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Le premier planeur R.G. français
et 10 ans de R.G. en France |
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'idée de contrôler à distance les mouvements d'un mobile par l'utilisation d'ondes radio est aussi ancienne que la découverte des techniques de production et de réception de ces ondes, Édouard BRANLY lui-même ayant réalisé des expériences dans ce sens dès le tout début du XXe Siècle. En 1906, des essais d'un bateau radiocommandé porte-torpille sont effectués dans le port d'Antibes, essais d'ailleurs assez peu concluants. En 1914 un italien, dénommé Aldo CURIONI, télécommande un modèle réduit de bateau, sans trop de succès non plus, en raison de la trop grande sensbilité aux parasites de l'installation radio. [25].
C'est l'italien Ermanno FIAMMA qui, en 1925, semble avoir résolu le problème de façon satisfaisante.[26]
Mais pour des raisons évidentes d'encombrement et surtout de poids de l'équipement électronique, la télécommande de modèles réduits s'est longtemps limitée aux bateaux [d'ailleurs quid des véhicules terrestres ?]. Ce n'est que dans les années 1930 que les premiers essais de radiocommande d'aéronefs modèles réduits (on parlait plutôt à l'époque de radio guidage) sont menés, aux USA, avec des avions [en particulier par les frères GOOD] et en Allemagne (Pour le Royaume-Uni nous n'avons pas encore cherché).
Le premier planeur télécommandé en Allemagne, le BF-52 a volé à la Wasserkuppe en 1936. En France, il faudra attendre la fin de la Guerre pour que les résultats des premiers essais d'aéromodèles radioguidés soient publiés dans la presse modéliste ou radio-amateur.
Dans ce document, nous nous limiterons aux expériences de radio guidage de planeurs ou avions, réalisées en France, depuis 1946 (date des premiers essais publiés) jusqu'en 1956-57.
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Les premiers essais |
Dans la littérature aéromodéliste française [0], on trouve le premier compte-rendu d'expériences de radiocommande d'un modèle réduit dans un petit article de deux pages "Une année d'essais de télécommande", de Charles PÉPIN, publié dans Le MRA n° 96, en novembre 1946. Dans cet article, l'auteur présente une expérience de radiocommande qu'il a réalisée en collaboration avec un modéliste, Georges BOUGUERET. C'est à notre connaissance, la première fois qu'un planeur a été télécommandé [c'était le terme utilisé à l'époque, et nous l'emploierons dans tout le texte] en France. Ces premiers essais ont été menés à Trappes (Yvelines), avec un planeur dessiné et construit par Georges BOUGUERET et une électronique de commande conçue par Charles PÉPIN. [1]
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Georges BOUGUERET tient le planeur, Charles PÉPIN se tient à ses côtés.
Le manipulateur est assis sur les batteries de l'émetteur [1] |
Dans cet article l'auteur précise : '' Le dispositif à échappement actionnant la dérive, programmé c'est à dire une séquence d'ordres pré-établie, impose la présence de deux personnes pour le vol : le pilote qui suit, surveille les évolutions du modèle et dicte les manœuvres à effectuer et le manipulateur qui, sur son pupitre de commande, exécute les ordres donnés par le pilote, en fonction de la programmation du servo, affranchi des contraintes du vol et peut ainsi se concentrer sur le pilotage " !
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LE PLANEUR |
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Georges BOUGUERET présente le planeur.
Il ne fait pas de doute que cette photo a été prise lors des mêmes essais que celle ci-dessus [5] |
Le grand planeur de Georges BOUGUERET [2], d'une envergure de 3 m [ou 3,10 m selon les sources], avait été créé pour participer aux concours grands modèles, comme le Busard de Pierre VAYSSE, le Champs d'Emmanuel FILLION..., et il volait depuis 1941 (en vol libre bien sûr).
L'ensemble de radiocommande fut conçu, réalisé et testé par Charles PÉPIN [3] , un des précurseurs de cette activité en France, et il permettait une unique commande, celle du volet de dérive, selon un procédé décrit plus loin.
Ainsi équipé, et en ordre de vol, le planeur ne pesait pas plus de 1500 g. Si l'on pense que l'ensemble de réception pesait déjà à lui seul entre 800 et 950 g, on imagine facilement les talents dont faisait preuve Georges Bougueret pour construire une cellule de 600 à 700 g
pour 3 mètres d'envergure !
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Dessin 3 vues par Jean Champenois [27]
Remarquons que le dessin de la dérive ne correspond pas aux photos
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Charles PÉPIN procédant aux derniers réglages avant l'envol. Il porte un casque pour écouter le signal basse fréquence de modulation pendant les réglages.
Au fond l'émetteur 1 W sur 60 Mc (Mégacycles = Mégaherz). Envergure du planeur : 3 m [6]
Existerait-il un plan de ce planeur ? [4] Jean-Pierre Di Rienzo pense que non et précise que "". |
Le Jigé 213 de Jean Guillemard
Quelques mois plus tard, le 20 août 1947, la revue "L'Air" (n° 604) publie l'article suivant intitulé "" : [41]
Notons que le Jigé 213 ne fut pas le premier appareil radioguidé français ayant volé avec succès, comme le titre de l'article pourrait le laisser croire, mais le premier dont le plan fut diffusé commercialement par son créateur, Jean Guillemard, ce que l'auteur précise dès le début de l'article.
Le Jigé 213 participera au concours Miniwatt en 1948 et 1949 [voir infra "Année 1948"].
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Henri Varache lance le Jigé 213 |
Caractéristiques du Jigé 213
Envergure : 2.880 mm
Longueur : 1.730 mm
Surface : 100 dm2
Charge enlevée : 1.250 gr.
P/S maximum : 30 gr/dm2
Profil de l'aile : Clark Y
Profil du stabilisateur : biconvexe symétrique
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[Extrait de la revue Décollage ?] |
 
Extrait d'une page publicitaire [Le MRA mai 1949) |
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En 1946, donc l'année même des premiers essais avec G. BOUGUERET, Charles PÉPIN publie son "Traité de télécommande des modèles réduits", [7]
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Traité de télécommande des modèles réduits
[7] |

A gauche, l'électronique du récepteur radio et à droite le système à échappement et son moteur à caoutchouc [8]
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L'ÉMETTEUR
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L'émetteur utilisé en 1946 était peut- être celui-ci [6] |
L'article publié dans La Nature en 1948 [6] permet de se faire
une très bonne idée des montages imaginés par Ch. PÉPIN.
Peut-être même le schéma ci-contre, extrait de cet article,
est-il celui des essais de 1946 ?
La fréquence de fonctionnement des radios lors des essais était
de 60 MHz, à l'époque on disait Mc/s (mégacycles par seconde),
soit une longueur d'onde de 5 mètres, avec une puissance à l'émission
de quelques dixièmes de watt à un watt.
Les schémas sont plus simples que ceux des récepteurs et un seul tube
radio et quelques composants suffisent pour construire un émetteur. |
ALIMENTATION DES ÉMETTEURS
Les émetteurs nécessitent deux alimentations :
- Une en 6 V (continu ou alternatif) pour le chauffage du filament des tubes ("lampes radio")
- Une de "haute tension" 100 à 250 V selon les montages, appliqué aux anodes des tubes. [9]
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LE RECEPTEUR
Les schémas des récepteurs conçus par Charles PÉPIN sont plus variés et comportent de deux à quatre "lampes radio". Dans l'article "Histoire d'un planeur radiocommandé", toujours du même auteur, publié en 1948 [8], on trouve un exemple de récepteur à deux tubes ECF1.
Dessin d'implantation des composants de ce récepteur :
Et enfin sa réalisation :
[Coll. C. DUBOIS - Les GPR][5]
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ALIMENTATION DES RÉCEPTEURS |
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Comme les émetteurs, les récepteurs nécessitent deux alimentations :
- Une en 6 V (continu ou alternatif) pour le chauffage du filament des tubes ("lampes radio")
- Une de "haute tension", généralement de 45 V, donc nettement plus faible que pour les émetteurs, car le but n'est pas de produire des ondes électromagnétiques puissantes mais de réaliser un traitement du signal reçu par le récepteur. [9]
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LE SERVOMÉCANISME A ÉCHAPPEMENT |
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Nous ne nous étendons pas sur le principe de ce dispositif dont on trouve aisément des descriptions, et nous contentons d'un exemple de réalisation d'un échappement, décrit par Ch. PÉPIN. [9]
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LA PÉRIODE 1946-1950 |
L'activité se structure rapidement. Charles PÉPIN crée l'Association française des Amateurs de Télécommande (A.F.A.T.). [A quelle date ?]
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René POULET
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Ce modéliste d'Albertville (Savoie), qui faisait absolument tout de ses mains, fut l'un des tout premiers pratiquants du radioguidage des aéromodèles en France, puisqu'il a commencè ses expériences dès 1947. Il raconte lui-même ses débuts dans ce domaine : [28]
.[dessiné par Jean Guillemard et publié dans le MRA]
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René POULET et le HV 450 [Henri Varache] qu'il a équipé d'une radiocommande [Bulletin des 4A, annuel 1991][28] |
[René Poulet, était membre de l'A.F.A.T., licence F 1087]
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Le Poulaton de René POULET (1949) [28] |
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[28]
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Année 1948 |
CONCOURS MINIWATT
Charles PÉPIN annonce l'organisation d'un concours de modèles réduits télécommandés dans son article "Les modèles réduits et la télécommande" publié dans la revue La Nature n° 3155 du 1er mars 1948 [6] :
""
Un bref compte-rendu de ce concours "Miniwatt" est publié dans le MRA du mois de mai 1948 [20]
"
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MM. GARCHERY (au centre) et ZWALHEN père et fils. Ce cliché donne une bonne idée du planeur présenté par cette équipe.
Le planeur est de petite taille comparé aux planeurs télécommandés des autres concurrents. [20] |
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Le 23 mai, l'équipe ALPHEN-RAKOVER présentait un planeur nettement plus grand que celui de M. GARCHERY.
Notons la petite taille de l'émetteur, monté sur un trépied. A gauche de profil, Henri VARACHE [20] |
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Après le contretemps du mois de mai, les épreuves en vol seront organisées le dimanche 11 juillet 1948 sur le terrain de Mitry-Mory, par l'Aéroclub de France, avec le concours du R.E.F.
Le terrain avait été mis à la disposition des organisateurs par le S.A.L.S. [Service de l'Aviation Légère et Sportive] (qui avait aussi mis un autobus
à disposition pour les déplacements).
Quatre équipes participeront :
GARCHERY (radio) et ZWALHEN (planeur de type Squale)
Charles PÉPIN était le "radio" des trois autres équipes :
WERLER et DUCROT (planeur)
VARACHE et GUILLEMARD (motoplaneur Jigé 213, moteur Micron 2,8 cm3)
VARACHE (motomodèle équipé d'un moteur de 30 cm3 ) [cette cylindrée est erronnée : plutôt 3 cc]
Cette fois, il n'y a presque pas de vent en fin d'après-midi.
Les planeurs sont lancés "au renvoi" avec un cordonnet tressé de 200 mètres [21]
" C'est l'équipe WERLER-DUCROT, pilotée par PÉPIN, qui a fait la démonstration la plus convaincante et la plus parfaite pour un planeur. Virage à droite, virage à gauche, ligne droite, huit, atterrissage près d'un but fixé démontrèrent la bonne marche de l'équipement radio et la docilité du planeur. Les quatre vols qu'il a réalisés devant le jury en plus des vols d'essais montrent la sûreté de manoeuvres dans les évolutions. Les vols duraient environ quatre minutes avec atterrissage au point de départ.
Le planeur de WERLER et DUCROT a une envergure de 370 cm et pèse plus de 4 kg. C'est un modèle classique à aile haute haubannée, de largeur [corde] constante. Empennage double dérive avec gouvernail de direction dans l'axe du fuselage. Celui-ci de section rectangulaire est du type "caisse" le plus pur." [21]
Charles PÉPIN a installé son récepteur RC12 dans l'appareil [8] [9] et le système de commande est à échappement [16].
Notons que ZWALHEN, l'autre concurrent en planeur n'eut pas de chance. Son planeur percuta le hangar et fut endommagé. Puis déréglé, il fut perdu dans un champ dans l'après-midi.
Nous avons déjà noté que les émetteurs sont d'une surprenante simplicité. Quelques piles suffisent à fournir le watt, au maximum, que nécessite leur alimentation, de sorte que leurs dimensions, piles comprises, peuvent ne pas dépasser celles d'une boîte à cigares. C'est ainsi qu'au concours Miniwatt 1948, on remarqua l'émetteur tenu sous le bras par M. GARCHERY. [16]
RECEPTEURS A LAMES VIBRANTES
En 1948 apparaissent les systèmes à ondes modulés sur plusieurs fréquences audio :
" L'équipe Bonsergent-Desmettre-Fialip-Montagne présentait au concours Miniwatt 1948 un bateau dont l'unique récepteur, du type superhétérodyne, recevait un seul signal, modulé comme une onde radiotéléphonique ordinaire, mais avec plusieurs fréquences musicales correspondant chacune à un commandement différent." [16]
Mais déjà aussi des récepteurs à décodeur à lames vibrantes sont montés dans des avions.
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M. Hérondelle présente son avion au concours Miniwatt 1948. Le récepteur est à sélecteur à lames vibrantes [16]
[Notons que dans ses deux petits articles de 1948 le MRA ne fait pas mention de M. HÉRONDELLE] |
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"" note Charles PÉPIN [16]
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Année 1949 |
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CONCOURS MINIWATT 1949
En 1949, le concours Miniwatt est reconduit par la Compagnie Générale des Tubes Electroniques qui le dote de 27000 francs de prix. Il est organisé par l'Aéro-Club de France et le R.E.F. [Réseau des Émetteurs Français]. Pour les avions et planeurs, le concours se déroule sur le terrain de Brétigny durant le mois de juillet. [22] C'est encore l'équipe DUCROT-WERLER, avec équipement radio de PÉPIN, qui gagne avec un planeur classique de 2,8 kg de même type que celui de 1948. La radiocommande est constituée de l'émetteur XO1 et du récepteur RN4. L'émetteur XO1 est dérivé de celui du concours de 1948. Notons la présence d'un concurrent anglais, M. REDLICH à ce deuxième concours Miniwatt, pilotant un avion de 180 cm d'envergure, 1,5 kg équipé d'un moteur de 3 cm3. [9]
Le concurrent anglais Honnest REDLICH sera un assidu des concours français de "radio guidage".
On trouvera son nom sera diversement orthographié dans les comptes-rendus que l'on peut lire : READLICH, REEDLICH, de même Honnest ou Honest..
Modèle Magazine n° 2 de décembre 1949 [12] donne le compte-rendu suivant de ce concours :
[Robert BRISSAUD]
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Concours Miniwatt 1949 - les gagnants en catégorie "Planeur" Raymond WERLER et Edmond DUCROT (équipement radio Charles PÉPIN)
[Modèle Magazine n° 2, décembre 1949][12] |

Plan du planeur Werler-Ducrot (1949) [10 p 76] |
Le MRA n° 125 du mois de juillet 1949 publie un bref compte-rendu de ce deuxième concours Miniwatt reproduit ici [34]
R.E.F. = Réseau des Emetteurs Français
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WERLER (à gauche) et DUCROT |
AUTORISATION D'ÉMISSION C'est semble-t-il durant l'année 1949 que l'administration de P.T.T. accorde "une mise en liberté sous conditions à l'émission pour télécommande" [16]
Un code est attribué à chaque demandeur. Charles PÉPIN est le premier avec l'indicatif F-1001. Deux fréquences sont autorisées : 72 MHz et 144 MHz. La puissance d'émission est limitée à 5 watts.
Extrait du fascicule "Plans de télécommandes de modèles réduits" de Charles PÉPIN (1950) [9] :
"AUTORISATION D'ÉMISSION
Nul ne peut utiliser un émetteur radioélectrique, quelle qu'en soient la puissance et la fréquence, sans une autorisation de l'administration des P.T.T. ; de graves brouillages pourraient, en effet, résulter d'émissions non contrôlées. En France, des autorisations spéciales pour télécommande sont délivrées depuis peu, après formalités réduites au minimum. Un indicatif en F-1000 est accordé. Faire une demande sur formulaire n° 706, disponibles aux bureaux de poste, en précisant bien "pour télécommande seulement". Fréquence à indiquer : 73 Mc/s (En France ne sont autorisées pour télécommande que les bandes 72 et 144 Mc/s). Transmettez votre demande à l'ASSOCIATION FRANCAISE DES AMATEURS DE TELECOMMANDE, 66 Av. de Stalingrad, STAINS (Seine) qui fera le nécessaire auprès de l'administration des P.T.T. Adhérez à l'A.F.A.T. et lisez sa "Pages des F-1000" dans le HAUT-PARLEUR."
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AMBIANCE ! Pour nous faire une bonne idée de ce que pouvait être une séance d'essais de vols radiocommandés, citons sans modification, Charles PÉPIN [Extrait de l'article Radio-REF de 1948] [8]
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""
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RÉCLAME Dans le MRA n°140 d'octobre 1950 parait pour la première fois une publicité pour un ensemble de radiocommande de marque anglaise ED [Electronic Distribution] : Emetteur et récepteur (sans accu) plus un « échappement » . Son prix est de 23000 Francs, ce qui équivaudrait en 2011 à 3565 € ! [24]
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Année 1950 |
Le 10 septembre 1950, un concours d'aéromodèles télécommandés se déroule sur le terrain de Cormeilles-en-Vexin.
La revue Modèle Magazine n° 13 de novembre 1950 en donne le compte-rendu suivant :
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F.N.A. Fédération Nationale Aéronautique
A.F.A.T. Association Française des Amateurs de Télécommande
R.E.F. Réseau des Emetteurs Français
S.E.F.T. ?
P.T.T. Postes et Télécommunications
ANNÉE 1951 - Coupe André FRACHET - Premier concours fédéral |
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Depuis 1949, la pratique de radio-commande de modèles est soumise à une licence d'autorisation d'émission délivrée par le Ministère des P.T.T. [Postes et Télécommunications].
Modèle Magazine n° 20 de juin 1951 p 3 [37] rappelle la procédure à suivre pour l'obtention de cette licence.
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En juin 1951, Modèle Magazine dresse un état des lieux et des perspectives de la radio-commande [36]
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Où en est la télécommande des modèles réduits ?
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LA COUPE ANDRÉ FRACHET DE RADIO-COMMANDE (Juin 1951) |
Modèle Magazine n° 21 juillet 1951 "La Coupe André FRACHET de radio-commande"
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La Coupe André FRACHET de radio-commande, organisée par le M.A.C.P.
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M.A.C.P.
Modèle Air Club de Paris
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READLICH aux commandes |
PREMIER CONCOURS FÉDÉRAL
En 1951 [date précise ?], la "télécommande" fait son entrée dans le Championnat de France.
Le règlement prévoit un concours de durée, avec atterrissage dans un cercle de 50 mètres de rayon, la radio devant fonctionner lors de l'atterrissage.
Le vainqueur dans la catégorie "Planeur" est Robert POULAIN, avec un temps de vol de 73 secondes !
En avion personne ne parvient à se poser dans le cercle. C'est Albert WASTABLE qui est déclaré vainqueur. [10]
Jacques TËTE,
qui, à partir du printemps 1952, animera la rubrique "Radio-Guidage" dans Modèle Magazine, se classe 3e (en catégorie avion ou planeur ?).
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Robert POULAIN avec son planeur du record de France de durée construit d'après les plans de Raymond WERLER et Edmond DUCROT (voir ci-dessus).
Le planeur porte les couleurs du champion de France [10 p 76]
Sur ce modèle, seul le volet de dérive était commandé et permettait un léger contrôle sur les trajectoires (année :1948) [11] |
Remarque : On peut lire, sur le site des 4A, une jolie biographie de Robert Poulain, écrite par Jean-Pierre Di Rienzo. |
Année 1952 |
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ARTICLES ET RUBRIQUES
1952 verra l'apparition de rubriques régulières consacrées à la télécommande dans la presse modéliste spécialisée.
- André WASTABLE, un des précurseurs, annonce dans le MRA [n°192 de mars 1952], la création d'une rubrique dédiée à la télécommande, et proposera pendant 6 ans schémas, réalisation, essais et mise en œuvre sur modèle. [24]
- Jacques TËTE, 3e des Championnats de France 1951, inaugure simultanément la rubrique "Radio-Guidage" dans la revue Modèle Magazine [n° 29, mars 1952]
[Rappelons que Modèle Magazine paraît depuis novembre 1949].
Notons que des articles consacrés
à la radiocommande sont régulièrement publiés dans la revue de radio et électronique Radio Pratique, sous la plume de Robert BRISSAUD.
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NOUVELLE RUBRIQUE "RADIO GUIDAGE" dans Modèle Magazine (mars 1952) |
Dans son numéro 29 de mars 1952, Modèle Magazine inaugure une rubrique "Radio-Guidage" dont Jacques TËTE signera la plupart des articles.
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Le Radio-Guidage
par Jacques TËTE, 3e au Championnat de France 1951 |
Dans sa rubrique du mois suivant (avril 1952) J. TÊTE plante le décor du "radio guidage" :
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En mai 1952 il définit les grandes lignes d'un appareil radioguidé dans l'article .
Étude d'un appareil radio-Guidé
par Jacques TËTE, 3e au Championnat de France 1951
[Article complet - Modèle Magazine n° 31 mai 1952]
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Planeur rélécommandé de Jacques TÊTE [Modèle Magazine ca. 1952 numéro autour de 55...] |
COUPE ANDRÉ FRACHET (Juin 1952)
[13] Le 29 juin 1952, un concours de planeurs et motomodèles télécommandés, la Coupe André FRACHET, est organisé, à Cormeilles-en-Vexin, par le M.A.C.P. [Modèle Air Club de Paris], avec le concours du P.A.M., de l'Aéro-Club de Clichy et de l'A.C.H.G. Seize modèles (belges, anglais et français) participent,
essentiellement des motomodèles. Dans la catégorie "avions" c'est l'équipe belge qui l'emporte. Côté français, en catégorie "Planeur", POULAIN,
le seul français engagé, casse sa machine lors du treuillage pour le deuxième vol. En "Avion" c'est Albert WASTABLE, lui aussi seul français dans cette catégorie,
qui fait la plus forte impression, par le niveau technique de son système radio et la maîtrise de son pilotage. Mais il joue de malchance [atterrissage sur un groupe
de spectateurs] et ne gagne pas. Il se rattrapera quelques semaines plus tard en gagnant brillamment le Concours Fédéral. En "Avions" 90 % de concurrents ne commandent que la direction de leur modèle, 10 % commandent aussi le moteur. Albert Wastable est le seul à commander aussi la profondeur.
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Thunderhead AW-3 utilisé par Albert WASTABLE lors des concours de 1952 [13]
[Un AW-3 fait partie de la collection des aéromodèles anciens du musée Espace Air Passion à Angers-Marcé] |
CONCOURS FÉDÉRAL (septembre 1952)
Le "Championnat de France" de télécommande 1952 est remporté dans la catégorie "Planeur télécommandé" par le Dr MILLET, de Lavelanet. [15]
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Le Dr. MILLET, recordman du monde de vitesse, a brillamment enlevé la finale fédérale des "Télécommandés".
Il présente son planeur télécommandé en couverture du MRA d'octobre 1952 [15]
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En catégorie "Avion", c'est Albert WASTABLE, de Moulins, qui l'emporte avec son AW-3
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Albert Wastable à Lyon-Bron en 1952 -L'émetteur utilisé alors permet le contrôle sur deux axes : tangage et lacet. [11]
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Dans son compte-rendu de ce concours fédéral [Modèle Magazine n° 38 janvier 1953], Jacques TÊTE profite de la victoire inattendue du Dr. MILLET, pratiquant le radio guidage depuis seulement quelques moi, pour essayer de convaincre les lecteurs de s'essayer à cette "nouvelle" activité modéliste.
[Article complet - Modèle Magazine n° 31 - janvier 1953]
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En guise de conclusion, donnons la description de la radio d'Albert WASTABLE, que l'on peut considérer comme représentative de l'état de l'art en France en 1952 :
"L'avion est équipé d'un récepteur à 3 lampes subminiatures, alimentant un sélecteur à lames vibrantes. Chacune de ces lames, ou plutôt diapason,
entrant en vibration lors d'une commande, provoque la fermeture d'un relai, qui, à son tour, permet l'exécution de la commande désirée. 7 relais sensibles,
2 moteurs électriques et un électro double polarisé permettant l'exécution des commandes suivantes : Gauche, droite, piqué, cabré, remise à zéro profondeur,
plus fort moteur, moins fort moteur jusqu'à arrêt.
Le poids total de l'appareillage radio et électro-mécanique est de 1 kg y compris les sept groupes différents de piles assurant les fonctions suivantes :
chauffage lampes, haute tension, alimentation contacts sélecteur, asservissement, alimentation delco moteur.
L'émetteur est du type fixe avec antenne verticale. Sa puissance est de 0,1 Watt. Il est alimenté par un accumulateur de 2 volts, 6 ampères qui lui permet
une marche continue de 10 heures. Les différentes notes d'émission correspondant aux commandes possibles sont obtenus depuis un pupitre mobile réuni à l'émetteur par un cordon de 10 mètres. Un manche à rotule permet les commandes de direction et de profondeur ; des boutons poussoirs permettent
la commande du moteur. " [13]
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En 1958, l'AW-3 est toujours dans le coup puisqu'il est présenté par la revue Aviation Magazine des 01 et 15 juillet. [42] |
AW-3 - Boîtier de commande au premier plan, émetteur et son antenne juste derrière [43]
Autre plan 3 vues de l'AW-3 [43]
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Année 1953 |
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Coupe André FRACHET (28 juin 1953) |
La Coupe André FRACHET, pour aéromodèles radioguidés, a eu lieu le 28 juin 1953, sur le terrain d'aviation de Cormeilles-En-Vexin,
sous l'égide du M.A.C.P. [Modèle Air Club de Paris].
RESULTATS
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Motomodèles
Dr. GOBEAU (Belge) - 109 pts
WASTABLE (France) - 57
G.H. READLICH (Gr.-B.) - 24
ALLEN (Gr.-B.) - 24
Dr. GOBEAU (Belge) - 15
etc.
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Planeurs
Dr. GOBEAU (Belge) - 20 pts
Dr. MILLET (France) - 12
BRISSAUD-TÊTE (Fr.) - 8
HEMSLEY (Gr.-B.) - 4 |
La représentation française était assurée par MM. WASTABLE et METHETAL en motomodèles, le Dr MILLET et BRISSAUD-TÊTE pour les planeurs.
Radio guidage - La Coupe André FRACHET [Modèle Magazine n° 46 octobre 1953 p 7 et 15]
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A propos d'une rentrée
Dans la dernière rubrique Radio Guidage de l'année 1953, Jacques TÊTE pousse un "coup de gueule" contre la fédération, comparant ce qu'elle fait avec ce qui se passe dans d'autres pays européens.
Radio guidage - A propos d'une rentrée [Modèle Magazine n° 48 décembre 1953]
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Année 1954 |
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Dans la rubrique Radio-Guidage de décembre 1953, Jacques TÊTE avait souligné la faiblesse et le retard des Français par rapport aux autres pays européens dans le domaine du radio-guidage. Aussi dès le mois de janvier 1954, il commence la publication d'une série d'articles destinés à promouvoir le développement
de la télécommande dans le petit monde des aéromodélistes.
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En janvier 1954, il commence par faire un tour d'horizon des possibilités qui s'offrent aux modélistes désireux de se lancer dans le radio-guidage, sous le titre "Les différentes catégories", dont voici un extrait :
Radio Guidage - Les différentes catégories [Modèle Magazine N° 49 janvier 1954]
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"Construction d'un ensemble émetteur-récepteur" : émetteur à lampe 3A5, récepteur à tube XFG-1. [23]
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Emetteur à lampe 3A5 -------------------------------------------- Récepteur à tube XFG1
Montages imaginés et construits par Robert BRISSAUD
[Modèle Magazine N° 50 février 1954] |
Radio Guidage - La radio [Modèle Magazine N° 50 février 1954]
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Réalisation pratique de l'ensemble ci-dessus
Radio Guidage - Construction d'un ensemble émetteur-récepteur
[Modèle Magazine N° 53 mai 1954]
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Emetteur à lampe 3A5 -------------------------------------------- Récepteur à tube XFG1
Implantation des composants [Modèle Magazine N° 53 mai 1954] |
Radio Guidage - Caractéristiques de la triode XFG1 (L. BRAVARD)
[Modèle Magazine N° 59 décembre 1954]
Description du fonctionnement d'un récepteur
Remarque : la triode XFG1 était déjà utilisée dans les récepteurs depuis au moins 1951
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Le planeur radio-guidé
Après avoir parlé de l'ensemble de radio-commande, Jacques TÊTE définit les caractéristiques générales d'un planeur adapté au radio guidage.
Il préconise le choix entre deux types d'appareils assez différents dans leurs possibilités :
Type A – Planeur très « maniable » à vitesse de vol assez élevée, mais de durée de vol moyenne.
Type B – Planeur à faible vitesse de vol et de chute, donc durée du plané plus élevée, mais de maniabilité moyenne.
Spécifications générales :
- Envergure de 2 à 2,5 m ; Allongement de 9 à 10.
- Longueur fuselage convexe : corde de l'aile x 5 à 5,2.
- Rapport S'/S = 25 %
- Distance bord de fuite aile à bord d'attaque : 2 cordes 1/2.
- Centrage avec profil plan convexe : 55 à 65 %.
- Centrage avec profil bi-convexe : 35 – 38 %.
- Surface de la dérive : 8 à 10 % de S. Surface du volet : 12 à 20 % de la dérive.
- Profil : type A : Clark Y, Got 436, N 60. Type B : R.A.F. 32, Got 301, NACA 6409.
- Charge au dm2 : 15 à 30 gr.
[Radio Guidage - Le planeur radio-guidé - Modèle Magazine N° 51 mars 1954]
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[Modèle Magazine N° 51 mars 1954] |
Le motomodèle
Toujours dans la rubrique Radio guidage de Modèle Magazine, Jacques TÊTE continue par l'étude du radio guidage de motomodèles.Il distingue deux classes de motomodèles radioguidés, très différentes quant à leurs conceptions et à leurs possibilités : 1° appareils monocommande (volet de direction)
2° appareils multicommandes (direction, profondeur, moteur, etc.)
et fait remarquer :
Radio Guidage - Le motomodèle [Modèle Magazine N° 52 avril 1954]
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[Modèle Magazine N° 52 avril 1954 p 11] |
En juin 1954, J. TÊTE livre à ses lecteurs quelques réflexions sur l'avenir du radio guidage en France.
Radio Guidage - La compétition et le développement du radio-guidage [Modèle Magazine N° 54 juin 1954]
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Un peu de technique : La monocommande à double effet
Radio Guidage - par Jacques TÊTE [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954]
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Schéma de la mono-commande à double effet [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954 p 15] |
Radio guidage - La monocommande à double effet [Modèle Magazine N° 57 octobre 1954]
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Coupe André FRACHET (1954)
Dans cette même rubrique d'octobre 1954, Jacques TÊTE annonce (officieusement) à ses lecteurs que la Coupe Frachet ne sera pas organisée.
L'information sera confirmée et ce concours n'aura effectivement pas lieu.
Le mois suivant, l'organisateur, le M.A.C.P [Modèle Air Club de Paris] fournit quelques explications aux lecteurs de Modèle Magazine :
[Modèle Magazine N° 58 novembre 1954]
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Concours Fédéral (1954)
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Changement important dans les règlements du concours : apparition de deux catégories pour les planeurs et les motomodèles : mono-commande et multi-commandes.
Officiellement le record des inscriptions était battu : 11 concurrents inscrits. Sur le terrain, nous enregistrons deux défections (DIEDRICH et De GRIVEL de Besançon). Dans les quatre catégories prévues les concurrents se répartissaient ainsi :
I – Moto (multi-commandes) :
WASTABLE (A.C. Moulins)
GERARD (Besançon)
GIRAUD-POULET (A.C. Annemasse)
II – Moto (mono-commande) :
BRAVARD (MACP)
METHETAL (MACP)
BRISSAUD-TÊTE (PAM)
III – Planeur (mono-commande) :
POULAIN (A.C. Vichy)
G. LEFEBVRE (PAM)
BRISSAUD-TÊTE (PAM)
IV – Planeur (multi-commandes) :
Aucun concurrent inscrit
Victoire d'Albert WASTABLE en motomodèle multi-commandes.
Pour la première fois, on a pu voir évoluer simultanément deux motomodèles radioguidés. Les appareils de POULET-GIRAUD (émission modulée) et BRISSAUD-TÊTE (émission H.F. pure). A quand un match poursuite ou le combat aérien ?
Radio Guidage - Le radio guidage au concours fédéral [Modèle Magazine N° 58 novembre 1954]
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Un peu de technique
Caractéristique techniques de la triode miniature à tube à gaz X.F. G1 valve HIVAC Limited
Dans la rubrique Radio Guidage de Modèle Magazine n° 59 - décembre 1954, L. BRAVARD décrit un récepteur conçu autour de la célèbre XFG1.
Remarquons que nous sommes fin 1954, et que cette triode miniature était déjà utilisé par les radio-modélistes depuis 1951, au moins.
Radio Guidage - Caractéristiques de la triode XFG1 [Modèle Magazine N° 59 décembre 1954]
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Année 1955 |
Nouveaux règlements pour les concours 1955
La F.N.A. [Fédération Nationale d'Aéromodélisme] étudie de nouveaux règlements pour les concours d'appareils radio-guidés, avec en particulier l'introduction des catégories d'appareils monocommande et d'appareils multicommandes, aussi bien pour les planeurs que pour les motomodèles .
[Radio Guidage - Modèle Magazine N° 61 février 1954]
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Anecdotiquement, le logo de la rubrique Radio Guidage de Modèle Magazine apparaît pour la première fois en couleur.  |
Concours Fédéral (1955)
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La finale du Concours Fédéral s'est déroulée à Chartres, les 10 et 11 septembre 1955.
Il y
avait 15 machines inscrites, et seront présents :
- En catégorie Moto-multi : WASTABLE (Moulins), POULET (Albertville).
- En catégorie Moto-mono : POULET, BOSSARD (Cholet), COMET (Mirmande), POULAIN (Vichy).
- En catégorie Planeur-multi : WASTABLE, BRISSAUD (P.A.M. - Paris Air Modèle).
- En catégorie Planeur-mono : BRISSAUD, COMET, DUBOIS (Vichy), POULAIN.
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[c'est la première fois que des loopings sont exécutés avec un planeur] [Article complet - Modèle Magazine n° 69 - novembre 1955]
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Poulain à gauche, Wastable à droite |
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Année 1956 |
Dans la revue Modèle Magazine, A. GARCHERY [licence de radiocommande F.1002] prend pour quelques mois le relais de Jacques TÊTE, et signe de janvier à juin 1956 une série d'articles dans la rubrique Radio Guidage.
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POULAIN et son planeur radio guidé
[Modèle Magazine n° 73 -mars 1956 p 18] |
Radio guidage - Télécommande [Modèle Magazine n° 71 janvier 1956]
Radio guidage – Récepteurs [Modèle Magazine n° 72 février 1956]
Radio guidage – Récepteurs (suite) pages 6 et 7 [Modèle Magazine n° 73 mars 1956 p 6-7]
Radio guidage – Récepteurs à voies multiples [Modèle Magazine n° 74 avril 1956 p 7-x]
Radio guidage – Récepteur 3.56 [Modèle Magazine n° 75 mai 1956 p 10]
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Concours Fédéral (1956)
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Compte-rendu du concours fédéral 1956 (par J. TÊTE), qui a vu les victoires de WASTABLE (motomodèle multi-commandes), BOSSARD (motomodèle mono-commande) et DUBOIS (planeur)..
Radio guidage - Concours fédéral 1956 Modèle Ma gazine n° 80 novembre 1956
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[Modèle Magazine n° 80 - novembre 1956 ] |
Année 1957 |
Dans une des dernières rubriques Radio guidage (Modèle Magazine n° 85) qu'il signera, J. TÊTE annonce
Radio guidage – A vos postes (Jacques TÊTE) Modèle Magazine n° 85 p 4 et 5
Deux mois plus tard, il peut rendre compte de l'attribution de ces ensembles de radiocommande :
Radio guidage – (sans titre) (J. TÊTE) Modèle Magazine n° 87 p 11
Concours Fédéral (1957)
René JOSSIEN donne le bref compte-rendu suivant de la finale du concours fédéral 1957 [Modèle Magazine n° 91], qui a eu lieu à Chartres :
Et J. Tête parle plus en détail du concours des radio-guidés, dans la rubrique "Radio guidage". En particulier, notons que l'AW 6 d'Albert WASTABLE disposait des commandes suivantes :
Radio guidage – (sans titre) (J. TÊTE) Modèle Magazine n° 91 p 4 et 6
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L'AW 6 d'Albert WASTABLE - Championnat de France 1957 à Chartres [Modèle Magazine n° 91 p 4 |
Année 1958 |
[44] |
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Bossard, modéliste de Cholet [44] |
En guise de conclusion |
A la fin des années 1950, la radiocommande multicommandes existe, bien qu'encore réservée à des modélistes confirmés. Elle va continuer à progresser rapidement, et franchira une étape capitale en devenant "proportionnelle".
En attendant, des articles continueront bien sûr de paraître dans les diverses revues.
Pour n'en citer qu'une, en janvier 1959, Francis PLESSIER, alias Le Perroquet, publiera un premier article dans le MRA intitulé : "Signé le Perroquet" !
Il commence par :
" " [38]
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Quelques mois plus tard, il présentera le Mickey, un avion monocommande, conçu pour répondre à un double but :
- Construire rapidement un avion pour le faire voler dans les plus brefs délais, cet avion devant être très robuste pour encaisser des chocs violents.
- Utiliser un équipement radio léger, tel le récepteur M22 décrit dans un prochain numéro, ou le "Cirrus" de M. Pépin.
Installation radio
... La partie délicate est l'échappement et la tringlerie de commande. L'échappement est placé face à l'avant, avec un long élastique dans le fuselage. La tringle de commande est en peuplier 5x5 avec, ligaturée à chaque bout, une corde à piano 8/10e, l'une portant une glissière venant dans la manivelle de l'échappement, l'autre une autre glissière venant commander le volet. Ce volet doit tourner très librement et l'ensemble doit fonctionner très régulièrement, sans aucun point dur, dans une large gamme de remontage de l'élastique. Ceci est très important et le travail passé ici se retrouvera lors des essais en vrai.
Au total, le Mickey tout équipé ne doit pas peser plus de 650 grammes, qu'un moteur 0,8 cc nerveux tirera allègrement.
Mickey, avion léger pour télécommande, Modelavia octobre 1959 |

Installation radio du Mickey [Modelavia, octobre 1959] |
Nous fermerons la boucle en terminant par l'article "Histoire et philosophie de la télécommande amateur", publié par Charles PEPIN dans Le Haut-Parleur du 1 décembre 1966. [30] |
Annexe : du côté de nos amis suisses |
En 1951, l'Aero-Revue du mois d'août (n° 8), présente à ses lecteurs une installation de radio guidage d'un planeur, expérimentée par deux modélistes suisses, Fritz STRUB et Uli LINSI. [40] |

Fritz STRUB discute avec son ami Uli LINSI la méthode de synchronisation de l'émetteur et du récepteur. |

Fritz STRUB synchronise le petit émetteur suspendu tout en haut à l'antenne bipolaire. |

Le dernier contrôle du fonctionnement avant le start. |

F. STRUB fait passer son modèle droit au-dessus de l'émetteur. |
SOURCES DOCUMENTAIRES
| [0] Le Modèle Réduit d'Avion, revue consacrée à l'aéromodélisme, créée par Maurice BAYET en 1936 était la seule revue de ce type existant en France après la guerre.
[1] Une année d'essais de télécommande, Charles PÉPIN, MRA n° 96, novembre 1946. Article reproduit dans le Bulletin des 4A n° 68 avril-mai-juin 2001. Bilan des activités de Charles Pépin pour l'année 1946.
[2] Georges BOUGUERET, modéliste français de talent des années 1940-1950. Décédé en avril 2002. [voir réf. 29, Bulletin des 4A n° 75]
[3] Charles PÉPIN, pionnier de la radiocommande en France, fut l'auteur de nombreux articles et ouvrages sur la théorie, la conception, la réalisation et le mise au point d'un équipement de télécommande, et collabora longtemps avec les revues Le MRA et Le HAUT-PARLEUR.
[4] Jigé 213. Jean-Pierre Di Rienzo nous indique qu'un bon sujet de remplacement du planeur de Bougueret serait le Jigé 213, un grand motoplaneur de 3 m, d'envergure et qui a volé à la même époque. Le plan fait partie de la collection Guy Filiol.
[5] Collection C. DUBOIS, via Les GPR (C. = Claude ?), http://lesgpr.free.fr/musee-gpr/planeurs/planeurs.htm
[6]
Les modèles réduits et la télécommande, par Charles PÉPIN, La Nature, 76e année n° 3155, 1er mars 1948, p 94-96. p 23 http://cnum.cnam.fr/CGI/gpage.cgi?p1=94&p3=4KY28.143%2F70%2F392%2F0%2F0
[Article avec schémas de récepteurs et photo du planeur de 3 m de G. Bougueret. Cette photo nous a été signalée par Bernard DEUREUDRE, 06/08/2015]
[7] Traité de télécommande des modèles réduits, Charles PÉPIN, Cahiers techniques des modèles réduits n° 6, Les Plans Guillemard, Paris 1946 [Scans de la couverture et page 70 transmis par Francis THOBOIS]
[8] Histoire d'un planeur radiocommandé, Charles PÉPIN, Radio REF 1948 [via Francis THOBOIS, http://home.nordnet.fr/fthobois/retro.htm]
[9] Plans de télécommandes de modèles réduits, Charles PÉPIN, Préface de Ch. Gutton, brochure in-4 br. 32 pages, Société des Editions Radio, Paris, 1950.
[via Francis THOBOIS - http://home.nordnet.fr/fthobois/retro.htm]
[10] La grande histoire des petits avions, Jean CHAMPENOIS, FFAM et Éd. ELP (2004)
[11] Préparation au BIA - L'aéromodélisme, http://ciras.ac-lille.fr/ressources-pedas/ressources-bia/les-cours/aeromodelisme/notion-aeromodelisme.pdf, []
[12] WERLER et DUCROT, Miniwatt 1949, Modèle Magazine n° 2, décembre 1949. Via Bernard DEUREUDRE. Photo des vainqueurs.
[13] Coupe André FRACHET de télécommande, Jacques MORISSET, MRA n° 162 septembre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[14] ThunderHead, avion piloté à distance, Albert Wastable,
MRA n° 162 septembre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[15] Le Docteur MILLET et son planeur télécommandé, Photo de couverture MRA n° 163, octobre 1952. Via Gérard REMOND (08/2015)
[16] La commande à distance des véhicules miniatures, Charles PÉPIN, Science et Vie, n° 379, avril 1949, 5 pages
[17] Le décollage radio-commandé d'un avion, R. Neidhart
MRA n° 160 juillet 1952, 1 page.
[18] Réglages... et contrôle..., Emetteur - récepteur - relais - échappement,
R. Neidhart,
MRA n° 160 juillet 1952, 2 pages.Schéma, photo émetteur. Réglages d'un ensemble.
Via Gérard REMOND (08/2015)
[19] Radioguidage, Jacques TËTE,
MRA n° 164 novembre 1952.Géométrie d'un avion télécommandé. Installation du récepteur.Via Gérard REMOND (08/2015)
[20] Concours Miniwatt pour modèles d'avions télécommandés, MRA n° 112, mai 1948. Via Gérard REMOND (26/08/2015)
[21] Les modèles télécommandés - Le concours Miniwatt, Jean Guillemard,
MRA n° 114 juillet 1948, 1 page.Via Gérard REMOND (26/08/2015)
[22] Le deuxième concours Miniwatt, MRA n° 125 juillet 1949
[23] Construction d'un ensemble émetteur-récepteur, Jacques Tête, Modèle Magazine, n° 50 à 52.
[24] 75 ans de MRA, MRA n° 824 octobre-novembre 2011
[25] Aldo CURIONI, http://www.carlobramantiradio.it/curioni.htm.
[26] Ermanno FIAMMA, http://www.carlobramantiradio.it/fiamma.htm.
[27] Georges Bougueret, le talent et le style, dix années de modélisme, Jean Champenois, Bulletin des 4A annuel 1991. Biographie (modéliste) de Georges BOUGUERET..
[28] Un pionnier de la radio, René Poulet,, Jean Champenois, Bulletin des 4A annuel 1991.
[29] Les amis disparus,, Bernard Levasseur, Bulletin des 4A n° 75 janvier-février-mars 2003. Notice nécrologique.
[30] Histoire et philosophie de la télécommande amateur,, Charles Pépin, Le Haut-Parleur, 1ier décembre 1966 , partiellement reproduit dans le Bulletin des 4A n° 66 octobre-novembre-décembre 2000.
[31] Télécommande et philosophie,, Lionel PIERRE, Bulletin des 4A n° 67 janvier-février-mars 2001. Schémas de l'émetteur XN7 et des récepteurs RA5 et RC12.
[32] Au sujet de la télécommande, Charles PEPIN, MRA n° 108 janvier 1948, reproduit dans le Bulletin des 4A n° 72 avril-mai-juin 2002. Lettre de Charles Pépin à Maurice Bayet (Rédacteur de la revue Le MRA).
[33] Les frères GOOD, Claude Deur, Bulletin des 4A n° 74 octobre-novembre-décembre 2002. A propos de ces pionniers US de la radiocommande, à l'occasion du décès de Walter Good.
[34] Le deuxième concours Miniwatt, MRA n° 125 juillet 1949, compte-rendu reproduit dans le Bulletin des 4A n° 106 janvier-avril 2012.
[35] Le Concours des avions télécommandés, Modèle Magazine n° 13 novembre 1950.
[36] Où en est la télécommande des modèles réduits ?, Modèle Magazine n° 20 juin 1951 p 3
[37] Ce qu'il faut faire pour avoir la licence de télécommande, Modèle Magazine n° 20 juin 1951 p 3
[38] La Coupe André FRACHET, Modèle Magazine n° 21 juillet 1951 p 3
[39] Télécommande, signé Le Perroquet, par Francis Plessier, MRA n° 238 janvier 1959 p 4-5
[40] Le vol des modèles radio-guidés, Aéro-Revue n° 8, août 1951. Transmis par Jean-Marie MESOT, 30 juin 2022.
[41] Le Jigé 213, premier appareil français radio-commandé, in L'Air n° 604 20/08/2022. via Michel Rosanoff, groupe "Vintage avion RC", 15 novembre 2022.
[42] Un ensemble complet avion-radio, l'AW-3, Aviation Magazine n° 254, 01 juillet 1958. Texte + photo.
[43] L'avion radio AW-3, Aviation Magazine n° 255, 15 juillet 1958. Photo + plan 3 vues.
[44] Au concours fédéral d'Auxerre, Aviation Magazine n° 281, 15 août 1958. Photos
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Page
créée le 16/08/2015. Dernière mise à jour le
13/02/2025 |
Des vieilles toiles aux planeurs
modernes © ClaudeL 2003 -
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