2 appareils
dans les bois. Les équipiers de H. REDLICH méritaient mieux, surtout que leur équipement a fait ses preuves dans de nombreux concours anglais.
Du côté français, un nouveau venu dans la bataille des Ondes : ROUSSEL avec un motomodèle de 5 cc train tricycle, qui a de réelles qualités, mais son manque d'accoutumance avec la Radio n'a pas permis de passer les manœuvres avec toute la précision voulue. BRISSEAU a eu également quelques ennuies qui ne lui ont pas permis de prendre le départ.
Des Prix offerts par la Société TELECONTACT, la Société MINIWATT, les Moteurs BONNIER, le MACP, etc., se sont ajoutés à l'objet d'art offert par Madame FRACHET.
Le Comité du MACP remercie MM. Paul AUBERT, AUFRERE, FLEURANT qui ont permis, par leurs démarches, l'utilisation du terrain.
Signé F. MILH.
M.A.C.P. Modèle Air Club de Paris


READLICH aux commandes

PREMIER CONCOURS FÉDÉRAL
En 1951 [date précise ?], la "télécommande" fait son entrée dans le Championnat de France.
Le règlement prévoit un concours de durée, avec atterrissage dans un cercle de 50 mètres de rayon, la radio devant fonctionner lors de l'atterrissage.
Le vainqueur dans la catégorie "Planeur" est Robert POULAIN, avec un temps de vol de 73 secondes !
En avion personne ne parvient à se poser dans le cercle. C'est Albert WASTABLE qui est déclaré vainqueur. [10]
Jacques TËTE, qui, à partir du printemps 1952, animera la rubrique "Radio-Guidage" dans Modèle Magazine, se classe 3e (en catégorie avion ou planeur ?).


Robert POULAIN avec son planeur du record de France de durée construit d'après les plans de Raymond WERLER et Edmond DUCROT (voir ci-dessus).
Le planeur porte les couleurs du champion de France [10 p 76]
Sur ce modèle, seul le volet de dérive était commandé et permettait un léger contrôle sur les trajectoires (année :1948) [11]

Remarque : On peut lire, sur le site des 4A, une jolie biographie de Robert Poulain, écrite par Jean-Pierre Di Rienzo.

Année 1952  

ARTICLES ET RUBRIQUES
1952 verra l'apparition de rubriques régulières consacrées à la télécommande dans la presse modéliste spécialisée.
- André WASTABLE, un des précurseurs, annonce dans le MRA [n°192 de mars 1952], la création d'une rubrique dédiée à la télécommande, et proposera pendant 6 ans schémas, réalisation, essais et mise en œuvre sur modèle. [24]
- Jacques TËTE, 3e des Championnats de France 1951, inaugure simultanément la rubrique "Radio-Guidage" dans la revue Modèle Magazine [n° 29, mars 1952]
[Rappelons que Modèle Magazine paraît depuis novembre 1949].

Notons que des articles consacrés à la radiocommande sont régulièrement publiés dans la revue de radio et électronique Radio Pratique, sous la plume de Robert BRISSAUD.

NOUVELLE RUBRIQUE "RADIO GUIDAGE" dans Modèle Magazine (mars 1952)

Dans son numéro 29 de mars 1952, Modèle Magazine inaugure une rubrique "Radio-Guidage" dont Jacques TËTE signera la plupart des articles.

Le Radio-Guidage
par Jacques TËTE, 3e au Championnat de France 1951

Le radio guidage ne sera traité ici que sous le point de vue aéromodéliste.
Cette branche, contrairement à l'opinion générale, est la plus simple et la moins coûteuse des autres formes de radioguidage (bateaux, chemin de fer, autos, etc.).
A notre époque où le triomphe de la radio s'affirme de jour en jour, il est regrettable de constater que la majorité des modélistes n'ait pas songé ou osé se servir des possibilités qu'offre la Radio pour piloter leurs modèles. Je suis sûr que beaucoup vont sourire en lisant ces lignes. C'est facile de parler Radioguidage,
mais encore faut-il s'y connaître et disposer de moyens financiers élevés : construction d'un émetteur, d'un récepteur et de l'appareil.
Je crois que le modéliste a besoin d'être éclairé à ce sujet.
Sans prétendre la chose facile et gratuite nous verrons que le R.G. est réalisable avec des moyens réduits, à condition d'avoir la foi et de vouloir s'en donner la peine.
Voyons d'abord à l'heure actuelle en quoi consiste le Radio-guidage (en Europe tout au moins). Placé sur un planeur ou un motomodèle, un poste récepteur capte
et transforme en courant électrique les signaux émis par un émetteur manoeuvré du sol ; ce courant électrique agit sur un relais électro-magnétique.
Ce dernier actionne le volet de direction du modèle. C'est bien peu, diront certains, une commande supplémentaire de profondeur et des ailerons mobiles feraient
tout de même plus « aviation ».
Laissez cela aux laboratoires de recherches et suivez l'avis de ceux qui, depuis plusieurs années, se contentent sagement de la direction.
Restons dans le plus simple tant que nous n'aurons pas épuisé les multiples possibilités de cette seule commande. Et lorsque vous aurez goûté au R.G.,
fait évoluer vous-même, au gré de votre fantaisie, votre modèle en de multiples courbes, ramené au sol à quelques mètres de vous, ou quand vous l'aurez
« scientifiquement » sorti de l'ascendance, par une belle ligne droite bien face au vent, alors, amis modélistes, vous serez, aussi, pénétré du « virus » du Radio-guidage
et pour vous s'ouvrira une nouvelle carrière modéliste encore plus riche en joies et en émotions que celle du vol libre.
Signé Jacques TÊTE


Dans sa rubrique du mois suivant (avril 1952) J. TÊTE plante le décor du "radio guidage" :
Voyons cette fois-ci les possibilités de pratiquer le radio-guidage. Le travail individuel reste évidemment très délicat. A ma connaissance, à part Wastable,
il n y a pas en France de modéliste ayant obtenu des résultats probants. Il faut être à la fois excellent radio et fin modéliste, c'est beaucoup demander à un seul homme.
Le travail en équipe, deux ou trois fervents, dont un radio est déjà plus facile. C'est le cas le plus courant, mais le travail est encore laborieux (à supposer l'entente parfaite entre ces membres dont la spécialité et les vues sont parfois différentes ) . Reste enfin, et c'est là, que j'entends bien prêcher, le travail sous l'égide du Club. Voyons les avantages qui en découlent. D'abord émulation et amélioration de sa valeur propre dûs aux contacts fréquents avec les autres membres et aux échanges d'idées. Ensuite, avantages matériels nombreux :
a) un seul spécialiste radio étant suffisant dans un club, celui-ci ne possèdera qu'un seul émetteur pour plusieurs récepteurs, donc réduction de frais ;
b) si le club en a les moyens, il peut subventionner les appareils (de toute façon un récepteur ne revient pas plus cher qu'un moteur ordinaire).
En somme, il ne reste au Club qu'à dénicher l'oiseau rare : le « radio à l'esprit modéliste » qui existe bien pourtant.
J'invite donc les dirigeants et membres de Clubs tentés par le Radio-guidage, à faire passer une annonce dans MODELE MAGAZINE afin de se mettre en rapport
avec un radio s'intéressant à la question.
Je vous signale que le journal « RADIO-PRATIQUE » ouvre largement ses pages aux articles de mon associé Robert BRISSAUD, traitant du Radio-guidage.
Mon camarade se tient à votre disposition pour les annonces de Club cherchant un spécialiste radio. Ainsi les moyens mis à la disposition des modélistes
peuvent être efficaces si cette forme particulièrement passionnante du MODELE REDUIT vous intéresse. Toutefois, n'attendez pas trop car plusieurs manifestations
sportives auront lieu au cours de l'année 1952.
A Moulins plus de 2.500 personnes Ont assisté à un grand meeting de Radio-guidage organisé par l'AéroClub de Moulins : cela laisse présager de l'avenir.
(à suivre) J. TETE.
Pour tous renseignements sur le Radio-guidage ou annonces s'adresser à R. BRISSAUD, 12, rue François-Béguê, Stains (Seine).


En mai 1952 il définit les grandes lignes d'un appareil radioguidé dans l'article .
Étude d'un appareil radio-Guidé
par Jacques TËTE, 3e au Championnat de France 1951
Le matériel de commande.
... A l'heure actuelle, en grande majorité, les appareils R-G sont équipés d'un seul poste et d'une seule commande, la direction, qui fonctionne selon le système
dit « à échappement ». Des réalisations d'amateur comportent parfois deus commandes, c'est le cas de l'avion de notre Champion de France WASTABLE.
La direction a, en plus, soit une commande régime moteur (1950), soit une commande profondeur (1951).
... Quitte donc à passer pour rétrograde ou pas de notre siècle, nous nous contenterons de la direction et du système à échappement.
La cellule.
Planeur ou motomodèle, les dimensions peuvent se rapprocher. En effet notre moto, une fois le moteur arrêté, doit se comporter comme un planeur.
Bannissons donc le fer à repasser ou le moto qui « grimpe au mur ». Pour fixer les idées, voyons les dimensions du poste radio et le poids du matériel à emmener.
Les postes construits par J. Brissaud qui équipent nos modèles sont tous du même type, c'est-à-dire avec une lampe miniature XFG-1.
Le poids du poste complet avec piles est d'environ 280 à 300 gr., l'échappement pèse de 15 à 40 gr. selon le type utilisé (le modèle de chez E.D. pèse environ 15 gr.),
ce qui donne comme charge utile (?) 300 à 350 gr. Le prix de revient d'un poste récepteur de ce type ne dépasse pas 2.000 francs pour la radio, échappement compris.
La cellule doit être étudiée pour :
1° Etre très stable ;
2° Virer facilement sans engager ;
3° Laisser les organes de R.G. très accessibles.
Afin de remplir les deux premières conditions, nous nous inspirerons des modèles de performance en vol libre.
Proportions
L'envergure se situera entre 1 m 80 et 2 m 40 (inutile de faire des engins intransportables) ; le fuselage sera d'une seule pièce, l'allongement sera de 8 à 10
pour un planeur et 6 à 7 pour un moto. La surface d'aile sera comprise entre 40 et 50 dm2, celle de l'empennage entre 25 et 33 % de celle de l'aile,
ce qui donnera une surface totale variant entre 50 et 65 dm2. Une charge de 20 g dm2 étant normale pour un planeur R.G., vous aurez ainsi 800 ou 900 gr.
Pour construire votre cellule, ce qui est amplement suffisant pour faire solide (un de nos modèles équipé pour la performance doit être à limite F.A.I. : 12 gr.dm2 !).
La distance entre l'aile et l'empennage sera égale à trois fois la corde d'aile moyenne. Muni d'un tel bras de levier et d'un empennage de surface égale
au tiers de l'aile, votre centrage se situera aux environs de 60 à 70 %.
Quant à la surface à donner au volet de direction, elle dépend à la fois des formes du modèle (surface latérale) et de sa vitesse de vol.
Sur nos planeurs une surface de 25 cm2 a donné satisfaction ; ce volet braque à 45°, avec une position intermédiaire.
Pour les avions, c'est plus délicat, la vitesse de vol au moteur étant généralement beaucoup plus élevée que la vitesse de plané, il faut commencer
par un petit volet (10 cm2 par exemple), puis augmenter si le besoin s'en fait sentir.
...

[Article complet - Modèle Magazine n° 31 mai 1952]


Planeur rélécommandé de Jacques TÊTE [Modèle Magazine ca. 1952 numéro autour de 55...]

COUPE ANDRÉ FRACHET (Juin 1952)
[13]
Le 29 juin 1952, un concours de planeurs et motomodèles télécommandés, la Coupe André FRACHET, est organisé, à Cormeilles-en-Vexin, par le M.A.C.P.
[Modèle Air Club de Paris], avec le concours du P.A.M., de l'Aéro-Club de Clichy et de l'A.C.H.G. Seize modèles (belges, anglais et français) participent,
essentiellement des motomodèles. Dans la catégorie "avions" c'est l'équipe belge qui l'emporte. Côté français, en catégorie "Planeur", POULAIN,
le seul français engagé, casse sa machine lors du treuillage pour le deuxième vol. En "Avion" c'est Albert WASTABLE, lui aussi seul français dans cette catégorie, qui fait la plus forte impression, par le niveau technique de son système radio et la maîtrise de son pilotage. Mais il joue de malchance [atterrissage sur un groupe de spectateurs] et ne gagne pas. Il se rattrapera quelques semaines plus tard en gagnant brillamment le Concours Fédéral. En "Avions" 90 % de concurrents ne commandent que la direction de leur modèle, 10 % commandent aussi le moteur.
Albert Wastable est le seul à commander aussi la profondeur.


Thunderhead AW-3 utilisé par Albert WASTABLE lors des concours de 1952 [13]
[Un AW-3 fait partie de la collection des aéromodèles anciens du musée Espace Air Passion à Angers-Marcé]

CONCOURS FÉDÉRAL (septembre 1952)
Le "Championnat de France" de télécommande 1952 est remporté dans la catégorie "Planeur télécommandé" par le Dr MILLET, de Lavelanet. [15]


Le Dr. MILLET, recordman du monde de vitesse, a brillamment enlevé la finale fédérale des "Télécommandés".
Il présente son planeur télécommandé en couverture du MRA d'octobre 1952 [15]

En catégorie "Avion", c'est Albert WASTABLE, de Moulins, qui l'emporte avec son AW-3


Albert Wastable à Lyon-Bron en 1952 -L'émetteur utilisé alors permet le contrôle sur deux axes : tangage et lacet. [11]

Dans son compte-rendu de ce concours fédéral [Modèle Magazine n° 38 janvier 1953], Jacques TÊTE profite de la victoire inattendue du Dr. MILLET, pratiquant le radio guidage depuis seulement quelques moi, pour essayer de convaincre les lecteurs de s'essayer à cette "nouvelle" activité modéliste. [Article complet - Modèle Magazine n° 31 - janvier 1953]

En guise de conclusion, donnons la description de la radio d'Albert WASTABLE, que l'on peut considérer comme représentative de l'état de l'art en France en 1952 :
"L'avion est équipé d'un récepteur à 3 lampes subminiatures, alimentant un sélecteur à lames vibrantes. Chacune de ces lames, ou plutôt diapason, entrant en vibration lors d'une commande, provoque la fermeture d'un relai, qui, à son tour, permet l'exécution de la commande désirée. 7 relais sensibles,
2 moteurs électriques et un électro double polarisé permettant l'exécution des commandes suivantes : Gauche, droite, piqué, cabré, remise à zéro profondeur, plus fort moteur, moins fort moteur jusqu'à arrêt.
Le poids total de l'appareillage radio et électro-mécanique est de 1 kg y compris les sept groupes différents de piles assurant les fonctions suivantes :
chauffage lampes, haute tension, alimentation contacts sélecteur, asservissement, alimentation delco moteur.
L'émetteur est du type fixe avec antenne verticale. Sa puissance est de 0,1 Watt. Il est alimenté par un accumulateur de 2 volts, 6 ampères qui lui permet une marche continue de 10 heures. Les différentes notes d'émission correspondant aux commandes possibles sont obtenus depuis un pupitre mobile réuni à l'émetteur par un cordon de 10 mètres. Un manche à rotule permet les commandes de direction et de profondeur ; des boutons poussoirs permettent la commande du moteur. " [13]

Année 1953  
Coupe André FRACHET (28 juin 1953)

La Coupe André FRACHET, pour aéromodèles radioguidés, a eu lieu le 28 juin 1953, sur le terrain d'aviation de Cormeilles-En-Vexin,
sous l'égide du M.A.C.P. [Modèle Air Club de Paris].
RESULTATS

Motomodèles
Dr. GOBEAU (Belge) - 109 pts
WASTABLE (France) - 57
G.H. READLICH (Gr.-B.) - 24
ALLEN (Gr.-B.) - 24
Dr. GOBEAU (Belge) - 15
etc.

Planeurs
Dr. GOBEAU (Belge) - 20 pts
Dr. MILLET (France) - 12
BRISSAUD-TÊTE (Fr.) - 8
HEMSLEY (Gr.-B.) - 4

La représentation française était assurée par MM. WASTABLE et METHETAL en motomodèles, le Dr MILLET et BRISSAUD-TÊTE pour les planeurs.
Radio guidage - La Coupe André FRACHET [Modèle Magazine n° 46 octobre 1953 p 7 et 15]

A propos d'une rentrée
Dans la dernière rubrique Radio Guidage de l'année 1953, Jacques TÊTE pousse un "coup de gueule" contre la fédération, comparant ce qu'elle fait avec ce qui se passe dans d'autres pays européens.
Radio guidage - A propos d'une rentrée [Modèle Magazine n° 48 décembre 1953]

Année 1954  

Dans la rubrique Radio-Guidage de décembre 1953, Jacques TÊTE avait souligné la faiblesse et le retard des Français par rapport aux autres pays européens dans le domaine du radio-guidage. Aussi dès le mois de janvier 1954, il commence la publication d'une série d'articles destinés à promouvoir le développement de la télécommande dans le petit monde des aéromodélistes.

En janvier 1954, il commence par faire un tour d'horizon des possibilités qui s'offrent aux modélistes désireux de se lancer dans le radio-guidage, sous le titre "Les différentes catégories", dont voici un extrait :
...
Quelles sont alors pour le débutant les directives à suivre pour ne pas aboutir à un échec risquant fort de l’éloigner à tout jamais ? Il est bon, avant toute autre chose, de tracer un résumé des possibilités offertes par le Radioguidage en signalant brièvement leurs caractéristiques particulières.
1° Cellules :
            3 catégories possibles :
                        « A » Planeurs.
                        « B » Motoplaneurs.
                        « C » Motomodèles.
Ces catégories sont classées par ordre de difficultés croissantes, aussi bien pour la difficulté d’exécution que pour celle du réglage.
2° Radio-commande :
            2 catégories :
                        a) monocommande (direction)
                        b) multicommandes.
Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que la première de ces catégories doit être réservée aux débutants et la seconde à ceux qui ont acquis une expérience suffisante avec la première. Si toutefois vous vous sentez « musclé » en radio et « rodé » en M.R., vous pouvez, sans trop de risques, essayer un ensemble A.b ou B.b.
Les postes monocommandes sont, en général, à une seule lampe, genre XF G1 actionnant un relais et un échappement.
Avec un tel système, voyons d’abord les avantages :

construction simple, faible poids, facilité de réglage mais, inconvénient majeur, instable dans son fonctionnement (3 fois sur 10 d’après nos estimations).
Les postes multicommandes sont plus complexes, car plusieurs lampes sont nécessaires et exigent des sélecteurs délicats qui compliquent la tâche : le réglage est très long et délicat et le prix de revient élevé. Quant au poids, il est environ le triple du poste monocommande. Par contre, outre les commandes obtenues, on assure, avec ces postes, une sécurité de fonctionnement presque totale, ce qui peut sembler paradoxal vu la complication
...
Radio Guidage - Les différentes catégories [Modèle Magazine N° 49 janvier 1954]

"Construction d'un ensemble émetteur-récepteur" : émetteur à lampe 3A5, récepteur à tube XFG-1. [23]

------
Emetteur à lampe 3A5 -------------------------------------------- Récepteur à tube XFG1
Montages imaginés et construits par Robert BRISSAUD [Modèle Magazine N° 50 février 1954]

Radio Guidage - La radio [Modèle Magazine N° 50 février 1954]

Réalisation pratique de l'ensemble ci-dessus
Radio Guidage - Construction d'un ensemble émetteur-récepteur [Modèle Magazine N° 53 mai 1954]

-----
Emetteur à lampe 3A5 -------------------------------------------- Récepteur à tube XFG1
Implantation des composants [Modèle Magazine N° 53 mai 1954]
Radio Guidage - Caractéristiques de la triode XFG1 (L. BRAVARD)
[Modèle Magazine N° 59 décembre 1954]

Description du fonctionnement d'un récepteur
Remarque : la triode XFG1 était déjà utilisée dans les récepteurs depuis au moins 1951

Le planeur radio-guidé
Après avoir parlé de l'ensemble de radio-commande, Jacques TÊTE définit les caractéristiques générales d'un planeur adapté au radio guidage.
Il préconise le choix entre deux types d'appareils assez différents dans leurs possibilités :
Type A – Planeur très « maniable » à vitesse de vol assez élevée, mais de durée de vol moyenne.
Type B – Planeur à faible vitesse de vol et de chute, donc durée du plané plus élevée, mais de maniabilité moyenne.
Spécifications générales :
- Envergure de 2 à 2,5 m ; Allongement de 9 à 10.
- Longueur fuselage convexe : corde de l'aile x 5 à 5,2.
- Rapport S'/S = 25 %
- Distance bord de fuite aile à bord d'attaque : 2 cordes 1/2.
- Centrage avec profil plan convexe : 55 à 65 %.
- Centrage avec profil bi-convexe : 35 – 38 %.
- Surface de la dérive : 8 à 10 % de S. Surface du volet : 12 à 20 % de la dérive.
- Profil : type A : Clark Y, Got 436, N 60. Type B : R.A.F. 32, Got 301, NACA 6409.
- Charge au dm2 : 15 à 30 gr.
[Radio Guidage - Le planeur radio-guidé - Modèle Magazine N° 51 mars 1954]


[Modèle Magazine N° 51 mars 1954]

Le motomodèle
Toujours dans la rubrique Radio guidage de Modèle Magazine, Jacques TÊTE continue par l'étude du radio guidage de motomodèles.Il distingue deux classes de motomodèles radioguidés, très différentes quant à leurs conceptions et à leurs possibilités :
1° appareils monocommande (volet de direction)
2° appareils multicommandes (direction, profondeur, moteur, etc.)
et fait remarquer :
" Il faudra bien, dans les prochains concours, que les organisateurs se décident enfin à créer deux séries distinctes, au risque de ne jamais voir le développement de la compétition."
Radio Guidage - Le motomodèle [Modèle Magazine N° 52 avril 1954]


[Modèle Magazine N° 52 avril 1954 p 11]

En juin 1954, J. TÊTE livre à ses lecteurs quelques réflexions sur l'avenir du radio guidage en France.
Radio Guidage - La compétition et le développement du radio-guidage [Modèle Magazine N° 54 juin 1954]

Un peu de technique : La monocommande à double effet
Radio Guidage - par Jacques TÊTE [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954]
Nous vous proposons ce mois-ci un système qui, quoique peu récent, est cependant peu connu. Il permet, avec la seule commande de direction,
de commander le moteur en donnant deux régimes : plein gaz et ralenti.
Le système exposé ici est couramment utilisé aux U.S.A. et Norman BRISKMAN l’a proposé aux lecteurs de MODEL AIRPLANES NEWS en 1951.
Nous pensons que cela intéressera les modélistes français – en leur signalant toutefois que nous ne l’avons pas utilisé parfaitement ; par contre, le modéliste JANET l’a essayé avec succès, nous a-t-il affirmé. Il est bon de l’essayer d’abord « à blanc », c’est-à-dire en le faisant fonctionner à la main,
afin de s’assurer que le moteur accepte l’étouffement qu’on lui impose sans pour autant s’arrêter !
Le schéma ci-contre explique le principe. Vous remarquerez que dans une position du neutre le bouchon est en l’air et que dans l’autre position neutre il vient coiffer l’admission.
Le boîtier de commande, avec ses repères, permet au « pilote » de connaître régulièrement sa position et pour passer du neutre normal au neutre lent ou vice-versa, il suffit d’un demi-tour rapide de ce bouton.


Schéma de la mono-commande à double effet [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954 p 15]

Radio guidage - La monocommande à double effet [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954]

Coupe André FRACHET (1954)
Dans cette même rubrique d'octobre 1954, Jacques TÊTE annonce (officieusement) à ses lecteurs que la Coupe Frachet ne sera pas organisée.
L'information sera confirmée et ce concours n'aura effectivement pas lieu.
Le mois suivant, l'organisateur, le M.A.C.P [Modèle Air Club de Paris] fournit quelques explications aux lecteurs de Modèle Magazine :
Le M.A.C.P. nous communique :
« Dans un article sur la télécommande, M. J. TÊTE s’est ému du fait que la Coupe A. FRACHET n’ait pas eu lieu cette année. Le MODELE AIR CLUB DE PARIS estime devoir quelques explications à ce sujet.
La Coupe A. FRACHET étant un Concours International, le M.A.C.P. s’est toujours efforcé de l’organiser avec toute l’ampleur désirée pour une manifestation de cette importance. Les maigres ressources d’un club d’aéromodélisme étant insuffisantes, il est nécessaire de trouver des appuis extérieurs sérieux. Ces appuis n’ayant pu être trouvés à temps cette année, le M.A.C.P. a préféré s’abstenir plutôt que d’organiser une compétition indigne des 4 années précédentes.
Nous espérons être plus heureux l’an prochain afin de réunir les télécommandistes. »

[Modèle Magazine N° 58 novembre 1954]

Concours Fédéral (1954)

Changement important dans les règlements du concours : apparition de deux catégories pour les planeurs et les motomodèles : mono-commande et multi-commandes.
Officiellement le record des inscriptions était battu : 11 concurrents inscrits. Sur le terrain, nous enregistrons deux défections (DIEDRICH et De GRIVEL de Besançon). Dans les quatre catégories prévues les concurrents se répartissaient ainsi :
I – Moto (multi-commandes) :
            WASTABLE (A.C. Moulins)
            GERARD (Besançon)
            GIRAUD-POULET (A.C. Annemasse)
II – Moto (mono-commande) :
            BRAVARD (MACP)
            METHETAL (MACP)
            BRISSAUD-TÊTE (PAM)
III – Planeur (mono-commande) :
            POULAIN (A.C. Vichy)
            G. LEFEBVRE (PAM)
            BRISSAUD-TÊTE (PAM)
IV – Planeur (multi-commandes) :
           Aucun concurrent inscrit
Victoire d'Albert WASTABLE en motomodèle multi-commandes.
Pour la première fois, on a pu voir évoluer simultanément deux motomodèles radioguidés. Les appareils de POULET-GIRAUD (émission modulée) et BRISSAUD-TÊTE (émission H.F. pure). A quand un match poursuite ou le combat aérien ?
Radio Guidage - Le radio guidage au concours fédéral [Modèle Magazine N° 58 novembre 1954]

Un peu de technique
Caractéristique techniques de la triode miniature à tube à gaz X.F. G1 valve HIVAC Limited

Dans la rubrique Radio Guidage de Modèle Magazine n° 59 - décembre 1954, L. BRAVARD décrit un récepteur conçu autour de la célèbre XFG1.
Remarquons que nous sommes fin 1954, et que cette triode miniature était déjà utilisé par les radio-modélistes depuis 1951, au moins.
Radio Guidage - Caractéristiques de la triode XFG1 [Modèle Magazine N° 59 décembre 1954]

Année 1955

Nouveaux règlements pour les concours 1955
La F.N.A. [Fédération Nationale d'Aéromodélisme] étudie de nouveaux règlements pour les concours d'appareils radio-guidés, avec en particulier l'introduction des catégories d'appareils monocommande et d'appareils multicommandes, aussi bien pour les planeurs que pour les motomodèles .
[Radio Guidage - Modèle Magazine N° 61 février 1954]

Anecdotiquement, le logo de la rubrique Radio Guidage de Modèle Magazine apparaît pour la première fois en couleur.

Concours Fédéral (1955)

La finale du Concours Fédéral s'est déroulée à Chartres, les 10 et 11 septembre 1955.
Il y avait 15 machines inscrites, et seront présents :
- En catégorie Moto-multi : WASTABLE (Moulins), POULET (Albertville).
- En catégorie Moto-mono : POULET, BOSSARD (Cholet), COMET (Mirmande), POULAIN (Vichy).
- En catégorie Planeur-multi : WASTABLE, BRISSAUD (P.A.M. - Paris Air Modèle).
- En catégorie Planeur-mono : BRISSAUD, COMET, DUBOIS (Vichy), POULAIN.

Finale du Concours Fédéral - Les radio-guidés
Bonne et agréable surprise en télécommande. Beaucoup ont volé, et bien. Les départs sont plus rapides ; on sent que le matériel s’améliore nettement.
WASTABLE reste lui-même en motomodèle et tâtonne pour la première fois, et avec succès, le planeur. Avouez que plusieurs loopings de suite en planeur représentent quand même quelque chose de plaisant.
[c'est la première fois que des loopings sont exécutés avec un planeur]
POULAIN a réalisé un très beau vol en planeur et en a surpris plus d’un, y compris POULAIN lui-même lorsqu’il a constaté qu’il avait fait ce vol… sans antenne.
[Article complet - Modèle Magazine n° 69 - novembre 1955]

Année 1956

Dans la revue Modèle Magazine, A. GARCHERY [licence de radiocommande F.1002] prend pour quelques mois le relais de Jacques TÊTE, et signe de janvier à juin 1956 une série d'articles dans la rubrique Radio Guidage.


POULAIN et son planeur radio guidé
[Modèle Magazine n° 73 -mars 1956 p 18]

Radio guidage - Télécommande [Modèle Magazine n° 71 janvier 1956]
Radio guidage – Récepteurs [Modèle Magazine n° 72 février 1956]
Radio guidage – Récepteurs (suite) pages 6 et 7 [Modèle Magazine n° 73 mars 1956 p 6-7]
Radio guidage – Récepteurs à voies multiples [Modèle Magazine n° 74 avril 1956 p 7-x]
  Radio guidage – Récepteur 3.56 [Modèle Magazine n° 75 mai 1956 p 10]

Concours Fédéral (1956)

   Compte-rendu du concours fédéral 1956 (par J. TÊTE), qui a vu les victoires de WASTABLE (motomodèle multi-commandes), BOSSARD (motomodèle mono-commande) et DUBOIS (planeur)..
Radio guidage - Concours fédéral 1956 Modèle Ma gazine n° 80 novembre 1956


[Modèle Magazine n° 80 - novembre 1956 ]
Année 1957

Dans une des dernières rubriques Radio guidage (Modèle Magazine n° 85) qu'il signera, J. TÊTE annonce :
"Quand ces lignes paraîtrons, une vingtaine de clubs modélistes auront eu connaissance de cette bonne nouvelle : le SFASA a chargé
la FAUF de distribuer gratuitement des ensembles émetteur-récepteur Radio aux clubs s'intéressant à cette spécialité..."

Radio guidage – A vos postes (Jacques TÊTE) Modèle Magazine n° 85  p 4 et 5

Deux mois plus tard, il peut rendre compte de l'attribution de ces ensembles de radiocommande :
"Quand ces lignes paraîtrons, la remise des postes de R.G. offerts par le S.F.A.S.A. sera chose faite..."
   Radio guidage – (sans titre) (J. TÊTE) Modèle Magazine n° 87 p 11

Concours Fédéral (1957)
René JOSSIEN donne le bref compte-rendu suivant de la finale du concours fédéral 1957 [Modèle Magazine n° 91], qui a eu lieu à Chartres :
"En motomodèle multi-commande, WASTABLE nous a donné une très belle démonstration, malheureusement terminée sur la piste (perturbations
électriques dues à l'orage ?)...
VIGREAUD et POULET ont répondu par des figures plus modestes mais cependant pas à la portée de n'importe qui.
BROSSARD, en mono-commande a donné tout ce qu'un tel appareil peut donner, dans un style agréable.
En planeur, POULAIN s'est vraiment retrouvé et ses atterrissages très près du but ont coupé le souffle à plus d'un... "

Et J. Tête parle plus en détail du concours des radio-guidés, dans la rubrique "Radio guidage". En particulier, notons que l'AW 6 d'Albert WASTABLE disposait des commandes suivantes :
"... direction et profondeur avec remise à zéro automatique, tabs d'ailes (profil biconvexe légèrement dissymétrique) conjugués avec la commande de profondeur, évidemment moteur à régime commandé, et pour finir "les ailerons..."
  Radio guidage – (sans titre) (J. TÊTE) Modèle Magazine n° 91 p 4 et 6


L'AW 6 d'Albert WASTABLE - Championnat de France 1957 à Chartres [Modèle Magazine n° 91 p 4
En guise de conclusion
A la fin des années 1950, la radiocommande multicommandes existe, bien qu'encore réservée à des modélistes confirmés. Elle va continuer à progresser rapidement, et franchira une étape capitale en devenant "proportionnelle".
En attendant, des articles continueront bien sûr de paraître dans les diverses revues. Pour n'en citer qu'une, en janvier 1959, Francis PLESSIER, alias Le Perroquet, publiera un premier article dans le MRA intitulé : "Signé le Perroquet" !
Il commence par :
" Bonjour les amis, je suis le Perroquet, vous savez cet oiseau qui parle beaucoup... et qui ne vole jamais. Je voudrais vous parler de Télécommande, sujet très à la mode en ce moment, en vous décrivant brièvement différents systèmes, plus pour fournir des idées de base que pour donner une description à suivre pas à pas..." [38]

Nous fermerons la boucle en terminant par l'article "Histoire et philosophie de la télécommande amateur", publié par Charles PEPIN dans Le Haut-Parleur du 1 décembre 1966. [30]
 
Annexe : du côté de nos amis suisses
En 1951, l'Aero-Revue du mois d'août (n° 8), présente à ses lecteurs une installation de radio guidage d'un planeur, expérimentée par deux modélistes suisses, Fritz STRUB et Uli LINSI. [40]

Fritz STRUB discute avec son ami Uli LINSI la méthode de synchronisation de l'émetteur et du récepteur.

Fritz STRUB synchronise le petit émetteur suspendu tout en haut à l'antenne bipolaire.

Le dernier contrôle du fonctionnement avant le start.

F. STRUB fait passer son modèle droit au-dessus de l'émetteur.

SOURCES DOCUMENTAIRES

[0] Le Modèle Réduit d'Avion, revue consacrée à l'aéromodélisme, créée par Maurice BAYET en 1936 était la seule revue de ce type existant en France après la guerre.
[1] Une année d'essais de télécommande, Charles PÉPIN, MRA n° 96, novembre 1946. Article reproduit dans le Bulletin des 4A n° 68 avril-mai-juin 2001. Bilan des activités de Charles Pépin pour l'année 1946.
[2]
Georges BOUGUERET, modéliste français de talent des années 1940-1950. Décédé en avril 2002. [voir réf. 29, Bulletin des 4A n° 75]
[3] Charles PÉPIN, pionnier de la radiocommande en France, fut l'auteur de nombreux articles et ouvrages sur la théorie, la conception, la réalisation et le mise au point d'un équipement de télécommande, et collabora longtemps avec les revues Le MRA et Le HAUT-PARLEUR.
[4] Jigé 213. Jean-Pierre Di Rienzo nous indique qu'un bon sujet de remplacement du planeur de Bougueret serait le Jigé 213, un grand motoplaneur de 3 m, d'envergure et qui a volé à la même époque. Le plan fait partie de la collection Guy Filiol.
[5] Collection C. DUBOIS, via Les GPR (C. = Claude ?), http://lesgpr.free.fr/musee-gpr/planeurs/planeurs.htm
[6] Les modèles réduits et la télécommande, par Charles PÉPIN, La Nature, 76e année n° 3155, 1er mars 1948, p 94-96. p 23 http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi?p1=94&p3=4KY28.143%2F70%2F392%2F0%2F0
[Article avec schémas de récepteurs et photo du planeur de 3 m de G. Bougueret. Cette photo nous a été signalée par Bernard DEUREUDRE, 06/08/2015]
[7] Traité de télécommande des modèles réduits, Charles PÉPIN, Cahiers techniques des modèles réduits n° 6, Les Plans Guillemard, Paris 1946 [Scans de la couverture et page 70 transmis par Francis THOBOIS]
[8] Histoire d'un planeur radiocommandé, Charles PÉPIN, Radio REF 1948 [via Francis THOBOIS, http://home.nordnet.fr/fthobois/retro.htm]
[9] Plans de télécommandes de modèles réduits, Charles PÉPIN, Préface de Ch. Gutton, brochure in-4 br. 32 pages, Société des Editions Radio, Paris, 1950.
[via Francis THOBOIS - http://home.nordnet.fr/fthobois/retro.htm]
[10] La grande histoire des petits avions, Jean CHAMPENOIS, FFAM et Éd. ELP (2004)
[11] Préparation au BIA - L'aéromodélisme, http://ciras.ac-lille.fr/ressources-pedas/ressources-bia/les-cours/aeromodelisme/notion-aeromodelisme.pdf, []
[12] WERLER et DUCROT, Miniwatt 1949, Modèle Magazine n° 2, décembre 1949. Via Bernard DEUREUDRE. Photo des vainqueurs.
[13] Coupe André FRACHET de télécommande, Jacques MORISSET, MRA n° 162 septembre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[14] ThunderHead, avion piloté à distance, Albert Wastable, MRA n° 162 septembre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[15] Le Docteur MILLET et son planeur télécommandé, Photo de couverture MRA n° 163, octobre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[16] La commande à distance des véhicules miniatures, Charles PÉPIN, Science et Vie, n° 379, avril 1949, 5 pages
[17] Le décollage radio-commandé d'un avion, R. Neidhart MRA n° 160  juillet 1952, 1 page.
[18] Réglages... et contrôle..., Emetteur - récepteur - relais - échappement, R. Neidhart, MRA n° 160  juillet 1952, 2 pages.Schéma, photo émetteur. Réglages d'un ensemble.
Via Gérard REMOND (08/2015)
[19] Radioguidage, Jacques TËTE, MRA n° 164 novembre 1952.Géométrie d'un avion télécommandé. Installation du récepteur.Via Gérard REMOND (08/2015)
[20] Concours Miniwatt pour modèles d'avions télécommandés, MRA n° 112, mai 1948. Via Gérard REMOND (26/08/2015)
[21] Les modèles télécommandés - Le concours Miniwatt, Jean Guillemard, MRA n° 114 juillet 1948, 1 page.Via Gérard REMOND (26/08/2015)
[22] Le deuxième concours Miniwatt, MRA n° 125 juillet 1949
[23] Construction d'un ensemble émetteur-récepteur, Jacques Tête, Modèle Magazine, n° 50 à 52.
[24] 75 ans de MRA, MRA n° 824 octobre-novembre 2011
[25] Aldo CURIONI, http://www.carlobramantiradio.it/curioni.htm.
[26] Ermanno FIAMMA, http://www.carlobramantiradio.it/fiamma.htm.
[27] Georges Bougueret, le talent et le style, dix années de modélisme, Jean Champenois, Bulletin des 4A annuel 1991. Biographie (modéliste) de Georges BOUGUERET..
[28] Un pionnier de la radio, René Poulet,, Jean Champenois, Bulletin des 4A annuel 1991.
[29] Les amis disparus,, Bernard Levasseur, Bulletin des 4A n° 75 janvier-février-mars 2003. Notice nécrologique.
[30] Histoire et philosophie de la télécommande amateur,, Charles Pépin, Le Haut-Parleur, 1ier décembre 1966 , partiellement reproduit dans le Bulletin des 4A n° 66 octobre-novembre-décembre 2000.
[31] Télécommande et philosophie,, Lionel PIERRE, Bulletin des 4A n° 67 janvier-février-mars 2001. Schémas de l'émetteur XN7 et des récepteurs RA5 et RC12.
[32] Au sujet de la télécommande, Charles PEPIN, MRA n° 108 janvier 1948, reproduit dans le Bulletin des 4A n° 72 avril-mai-juin 2002. Lettre de Charles Pépin à Maurice Bayet (Rédacteur de la revue Le MRA).
[33] Les frères GOOD, Claude Deur, Bulletin des 4A n° 74 octobre-novembre-décembre 2002. A propos de ces pionniers US de la radiocommande, à l'occasion du décès de Walter Good.
[34] Le deuxième concours Miniwatt, MRA n° 125 juillet 1949, compte-rendu reproduit dans le Bulletin des 4A n° 106 janvier-avril 2012.
[35] Le Concours des avions télécommandés, Modèle Magazine n° 13 novembre 1950.
[36] Où en est la télécommande des modèles réduits ?, Modèle Magazine n° 20 juin 1951 p 3
[37] Ce qu'il faut faire pour avoir la licence de télécommande, Modèle Magazine n° 20 juin 1951 p 3
[38] La Coupe André FRACHET, Modèle Magazine n° 21 juillet 1951 p 3
[39] Télécommande, signé Le Perroquet, par Francis Plessier, MRA n° 238 janvier 1959 p 4-5
[40] Le vol des modèles radio-guidés, Aéro-Revue n° 8, août 1951. Transmis par Jean-Marie MESOT, 30 juin 2022.
[41] Le Jigé 213, premier appareil français radio-commandé, in L'Air n° 604 20/08/2022. via Michel Rosanoff, groupe "Vintage avion RC", 15 novembre 2022.

Page créée le 16/08/2015. Dernière mise à jour le 18/11/2022
Des vieilles toiles aux planeurs modernes © ClaudeL 2003 -